Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

La double victoire à Rome, une exception pour Mitch Evans ?

Sans succès lors des trois premières manches de la saison, Mitch Evans a riposté avec force à Rome en dominant les deux courses du week-end. Et maintenant ?

Le vainqueur Mitch Evans, Jaguar Racing fête dans le parc fermé

Le vainqueur Mitch Evans, Jaguar Racing fête dans le parc fermé

Alastair Staley / Motorsport Images

Au moment d'aborder l'E-Prix de Rome, Mitch Evans et Jaguar étaient en fâcheuse posture. Le Néo-Zélandais n'avait marqué qu'un point lors des trois premières courses de la saison, son coéquipier Sam Bird en avait pour sa part 12 à son actif, soit des résultats nettement en deçà des ambitions du constructeur britannique, qui a pris la deuxième place du classement des équipes l'an dernier.

"Je savais que c'était un moment assez critique du championnat", confie Evans. "Je pense qu'avec l'ancien format qualificatif, je n'aurais pas été si inquiet : quand on fait un mauvais début de saison ou une mauvaise course et qu'on chute au championnat, l'an dernier on était dans le Groupe 4, on se qualifiait devant, on marquait de gros points et on remontait très vite. Maintenant, à chaque séance qualificative, il y a la même opportunité. Même après les deux premières courses, je me suis dit : 'Merde, il va falloir redresser la barre'."

Redresser la barre, c'est ce qu'a fait un Néo-Zélandais revigoré par son premier retour dans sa patrie depuis plusieurs années, pandémie oblige – et sur un circuit qui lui avait déjà souri par le passé avec son tout premier succès dans le championnat tout électrique.

Le vainqueur Mitch Evans, Jaguar Racing fête dans le parc fermé

Mitch Evans (Jaguar)

Il y a déjà eu des progrès en qualifications : hors du top 10 sur la grille à Diriyah et à Mexico, Evans a pris la neuvième place samedi puis a fait sa première apparition en phase finale du nouveau format, quatrième dimanche. En course, son rythme était excellent, en témoigne sa victoire avec six secondes d'avance sur Robin Frijns lors de la première épreuve du week-end – on n'avait pas vu un tel écart depuis le triomphe d'António Félix da Costa à l'E-Prix de Marrakech 2020 (à l'exception de Valence 2021, où toutes les monoplaces s'étaient retrouvées à court d'énergie dans le dernier tour). Avec deux succès en un week-end, d'où vient une telle amélioration du rythme de la Jaguar I-Type 5 ?

"Je ne peux pas entrer trop dans les détails, car je vais sûrement me faire virer !" s'esclaffe Evans. "Ce n'est pas une seule chose, c'est une combinaison. Cette voiture est très compliquée du point de vue des systèmes, c'est ouvert du côté logiciel. Comme vous le savez, les pièces sont gelées actuellement [jusqu'à la fin de la saison afin de réduire les coûts, ndlr] : nous ne pouvons pas changer le moteur, le convertisseur ou le groupe propulseur. Nous pouvons évidemment modifier l'équilibre mécanique avec les réglages : les amortisseurs, les ressorts, les barres anti-roulis. Mais le côté logiciel est ouvert au développement tout au long de la saison. Cet aspect logiciel est très large et couvre beaucoup de choses. Nous analysons tout : les réglages mécaniques, les systèmes, la gestion de l'énergie, etc. Nous couvrons tout pour nous assurer de n'avoir de lacune dans aucun domaine."

"Lors des premières courses, j'avais le sentiment que ce n'était pas une seule chose, c'était un tas de choses… Aucun aspect n'était confortable en virage, et il fallait les disséquer : le freinage, la phase de trail braking [où l'intensité du freinage décroît, ndlr], puis le comportement de la voiture à la corde ainsi qu'au moment où on réaccélère. Disséquer cela prend énormément de temps. Si c'était juste un problème clair, ce serait très facile de le résoudre, mais la plupart des aspects du passage en virage étaient simplement très imprévisibles et difficiles."

Mitch Evans, Jaguar Racing, Jaguar I-TYPE 5

Mitch Evans est sorti de l'ombre à l'E-Prix de Rome

"Il est très facile d'emprunter la mauvaise voie, ce que nous avons fait dans le passé – nous l'avons évidemment fait lors des premières courses de Berlin l'an dernier [en 2020, ndlr]. [Les ingénieurs] essaient d'améliorer la voiture pour Sam [Bird] et moi, de la rendre plus facile à piloter, mais ça ne se traduit pas toujours en piste. Ils ont renforcé quelques choses, et heureusement, ça a fonctionné."

Reste à savoir si Evans peut concrétiser lors des prochaines courses, lui qui s'est propulsé à la quatrième place du championnat à neuf points du nouveau leader Jean-Éric Vergne. "J'espère vraiment que ce [résultat] n'est pas lié à la piste et que ce n'est pas une exception !" s'exclame le pilote Jaguar. "Ça peut facilement en être une en Formule E, c'est ça le truc. Il faut être un peu plus ouvert d'esprit et réaliste : c'est possible, mais nous ne voulons pas que ce soit le cas. Nous allons faire de notre mieux pour être constamment à ce niveau."

"C'est simplement la nature de ce championnat : le niveau est si élevé que si la voiture ne convient pas complètement à la piste au niveau de la température ambiante ou au sol par exemple, si l'on vit un jour sans, on est très facilement rétrogradé en milieu, voire fond de peloton. Évoluer au niveau où nous étions ce week-end pendant tout le championnat est extrêmement dur, parce qu'il faut s'adapter à chaque circuit. Ce que requiert Rome n'est pas forcément ce que requiert Monaco, tandis que Berlin est un circuit complètement différent de ces deux-là. Il faut constamment essayer de déplacer les pièces du puzzle, afin d'assurer que l'on ait ma sensation de Rome à Berlin. Malheureusement, on ne peut pas faire un copier-coller. J'aimerais pouvoir, mais ce n'est pas si simple dans notre sport. J'espère vraiment que ce n'était pas une exception, mais l'avenir nous le dira, et l'équipe souhaite ardemment continuer sur cette lancée."

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Entre la Formule E et l'Endurance, le cœur de Lotterer balance
Article suivant "Paris est une course importante" pour la Formule E

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse