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Faut-il un programme de développement exclusivement féminin?

L'absence des femmes au sommet de la pyramide du sport automobile s'explique-t-elle par le manque de soutien dont elles peuvent bénéficier au début de leur parcours? David Addison se penche sur la question.

Claudia Hürtgen

Photo de: Gruppe-C-Verlag

#20 Schubert Motorsport BMW Z4 GT3 : Claudia Hürtgen
#20 Schubert Motorsport BMW Z4 GT3 : Dominik Baumann, Claudia Hürtgen, Jens Klingmann, Martin Tomczyk
Martin Tomczyk, Claudia Hurtgen, Jens Klingmann, BMW Team Schubert, BMW Z4 GT3
Claudia Hürtgen
Claudia Hurtgen
Susie Wolff, pilote de développement Williams
Tatiana Calderón, Carlin Dallara F312 Volkswagen

Je ne m’étais jamais rendu au Sachsenring jusqu’à récemment. J’y ai assisté à une épreuve de la série nationale allemande ADAC GT Masters. Le samedi, sur une piste mouillée mais s’asséchant, les voitures se sont élancées pour une séance de qualification de 25 minutes, dominée par Claudia Hürtgen à bord de sa BMW Z4.

Ancienne pilote de Formule 3, Hürtgen, aujourd’hui âgée de 43 ans, mérite d’être mieux connue. Elle est l’une des meilleures de cette série ultra compétitive de GT. Elle a notamment remporté plusieurs courses. Forte de sa brillante carrière, elle pilote une Z4 préparée par la puissante écurie Schubert.

L’importance du genre

À intervalles réguliers, les médias se demandent pourquoi il n'y a pas plus de pilotes féminines dans les hautes sphères du sport automobile. Et peu importe ce qu’on puisse en dire ou en déduire, on a toujours l’impression de contrarier quelqu’un.

Une fraction affirme qu’il faut trouver des moyens d’attirer les jeunes filles en sport automobile tandis qu'une autre prétend que si elles ne sont pas assez talentueuses, il ne faut pas faire de la course, et cela vaut autant pour les femmes que pour les hommes.

Il arrive parfois qu’un sponsor décide de s’impliquer et de soutenir une pilote féminine ou un partenariat entièrement féminin dans une classe de voitures de sport, puis ne fait plus rien, attendant les retours sur son investissement. Pourtant, elles sont des pilotes avant tout.

Un hebdomadaire britannique a récemment consacré un dossier de plusieurs pages à ces jeunes femmes impliquées en course automobile, qu’elles soient pilotes ou ingénieurs. Par contre, tout a commencé par une séance photos en studio avec les filles allongées sur les capots des voitures. Comme si on songeait à faire une telle chose avec des hommes! Le sexisme, si c’est bien de cela qu’il s’agit, est inévitable.

Un qualificatif surprenant

Suite à sa pole position, Hürtgen fut qualifiée de ‘Fast Lady’ (ou femme rapide) dans le communiqué de presse. Mais quand parle-t-on de ‘Fast Man’? Comme si une femme ne pouvait pas être rapide en temps normal! Cependant, comment faire pour qu’une nouvelle sur elle fasse les gros titres si on n’emploie pas de tels sobriquets? Il faut frapper l’imagination.

Ce sont surtout les attentes placées dans les femmes qui posent problème. On a souvent vu des femmes être harnachées dans des bolides de course et avoir du mal à performer. Pourtant, cela arrive à des milliers de jeunes pilotes mâles, et personne ne s’en préoccupe. Mais quand une femme ne gagne pas, elle se retrouve invariablement sous le feu des projecteurs et tous affirment qu’elle est trop fragile ou n’a pas le talent requis.

Comment aller de l’avant?

N’est-il pas temps que quelqu’un songe à instaurer un plan à long terme? Plusieurs écuries de F1 disposent de programmes pour les pilotes juniors. Pourquoi ne pas créer la même chose pour les jeunes filles?

Idéalement, il faudrait enrôler les aspirantes dans un programme de cinq ans avec de l’excellent financement et des bonnes écuries. Il faut leur donner les outils essentiels pour réussir, leur laisser le temps d’apprendre et de progresser, et leur offrir une base vraiment solide afin d’affronter une opposition robuste en piste.

Placez une jeune fille dans une voiture mal préparée, au sein d’une écurie désorganisée qui court dans un championnat relevé, et vous verrez, elle n’aura aucune chance de gagner des courses. Un pilote homme n’y arrivera pas non plus. Arrêtons donc de voir ces jeunes filles comme des phénomènes d’attraction, mais plutôt comme de véritables pilotes.

N’importe quel pilote talentueux a besoin de piloter la meilleure voiture de la meilleure équipe et dans des conditions optimales pour espérer réussir. Et même si toutes ces conditions sont réunies, peu de pilotes deviennent des champions.

Hürtgen en est un bon exemple. Elle pilote des voitures de courses avec succès depuis un peu plus de 20 ans, en dépit d’une grave blessure à la main survenue lors d’un accident au Grand Prix de Monaco de Formule 3 en 1993. Elle ne recherche pas la publicité gratuite, ne pose pas pour les magazines et ne crée par de controverses. Elle est une excellente pilote qui gagne des courses et des titres par la seule force de son talent.

C’est ainsi que les choses devraient être.

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