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Wickens veut être le premier pilote handicapé à courir l'Indy 500

Robert Wickens souhaite prendre le départ des 500 Miles d'Indianapolis en 2024, ce qui ferait du Canadien le premier pilote handicapé à participer à l'emblématique épreuve nord-américaine.

Robert Wickens

Photo de: Alexander Trienitz / Motorsport Images

Le 19 août 2018, la vie de Robert Wickens a basculé. Alors que le départ de l'ABC Supply 500, épreuve d'IndyCar disputée sur l'ovale de Pocono, venait à peine d'être donné, le pilote canadien a été victime d'un effroyable accident à près de 350 km/h ayant entraîné, en plus de nombreuses fractures, une lésion de la moelle épinière.

Bien que Wickens ait survécu à ses blessures, le pilote n'a pu récupérer entièrement de sa lésion sur le plan neurologique, avec une fonction musculaire limitée au niveau des jambes qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant au quotidien.

Revenu en compétition en 2022 dans l'un des championnats de support de l'IMSA, au sein de l'équipe Bryan Herta Autosport, Wickens cherche désormais à retrouver le chemin de l'Indycar et se donne pour objectif d'être au départ de l'édition 2024 des 500 Miles d'Indianapolis.

"Participer à l'Indy 500 serait une opportunité extraordinaire", a-t-il indiqué à Motorsport.com. "Si je peux être sur la grille en 2024 pour l'Indy 500, ce sera la 108e édition de la course et il n'y a jamais eu quelqu'un avec un handicap [qui a pris le départ]. Je n'ai jamais pensé que ce serait mon héritage. Mais si ça l'est, ce serait une bonne chose à faire. Et ce serait formidable pour la sensibilisation à la moelle épinière."

L'accident de Robert Wickens à Pocono en 2018.

L'accident de Robert Wickens à Pocono en 2018.

"Ce serait formidable pour toute personne qui lutte contre quelque chose, pour montrer que l'on peut tout réussir dans la vie si l'on est bien soutenus, que l'on travaille beaucoup et que l'on a une attitude positive."

En IMSA, Wickens pilote à l'aide de commandes manuelles, un système ayant déjà été utilisé dans une monoplace en Amérique du Nord lorsqu'Alex Zanardi a bouclé les 13 tours qui lui manquaient à Lausitz en 2003, deux ans après le terrible accident lui ayant coûté ses jambes.

Adapter ces commandes à une Dallara DW18, le châssis utilisé actuellement en IndyCar, reste néanmoins un challenge, et Wickens fait désormais la chasse aux sponsors.

"Pour moi, le simple fait de remonter dans une IndyCar et de faire des tours serait un accomplissement en soi", a déclaré Wickens. "Nous devons adapter une voiture avec des commandes manuelles pour voir si c'est possible. Pour l'instant, nous sommes en train de collecter des fonds pour essayer de trouver un partenaire prêt à nous aider à adapter la voiture car, comme vous pouvez l'imaginer, ce n'est pas gratuit. Une fois que nous aurons de la substance, quelque chose en piste, nous pourrons commencer à réfléchir à d'autres options, d'autres opportunités."

"Nous pourrons évaluer si l'Indy 500 est une possibilité, ou peut-être que ce ne sera tout simplement pas possible et que je ferai mon deuil. Alors nous nous séparerons et je commencerai à me concentrer sur l'IMSA et d'autres catégories."

Le volant de Robert Wickens.

Le volant de Robert Wickens.

Wickens reste un habitué du paddock de l'IndyCar en assurant le rôle de conseiller pour les pilotes McLaren. Il espère néanmoins mieux que ce qui lui est actuellement proposé : "J'ai l'impression que ce n'est que le début de mon plan, qui consiste à revenir à ce niveau d'élite du sport automobile. J'ai l'impression d'avoir encore des choses à régler."

Son patron en IMSA, Bryan Herta, est également deux fois vainqueur de l'Indy 500 en tant que propriétaire d'équipe. Celui-ci soutient le projet de Wickens et le juge réalisable, bien que le chemin reste encore long : les commandes manuelles que le Canadien utilise actuellement ne peuvent pas être transposées dans une IndyCar, un système sur mesure doit donc être conçu.

"Robert est une formidable source d'inspiration pour nous tous", a commenté Herta. "Nous sommes intéressés, nous explorons. Je pense que tout le monde aimerait voir ça. L'IndyCar a été incroyable dans le soutien de cette initiative et très ouvert à l'étudier. Personne ne dit : 'Non, vous ne pouvez pas faire ça'. Il y a eu beaucoup de oui."

"Nous parlons de développer des technologies qui n'existent pas ou qui n'ont jamais été utilisées dans ce type d'application. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut précipiter. La réponse courte, c'est donc que nous ne savons pas [si un engagement à Indianapolis est possible]."

"Le système que nous utilisons ne fonctionnerait pas dans une IndyCar, pour des raisons de packaging et de poids. Et puis il y a l'aspect physique, peut-on sortir de la voiture de la même manière que les autres pilotes ? Ce sont des choses que nous continuons à étudier. J'aimerais beaucoup que Robert fasse [la course]. Je sais qu'il peut piloter la voiture et être extrêmement compétitif. Je n'ai aucun doute à ce sujet, ce sont tous ces autres défis et obstacles que nous devons résoudre les uns après les autres."

Avec Charles Bradley et Mandy Curi

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