Pour Pagenaud, le nouveau kit aéro se comporte différemment
Après sa première journée au volant du nouveau kit aérodynamique 2018 sur l'Indianapolis Motor Speedway, Simon Pagenaud a indiqué que la nouvelle IndyCar est un animal différent de sa devancière.
Photo de: IndyCar Series
Le Poitevin a réalisé la deuxième meilleure performance de la journée d'essais de lundi, avec un tour à la moyenne de 225,910 mph (363,566 km/h). Il a également pu profiter des six heures de roulage pour s'habituer au comportement du nouveau kit aérodynamique, qui fait drastiquement baisser le niveau d'appui par rapport aux pièces conçues par Chevrolet et Honda ces trois dernières saisons.
"Le kit aérodynamique commun est assez différent. Il se comporte assez différemment de ce que nous avions l'habitude d'utiliser ces dernières années, mais c'est globalement pas mal. La voiture prend assez bien l'aspiration dans les lignes droites", explique Pagenaud.
L'indication du Champion IndyCar 2016 a toute son importance, car il est évident que le point d'interrogation principal sur le nouveau kit aérodynamique était sa capacité à rouler dans le trafic, et à remonter à l'aspiration. Simon Pagenaud estime que les courses devraient être aussi haletantes que par le passé, même s'il est encore tôt pour en avoir la certitude.
"Je pense que la course sera intéressante. Je pense que c'est encore tôt pour savoir comment votre voiture va se comporter dans le trafic. On n'est encore qu'à la surface de ce qu'il nous faudra pour tenter de remporter la course."
Après trois ans passés à demander toujours plus d'une monoplace collée au sol et propice à des décrochages soudains une fois la limite du grip atteinte, le Français explique qu'il est finalement assez difficile de revenir à des voitures qui atteignent la limite bien plus rapidement, et fréquemment.
"C'est clairement un grand ajustement. Je pense que c'est plus dur pour nous qui avons piloté ces voitures avec plus de grip, en attaquant plus, en repoussant les limites. Soudainement, il faut aller dans l'autre sens, et c'est très difficile pour un pilote de se retenir."
Reste une interrogation, qui ne pourra avoir de réponse qu'au fil du mois, et des journées d'essais officielles à partir du 15 mai prochain : quelles vitesses les voitures pourront-elles atteindre en qualifications ? L'an dernier, Scott Dixon a réalisé la pole position la plus rapide en 21 ans sur le Speedway, mais il est encore impossible de savoir si une telle performance pourra être répliquée avec des voitures embarquant de base moins d'appui, et offrant moins d'opportunités de réduire la traînée.
"On n'a pas tant de possibilité que ça de réduire l'appui. Il y aura un moment où on ne pourra plus enlever d'appui efficacement. Il y aura un moment où ça n'aura pas de sens de réduire l'appui car on ira juste moins vite. Je pense que ça n'ira pas aussi vite [que l'an dernier], à cause de ça. Mais vous savez, on verra. Je pense que c'est assez rapide de toute façon. Je pense que la course sera bonne, aussi."
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