Sage Karam - "Le plus important, c'est la famille de Justin"
Le jeune Américain de 20 ans, dont le choc avec le mur à Pocono fut à l’origine de l’accident fatal à Justin Wilson, ne court pas à Sonoma mais il est présent en Californie pour la dernière manche de la saison.
Photo de: IndyCar Series
Le natif de Nazareth, dans l’État de Pennsylvanie où se trouve le triovale de Pocono, était en tête de la course dimanche dernier quand il a “perdu” l’arrière de sa voiture et est allé heurter violemment le mur à la sortie du Turn 1, au 180e des 200 tours. Un débris de la partie avant a rebondi sur le casque de Justin Wilson, causant au Britannique des blessures qui allaient être fatales.
“Ce n’est pas une bonne semaine pour la course de perdre quelqu’un d’aussi génial,” a dit Sage Karam à Sonoma. “C’est dur pour moi mais le plus important, c’est la famille de Justin. Je ne peux imaginer par quoi elle passe.”
Le jeune Américain a expliqué ne pas avoir encore rencontré la veuve du pilote disparu, Julia, mais qu’il était allé voir Justin Wilson à l’hôpital en compagnie de Stefan, le jeune frère de ce dernier.
Karam a partagé cette année la Dallara-Chevrolet n°8 du Chip Ganassi Racing avec Sebastian Saavedra, et c’est au tour au Colombien de la piloter sur le Sonoma Raceway ce week-end. La course de Pocono était donc la dernière de la saison pour lui.
“Si j’étais dans une voiture, je ferais ce que Justin aurait voulu que je fasse, c’est-à-dire prendre la piste et faire ce que je fais toujours,” a-t-il déclaré vendredi à Sonoma.
“J’ai hésité avant de venir ici, de savoir si j’en avais besoin ou non,” a-t-il poursuivi. “Mais c’est toujours bien de rester en contact avec la course car ces gens sont les plus proches de moi et seront capables de me relever si j’ai besoin d’être relevé. Être avec mes équipiers, le team et tout le public présent ici me fait du bien pour l’instant.”
J’ai regardé 100 fois les images. Nous avons étudié les données et je n’ai rien fait de différent par rapport aux tours précédents. Il n’y a eu aucun signe. Aucune casse. Et quand c’est parti, c’est parti vite.
Sage Karam
Si Karam fut critiqué à plusieurs reprises cette année pour son pilotage parfois jugé trop viril, et s’il a revêtu le costume de “bad boy” de l’IndyCar, il n’y est absolument pour rien dans ce qui est arrivé. D’ailleurs, encore aujourd’hui, il n’a aucune idée de ce qui s'est produit.
“Nous avons étudié les données et je n’ai rien fait de différent par rapport aux tours précédents,” dit-il. “J’étais en tête depuis quelques tours, donc l’air “propre” ne m’a pas pris par surprise ni quoi que ce soit.”
“J’avais fait quelques ajustements deux tours avants pour donner un peu plus de sous-virage à la voiture. Il n’y a eu aucun signe. Aucune casse. Je n’ai pas mordu à l’intérieur. Le tête-à-queue s’est produit en fin de virage, et quand c’est parti, c’est parti vite.”
“Tout se passait très bien [avant]. La voiture n’a pas été en vrac de toute la course, et c’est pourquoi je ne comprends pas ce qui est arrivé. J’ai regardé 100 fois les images. Elle était très rapide et l’équipe a fait du super boulot. J’étais dégoûté de ne pouvoir le finir, pour eux.”
Karam a essayé de faire partager avec des mots ce qu’il a ressenti toute cette semaine, en tant que personne à l'origine d’un enchaînement de circonstances aux conséquences dramatiques.
“Ce fut un accident vraiment monstrueux,” dit-il. “La nuit, vous êtes là [au lit] à regarder les rideaux et vous dire : “Et si je n’avais pas fait ce tête-à-queue ?” Et c’est ça le plus dur.”
Le témoignage émouvant d’un jeune homme désemparé.
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