Pagenaud vit "un rêve" mais pense surtout à l'Indy 500

Après avoir dominé la première partie de course, Simon Pagenaud s'est retrouvé 3e samedi à une vingtaine de tours de l'arrivée mais a retardé son dernier arrêt au stand pour reprendre l'avantage, et avec une marge assez importante, sur Helio Castroneves et Conor Daly avant de filer vers la victoire.

"Je savais que ce serait l'occasion de revenir devant", a-t-il expliqué en descendant de voiture. "J’ai fait mon meilleur temps [de la course] dans mon tour de rentrée, je savais qu’il fallait pousser. Avec les températures très basses, ce n'était pas facile, c'était un peu comme piloter une voiture de rallye ! Mais le stand a fait du très bon travail et ça a marché. Après, le dernier relais a été assez facile."

Pagenaud s'est imposé pour la troisième fois de rang, et après deux deuxièmes places dans les deux premières courses de la saison. Un des plus beaux débuts de saison qu'on ait vu en IndyCar, et le meilleur jamais réalisé par un des pilotes de la prestigieuse écurie Penske qu'il a rejointe en 2015.

"C'est sympa. Gagner trois de courses de suite, c'est incroyable. Ce genre de domination est incroyable en IndyCar. Mais ce n'est pas seulement moi, je ne pourrais rien faire sans l'équipe. Cette voiture est magique."

"La réussite que nous avons en ce moment, cette petite [sic] domination, est incroyable. Non seulement parce qu'on ne voit pas ça souvent, mais aussi parce que c'est d'IndyCar dont il s'agit. Vous l'avez vu en qualifications hier [vendredi], il y avait 22 voitures en six dixièmes de seconde."

"Alors, quand on peut avoir de parfaits week-ends comme celui-là plusieurs fois dans une saison, c'est incroyable. Ça donne clairement l'impression d'être sur un nuage, de vivre un rêve."

Le "gros morceau"

Si Pagenaud se délecte d'avoir enfin pris ses marques après une saison d'apprentissage chez Penske - qui alignait quatre voitures pour la première fois de sa longue histoire - l'année dernière, et de voir tout le travail abattu porter aujourd'hui ses fruits, il n'en regarde pas moins devant. Et devant, il y a la plus grande course de la saison, le graal pour tout pilote et toute équipe d'IndyCar : les 500 Miles d'Indianapolis.

"Je suis très content de notre début de saison, car être en lice pour le titre est très important pour moi, et évidemment c'est ce que nous faisons pour l'instant", insiste Pagenaud. "Mais il nous faut garder la tête froide. Le gros morceau arrive, le joyau de la couronne en course automobile. Pour moi, c'est la plus belle course du monde, la plus célèbre, la plus prestigieuse, et y participer est très spécial. Je suis dans une voiture qui peut gagner cette course et avec une équipe qui sait comment gagner cette course."

C'est le but de ma vie, vraiment, de gagner Indy et de gagner Le Mans un jour. 

Simon Pagenaud

"Ce serait un accomplissement dans ma carrière si je pouvais inscrire mon nom au palmarès un jour. C'est le but de ma vie, vraiment, de gagner Indy et de gagner Le Mans un jour. Les deux sont clairement des objectifs dans mon esprit, vous savez. Et je vis pour être pilote de course."

Les premiers essais libres en vue de la centième édition de l'Indy 500, qui aura lieu le 29 mai, débuteront dès demain lundi.

Avec David Malsher