Bourdais : Detroit pour effacer la déception d'Indy ?

Discret durant la semaine d'essais et de qualifications avant la grande classique américaine, Sébastien Bourdais a pointé le bout du museau de sa monoplace plus près de la tête en course en remontant depuis la 19e place de la grille. Il était cependant convaincu de pouvoir faire mieux que son top dix final, le deuxième pour lui à l'Indy 500 après sa septième place de 2014 lors de sa première participation avec l'écurie KVSH Racing.

“Cela a été une journée intéressante pour l'équipe”, a déclaré le Manceau. “Une course très étrange pour nous. Nous n'avons malheureusement pas pu faire rouler ce que nous voulions faire rouler lors des derniers essais du vendredi et cela a été à notre détriment parce qu'il était très important d'ajuster le sous-virage dans le trafic et nous avons été en dehors le dernier tiers de la course.”

“La voiture était assez correcte comparée à beaucoup dans le trafic vers la fin, une fois que j'ai pu arranger ça, mais j'étais à la limite sur les ajustements. La voiture avait beaucoup plus de potentiel et nous aurions pu ajuster une paire de choses en plus, mais notre avant-dernier pit-stop a été mauvais.”

Pit-stop raté

En effet, les mécaniciens ont reposé la voiture au sol alors qu'une roue n'était pas encore fixée, ce qui a renvoyé le pilote, qui avait atteint le top dix, aux alentours de sa position de départ. À l'entendre, il aurait pu viser un résultat encore bien meilleur à l'arrivée sans cet incident.

“Nous sommes passés d'un possible top cinq à un top dix, ce qui est toujours décevant”, a-t-il poursuivi. “Cependant, nous remontons quand même de 20e [sic] à neuvième, donc il faut regarder le bon côté de l'histoire, mais bien sûr c'est très décevant quand on a l'impression de ne pas avoir été au bout de quelque chose.”

Detroit avant Le Mans

Bourdais, qui a même été pointé en deuxième position tout près de l'arrivée, a ensuite été parmi les derniers à s'arrêter pour un dernier ravitaillement. Tous avaient attendu une neutralisation qui n'est jamais arrivée, seul Alexander Rossi parvenant à terminer sans avoir à repasser par son stand.

Avant de s'envoler pour la Sarthe la semaine prochaine, et de faire son retour aux 24 Heures du Mans au volant d'une des deux nouvelles Ford GT, Bourdais espère compenser, comme l'an dernier, la déception d'Indy dans les rues de Detroit. En 2015, il avait en effet remporté la seconde course du week-end perturbée par la pluie après avoir choisi le bon moment pour monter des pneus slicks.