Le mode attaque sera-t-il une "zone de danger" à Santiago ?
La zone d'activation du mode attaque devrait, à nouveau, représenter un défi lors de l'E-Prix de Santiago. C'est en tout cas ce que pensent les pilotes Nissan e.dams, qui se sont confiés à Motorsport.com.
Oliver Rowland, Nissan e.Dams, Nissan IMO1
Sam Bloxham / Motorsport Images
Grande nouveauté en cette saison 2018-19 de Formule E, le mode attaque (qui, activé, confère au pilote 225 kW de puissance au lieu de 200 pendant quelques minutes) est sans doute devenu l'un des aspects stratégiques les plus cruciaux en course.
Sa zone d'activation, dans laquelle les concurrents doivent passer pour valider l'utilisation de ce mode, avait été critiquée à Ad Diriyah, où elle était placée à l'intérieur en sortie de virage, contraignant à une trajectoire bien plus serrée. À Marrakech en revanche, cette zone était située à l'extérieur du virage 3, longue courbe à gauche, ce qui était plus en phase avec l'attack mode tel qu'il avait été présenté par la Formule E.
Le championnat tout électrique se rend ce week-end à Santiago pour la deuxième fois, mais ce sera sur un nouveau circuit, celui du Parc O'Higgins, que les pilotes Nissan e.dams ont appréhendé sur le simulateur ce lundi. La zone d'activation du mode attaque a été placée à l'extérieur du virage 3, qui est légèrement plus serré qu'un angle droit. Or, cette piste pittoresque s'annonce également extrêmement poussiéreuse.
"J'ai l'impression que la perte de temps va être un peu entre Marrakech [faible] et Riyad [élevée]", analyse Sébastien Buemi. "Si tu as quelqu'un vissé derrière toi, il te dépassera. Tu dois aller chercher à droite dans le virage 3, et lui coupe vraiment à l'intérieur."
"Si c'est sale, ce sera assez difficile de ne pas perdre du temps et même de ne pas avoir d'accident", renchérit son coéquipier Oliver Rowland. "Ce sera une zone de danger également. J'imagine que c'est pareil pour tout le monde et qu'il faut gérer le risque selon où l'on se trouve en course. Jusqu'à présent, le mode attaque est une bonne chose."
Le placement de la zone d'activation a beau être similaire à celui de Marrakech, une différence de taille change la donne : "Il y a un mur, cette fois !" souligne Rowland. "Alors qu'à Marrakech, il y avait la sécurité que représentait l'absence de mur. Je m'attends à ce que cet endroit soit plus sale hors de la trajectoire, plus sale près du mur, donc je m'attends à ce qu'il soit plus facile de commettre une erreur."
Quant à Buemi, il approuve le point de vue de son partenaire sur le risque d'accident dans ce virage : "C'est sûr que tu vas essayer de perdre le moins de temps possible ; tu vas arriver sur une piste sale avec un mur tout de suite. Si tu ne prends pas assez de marge, tu vas glisser et taper le mur. Durant les essais libres, il va falloir un petit peu s'adapter."
"De toute façon, quand je vais dans l'attack mode, je ne suis jamais à 100% de ce que je peux faire. Je prends plus de marge pour être sûr que je l'active pour de vrai. Je n'ai pas envie d'essayer, de louper une boucle [d'activation], puis le truc n'est pas activé et j'ai quand même perdu une chiée de temps. Donc je prends une petite marge supplémentaire." À Ad Diriyah, José María López avait manqué un capteur en tentant d'activer le mode attaque en course, perdant une place au passage.
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