La FFSA explique l'organisation de ses championnats
À l’entame d’une saison 2015 riche avec l’arrivée de nouveaux championnats, Jacques Goisque a accordé une interview exclusive à Motorsport.com. Dans ce premier volet, le directeur du Pôle Sport de la Fédération Française du Sport Automobile évoque l'implication de celle-ci dans les différents championnats et détaille notamment leur organisation, en commençant par un aperçu plus global du rôle de la Fédération.
Dans quelle mesure la Fédération s’implique au sein des différents Championnats (circuit, rallye, karting)?
Le rôle premier de la Fédération est de travailler sur la réglementation de ces Championnats, de définir comment vont se dérouler les différents championnats d’un point de vue sportif et de déterminer la réglementation technique des véhicules qui participent à ces Championnats.
On s’occupe aussi de la partie réglementaire sur le plan de la sécurité, aussi bien sur l’équipement des pilotes que sur la sécurité des circuits par le biais de leur homologation ou le balisage de spéciales en rallye.
Il y a ensuite une implication sur le plan de l’organisation. Soit la FFSA traite en direct cet aspect-là, soit elle passe par des opérateurs ou promoteurs qui vont avoir pour rôle de mettre en place un cahier des charges à propos de la mise à disposition des infrastructures, du personnel (commissaires de piste, commissaires techniques, direction de course), c’est–à-dire tout l’arsenal de fonction nécessaire à la bonne organisation d’une épreuve.
Une dernière fonction, plus marginale, est la détection par le biais du pole Haut Niveau. Il met en place un certains nombres d’outils pour détecter des pilotes en devenir, pour les accompagner dans leur évolution jusqu’au plus haut niveau.
C’est pourquoi nous avons mis en place les équipes de France : en rallye, en karting et en circuit. On a par exemple en karting un programme 10-15 qui permet de jauger un certains nombres de pilotes dans cette tranche d’âge et qui sont de potentiels champions, des futurs espoirs, aussi bien en karting ou en circuit pour la plupart.
Pouvez-vous nous en dire plus concernant le fait que la Fédération délègue à des sociétés pour promouvoir un Championnat?
Ce sont des promoteurs en contrat avec la FFSA qui ont pour but d’assurer la bonne organisation des Championnats. Ils vont assurer la constitution des plateaux en démarchant les pilotes, assurer la partie administrative avec l’inscription des concurrents, travailler sur le plan du circuit (signalétique, partenaires). Ces sociétés réalisent tout le travail de terrain. Un contrat est passé entre la FFSA et la société avec des missions qui sont définies pour pouvoir assurer la bonne organisation du Championnat.
C’est notamment le cas avec la société HVM Racing qui gère l’Historic Tour…
HVM est promoteur de ce Championnat. Un accord est passé avec cette société qui doit s’assurer du chronométrage, de la signalétique, du podium, de la remise des prix, de l’inscription, la constitution des plateaux etc. Cette démarche est duplicable sur d’autres Championnats avec une relation similaire.
Pouvez-vous m’expliquer l’organisation du Tour de Corse et la Finale Nationale de la Coupe de France des Rallyes?
L’implication de la FFSA est plus directe car on a une cellule qui s’occupe de l’organisation et rattachée directement à la FFSA. Le directeur du Rallye de France, David Serieys, est en contrat direct avec la FFSA et travaille pour la Fédération. Mais cela dépend, il y a des montages différents d’une organisation à une autre.
Concernant le Rallye de France avec le Tour de Corse, le principe est de s’appuyer sur les ressources présentes en interne. C’est une organisation d’envergure internationale et le président (Nicolas Deschaux, ndlr) avait à souhait d’impliquer les salariés de la FFSA.
Comment la Fédération collabore avec les différents partenaires? Arrive-t-elle à fédérer autour d’un projet commun?
C’est propre au sport automobile qui est construit autour de plein d’entités différentes. Le monde du rallye est très différent de celui du circuit, qui est différent d’une course de côte, qui est différent du karting. On a une pluralité de discipline avec des environnements différents. C’est ce qui fait le sport automobile dans sa diversité.
Certains opérateurs comme HVM ont une réelle connaissance des véhicules historiques. Ce que fait HVM dans cette discipline, il ne le fera peut-être pas en karting. On retrouve une entité dans chacune des disciplines avec des gens très impliqués dans la discipline. C’est aussi ce qui fait que ça marche : ils connaissent les acteurs et savent comment ça fonctionne.
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