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Benoît Tréluyer, de glace et de feu, en auto comme à moto  

Le Normand, à 40 ans, participe à son premier Trophée Andros, au volant d'une Audi A1 et double la mise au guidon d'une motocross. Motorsport.com était présent pour ses premiers tours de roues derrière le guidon.

Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Olivier Panis, Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoit Tréluyer
Benoît Tréluyer, Marcel Fässler, Audi Sport Team Joest
#2 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Romain Dumas and #7 Audi Sport Team Joest Audi R18: Benoit Tréluyer
Benoît Tréluyer, Audi Sport Team Joest
#7 Audi Sport Team Joest Audi R18: Benoit Tréluyer
Benoît Tréluyer, Audi Sport Team Joest

Il est de bon ton, l’hiver venu, de partir en vacances aux sports d’hiver. Le Normand Benoit Tréluyer peut en témoigner, même s’il vise plutôt les sports mécaniques d’hiver. Celui qui a gagné trois fois Le Mans avec Marcel Fässler et Andre Lotterer est engagé cette saison en Trophée Andros, sur une Audi A1 du Team WRT. Des courses sur glace qui semblent bien lui plaire, tant il a facilement trouvé son rythme.

Du grip de sa R18 aux pneus clous de l’A1, Tréluyer ne semble pas avoir eu du mal à s’adapter. Dimanche dernier, à Serre Chevalier, il s’est même offert la pole, devant Olivier Panis et Frank Lagorce, avant de terminer entre les deux hommes. Une belle performance, après une manche à Isola 2000, la semaine précédente, un peu compliquée.

"La course qui a été difficile pour moi, c’est celle d’Isola 2000, à part celle-ci, tout s’est bien passé." Le dernier poleman en date commence à bien connaître le rouage de cette compétition sur deux jours, qui se déroule à un rythme élevé. "Il ne faut pas rater ses qualifs", précise-t-il à Motorsport.com. "C’est un exercice un peu difficile, et le manque d’expérience fait que, parfois, sur les quatre tours alloués, je fais une erreur. Là, je roule un ton en dessous de ce que je peux faire sur un tour, pour pas faire d’erreur, et ça marche plutôt bien, donc je vais essayer de continuer comme ça ! Le plus dur, c’est toujours d’être au maximum quand tu manques d’expérience comme moi."

Des styles et des glissades

Pas question cependant pour le pilote Audi de se laisser griser par la vitesse de ces autos. Certes, s’offrir des pointes à plus de 120 km/h sur la glace a quelque chose de grisant, mais dans la fraîcheur montagnarde, l’Alençonnais sait qu’il ne faut pas attraper de coups de chaud : "J’ai encore beaucoup à apprendre. Je suis à cinq dixièmes des meilleurs pour le moment. Donc j’arrive à tirer mon épingle du jeu. Il faut que je trouve mon style, et les cinq derniers dixièmes ne vont pas être simple à trouver."

Une chose est sûre, le sens de la glisse semble inné chez le pilote Audi. "J’ai toujours aimé ça", s’amuse-t-il. "Quand j’étais plus jeune, j’achetais des vieilles voitures et j’allais glisser dans les champs."

De quoi avoir quelques bases au moment d’arriver en Andros, ce sanctuaire de la glisse où les façons d’entrer dans les virages diffèrent pour chaque pilote. L’expérience est importante, car elle dicte la méthode de pilotage : "C’est particulier, personne n’a le même style. Il faut trouver sa façon de piloter. Dayraut, par exemple, arrive complètement en marche arrière dans les virages, d’autres sont plus coulés, lancent moins la voiture, d’autres plus agressifs, comme Franck Lagorce. J’ai des bons conseils d’Olivier Panis, qui m’aide beaucoup. Il ne marche pas trop mal, donc je l’écoute bien !"

D’autant que le temps passé derrière le volant n’est pas très long. Moins de deux heures sur tout un week-end. Il faut donc apprendre vite et trouver ses repères. Quelque chose que Benoît Tréluyer a pu faire rapidement, partageant sa voiture avec l’ancien pilote GP2 Nathanaël Berthon. "C’est sympa de partager la voiture, ça permet de comparer les réglages, de voir si tu es dans le coup ou pas. Quand tu n’es pas performant, c’est assez facile de se mettre le doute. Aussi, tu compares et tu vois si c’est toi ou la voiture."

Le Normand prend en exemple la course à Isola 2000, où il souffert derrière le volant. "Nathanaël a eu un accident avec l’auto à l’Alpe d’Huez, en décembre. Lors de la reprise, à Isola, on n’y arrivait pas avec la voiture. Il y avait un problème sur l’auto, et on a pu s’en rendre compte quand on a vu que Nathanaël n’y arrivait pas." À Serre Chevalier, le week-end dernier, point d’ennuis de ce genre. Berthon s’est imposé dans sa catégorie, Benoît, lui, a terminé deuxième, après avoir signé la pole.

C’est comme quand tu roules avec une voiture avec beaucoup d’aéro, il faut un peu se forcer à aller vite.

Benoît Tréluyer, sur le pilotage en moto sur glace.

Peut-être a-t-il été aidé par sa séance d’entraînement improbable ? Samedi, peu avant les séances d’essais des autos, Tréluyer s’est mis au guidon d’une motocross, pour une première sur la glace ! "Il était prévu de longue date que je fasse des essais à Serre Chevalier. L’idée, c’était de voir si j’étais assez habile dans cet exercice particulier." Après quelques tours tranquilles, le Normand a montré une certaine aisance, se plaçant plus en arrière sur sa moto, prenant plus d’angle, contre-braquant plus facilement. "Je n’ai pas été trop mal", admet-il. "Du coup, je serai au départ de la course à Super-Besse. J’étais bien content de ces essais. J’ai tourné dans les temps de Randy de Puniet, ce qui me plaçait au milieu du peloton. Je n’ai pas été ridicule, c’est l’essentiel !"

Il l’avoue cependant, cette première sur la glace lui a demandé de revoir ses a priori : "Ce qui me paraît le plus différent par rapport au Motocross, c’est qu’il faut attaquer fort pour planter les clous dans la glace. Si tu roules doucement, tu n’as aucun grip." Il compare cette impression au pilotage d'un prototype, au Mans : "C’est comme quand tu roules avec une voiture avec beaucoup d’aéro, il faut un peu se forcer à aller vite. Comme au Mans, plus tu vas vite, plus tu as d’aéro, tant que tu restes dans la limite d'exploitation", sourit-il. "La boue, plus tu vas vite, moins tu as de grip."

Lui qui a débuté dans les sports mécaniques par le Motocross, en compagnie de Mickaël Pichon, qui fut champion de MX2 au début des années 2000, ne rate jamais une occasion de se mettre derrière un guidon. "J’y vais en mode tranquille, pour m’amuser, je n'ai rien à prouver en moto . Je veux prendre du plaisir. Là, j’ai fait les essais avec la moto d’un pote, mais pour Super-Besse, j’irai avec ma KTM. On va se préparer correctement pour ça." Il ajoute : "J’ai 40 ans il va falloir que je me dépêche pour faire tout ce que j’ai envie."

Avec l’envie de se battre au avants-postes, avec les "grands malades" ? Hors de question ! "Les grands malades, ils partent devant, moi je serai peinard derrière !"

De quoi envisager de voir plus souvent le pilote Audi sur une moto ? Et pourquoi pas sur le Dakar ? "Ha non le Dakar en moto ! Non, non", arrête-t-il tout de suite. "Déjà faire Super-Besse, ça a été la grosse négociation avec ma femme ! Si je vais faire le Dakar en moto, c’est que je veux divorcer !"

Il prendra tout de même le départ de quelques courses : "Je pense au KTM Mania, et deux trois enduros, mais ce sera surtout pour le plaisir." D'autant qu’il lui faudra aussi garder un peu de temps, derrière un volant, toujours marqué de quatre anneaux. 

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