Power se sentirait "nu" sans l'Aeroscreen

Présenté au mois de mai, l'Aeroscreen qui devrait équiper les monoplaces d'IndyCar dès 2020 a donc pris la piste pour la première fois ce mardi, sur l'ovale d'Indianapolis. Pour l'occasion, ce sont Will Power et Scott Dixon, six titres et deux victoires à l'Indy 500 à eux deux, qui ont pu s'installer au volant de leurs monoplaces équipées du nouveau système. Lors d'une journée productive, plus de 240 tours ont été effectués sur l'Indianapolis Motor Speedway.

Pour Scott Dixon, qui a été au centre du projet depuis le premier test d'un pare-brise à Phoenix en 2018, en passant par des tests sur simulateur de l'Aeroscreen, cette première prise de contact a été plus que positive. Pour le quintuple Champion IndyCar, la journée s'est passée sans accroc, et a permis de tester plusieurs configurations, pour trouver la plus optimale au niveau confort notamment.

"Ce fut un projet intense sur lequel beaucoup de personnes ont fait leur travail pour en arriver à ce point, et [mardi] s'est passé sans problèmes. Nous avons essayé plusieurs configurations au niveau du refroidissement, et où l'on peut pousser l'air sur le casque. Au final, c'est surtout très silencieux. Je peux entendre ma radio pour une fois, c'est plutôt sympa ! Mais il y a beaucoup moins de charge sur le casque aussi."

"Visuellement, il n'y a pas vraiment eu de problème. Certaines des zones où les tear-offs rejoignent le centre du pare-brise [où se situe désormais un flap gurney, identique à celui qui est présent sur toute la longueur de la voiture] vont être améliorées pour être encore mieux à l'avenir. Mais nous avons juste suivi une longue liste de projets que nous souhaitions compléter, et ça s'est bien passé."

De son côté, Will Power s'est montré plutôt dithyrambique sur cet Aeroscreen. Le pilote australien ne s'imagine déjà plus piloter sans, et est finalement impressionné par le produit mis en place pour ce qui n'est que son premier test.

"Il faut travailler sur des petites choses, mais je suis si content de l'avoir. C'est un pas énorme en avant dans la sécurité, et on a le meilleur des deux mondes, un Halo et un pare-brise. Je pense que d'autres catégories de monoplaces suivront... Après l'avoir utilisé pendant un jour, on se sentirait 'nu' sans. Si on l'enlevait, on se sentirait 'nu', car il y a énormément de protection. Je suis très content que nous allions de l'avant avec ceci."

"Vous pourriez courir avec ce week-end, aucun problème. Cela montre à quel point ils ont fait un bon travail, qu'on puisse l'utiliser dès qu'on l'installe. C'est ce que vous obtenez en travaillant avec les meilleures personnes dans le milieu, comme Red Bull Advanced Technologies et bien sûr l'IndyCar et tous ses partenaires impliqués", a expliqué Power, avant que Dixon ne confirme le point de vue de son adversaire : "Tout à fait d'accord, c'est au point, on peut l'utiliser."

Trois autres séances d'essais sont prévues pour l'Aeroscreen, afin de le tester dans toutes les configurations. Le 7 octobre, Ryan Hunter-Reay et Simon Pagenaud utiliseront le dispositif sur le circuit routier du Barber Motorsports Park, avant que Scott Dixon et Josef Newgarden ne prennent la piste le 15, sur l'ovale court de Richmond, qui fera son retour au calendrier en 2020. Sebring accueillera le dernier test, le 5 novembre, avec James Hinchcliffe et Sébastien Bourdais, pour simuler les conditions sur circuit routier. La présence du Français est également importante pour l'IndyCar, étant donné qu'il est l'un des seuls pilotes roulant avec des lunettes, il est important de recueillir son retour sur la visibilité avec ses lunettes, la visière du casque et l'Aeroscreen.

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