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Un vainqueur des 24H du Mans lance un championnat eSport électrique

Le monde virtuel de la course – l'eSport et le simracing – a connu l'équivalent de deux années de croissance en l'espace de quelques mois, s'étant retrouvé sous le feu des projecteurs pendant le confinement lié au coronavirus. Les vraies courses se sont arrêtées, les fans et les pilotes se sont tournés vers le monde virtuel. Et maintenant ?

Watch: #ThinkingForward avec Mike Rockenfeller

#ThinkingForward

Série d'entretiens #ThinkingForward avec les leaders des sports mécaniques

Si l'on regarde vers l'avenir, aucun doute : l'eSport va continuer sur cette lancée, alors que les constructeurs peinent à justifier les coûts des sports mécaniques, à l'exception des championnats les plus élitistes et populaires. Il est quand même nécessaire d'avoir des plateformes pour communiquer les avancées technologiques et écologiques aux nouvelles générations.

L'eSport est une plateforme bien plus accessible pour les spectateurs et les compétiteurs. Un nouveau championnat conscient de tous ces enjeux est le RCCO World eX, qui commencera au printemps prochain, avec de courts face-à-face au volant d'impressionnantes voitures de course électriques et une sensibilisation au réchauffement climatique.

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L'un des architectes de ce nouveau championnat est Mike Rockenfeller, vainqueur des 24 Heures du Mans, Champion DTM et pilote d'usine Audi. Nous voyons de plus en plus de jeunes pilotes du monde réel comme Max Verstappen, Lando Norris et Charles Leclerc utiliser des plateformes comme Twitch et les réseaux sociaux pour communiquer, brouillant les frontières entre les courses réelles et le simracing.

Après avoir remarqué comment les simulateurs étaient devenus un élément significatif de la vie des pilotes ces dernières années, Rockenfeller a découvert le simracing grâce à l'un de ses mécaniciens, qui fait partie de l'une des meilleures équipes de la discipline, Team Redline. S'impliquant davantage, Rocky a découvert combien de pilotes de pointe y étaient également actifs et le potentiel qu'avaient les sports mécaniques pour trouver en l'eSport un nouveau souffle et une raison d'être.

"J'adore ça. C'est une excellente opportunité de rencontrer des gens du monde entier quand on est à la maison. On leur parle pour communiquer, et évidemment, on fait ce qu'on aime le plus : piloter des voitures", déclare Rockenfeller. "On va sur des circuits – on clique et on dit : 'Bon, je vais à Laguna Seca', on y va et on pilote cette voiture. Et on a la même sensation de bataille [que lors des vraies courses]."

Mike Rockenfeller

Avec deux associés, il a ainsi eu l'idée de lancer un championnat d'eSport, mais différent : l'accent est mis sur des spectaculaires voitures de course électrique afin de se tourner vers l'avenir, avec une série d'intenses face-à-face, afin de sensibiliser à l'écologie. Cela suit la tendance que l'on voit avec Extreme E, qui abordera bientôt sa première saison et a placé le réchauffement climatique au cœur de son projet.

"Nous devons tous nous rendre compte qu'il faut changer quelque chose dans les sports mécaniques. Dans notre monde, l'industrie automobile se transforme déjà. À vrai dire, j'étais un peu old-school. J'ai toujours dit qu'il fallait un gros moteur. Puis j'ai conduit une Porsche Taycan sur la route. Et cela a vraiment changé ma réflexion sur les performances potentielles des voitures électriques, je me suis rendu compte à quel point elles étaient cool à piloter, à quel point elles étaient différentes."

Esports action

Cela a incité l'équipe du World eX à développer des voitures électriques pour l'eSport : des véhicules divertissants à piloter et à regarder, avec 1000 chevaux et 1000 kilos, permettant également aux constructeurs et aux compagnies technologiques d'aborder en marge des courses les thèmes des nouvelles technologies et de l'écologie.

"Nous voulons avoir l'opportunité d'expliquer aux gens à quel point notre plateforme peut être cool mais aussi à quel point il est important de réagir [au réchauffement climatique] dans le monde entier." Comme le dit Rockenfeller : "Avoir des héros qui pilotent des voitures pour avoir de bonnes batailles. Et en même temps, avoir l'opportunité de diffuser ces innovations. Le simracing est une excellente manière de combiner tout ça."

Les fans de simracing – ainsi que les fans de vraies courses qui se retrouvent convertis aux courses virtuelles – seront heureux d'apprendre que beaucoup d'efforts ont été consacrés au développement de la voiture, qui est très difficile à piloter.

Esports action

"En tant que pilote, on rêve d'une voiture légère et très puissante, qui n'est pas facile à maîtriser, où l'on ne dit pas, trois tours après avoir sauté dedans, 'je suis à la limite de la voiture'. Il nous faut beaucoup de puissance, ce qui est possible avec les moteurs électriques. Quatre roues motrices, c'est cool, car on peut modifier la répartition de la puissance entre l'avant et l'arrière, et il y a beaucoup de possibilités pour influencer le comportement de la voiture."

"Nous voulons des chiffres réalistes, nous ne voulons pas avoir une voiture de rêve qui ne pourra jamais être construite en vrai. Nous ne regardons pas que les voitures à batterie, ce pourrait être une pile à combustible ou une batterie, mais ce seront sans aucun doute des moteurs électriques. L'appui aéro, il en faut un petit peu, mais pas trop pour que les courses soient bien. Il faut que la voiture glisse et soit quand même rapide, ça donne l'air cool. Et c'est aussi un challenge quand on peut encore faire drifter la voiture à 150 km/h ou 180 km/h."

Si l'on se fie à la description de Rockenfeller, le World eX trouve le compromis entre le fantasme et la réalité : des éléments du monde réel de la course, mais aussi des choses qui sortent de l'imagination. Quid des infrastructures autour ? Les fans qui regardent les courses reconnaîtront d'emblée les circuits se trouvant déjà sur la plateforme rFactor, qui formera la base du jeu, mais si le championnat décolle et que le budget nécessaire peut être alloué, il y aura de plus en plus de circuits imaginaires.

Jörg Walz, Harry Unflath, Thomas Biermaier, Thomas Voigt

"C'est très libre", confirme Rockenfeller. "Pour la première saison, nous voulons dix courses. Il y aura un événement par mois, et je suis sûr que nous trouverons dix circuits cool et difficiles. Mais nous pouvons imaginer à l'avenir avoir une course urbaine, ou avec de vraies routes. Nous tirerons le circuit au sort avant l'événement, afin que personne ne puisse le savoir avant et tester à l'infini. Nous ne voulons pas de ça."

L'une des difficultés identifiées et abordées sans détour par le World eX, dont souffrent les vraies courses et le simracing, est le problème du 'point de mire'. Lors d'une diffusion en direct, contrairement aux sports de ballon où les caméras n'ont qu'un point de mire à suivre, les courses ont des dizaines de participants éparpillés, certains dans des batailles, d'autres circulant seuls. Et cela peut être ennuyeux lors des courses long format, surtout pour le jeune public.

"Nous trouvons les batailles en face-à-face vraiment cool. Et le résultat rapide – on a un vainqueur, on est qualifié pour la manche suivante ou on est éliminé de l'événement. Cela nous donne aussi l'opportunité d'avoir beaucoup de courses et de parler des pilotes, de raconter des histoires, d'interviewer les personnalités, de parler des nouvelles technologies et de l'écologie."

#9 Audi Sport North America Audi R15: Mike Rockenfeller, Timo Bernhard, Romain Dumas

La Formule E a du succès parce qu'elle donne aux constructeurs une plateforme pour montrer leur technologie de véhicules hybrides, ce qui est au cœur de la proposition du World eX. Rockenfeller est certain que les voitures hybrides comme en F1 ou le format hypercar pour Le Mans et le WEC auront l'avantage lors des prochaines années mais que les voitures électriques prendront ensuite le dessus. Il pense également que les sports mécaniques ont un avenir radieux, grâce à des pilotes héroïques qui démontrent que la maîtrise d'un bolide par un homme ou une femme demeure très attractive.

"Je crois encore en le potentiel des sports mécaniques", déclare-t-il. "Mais il faut créer des héros. Car il n'y a pas que la technologie, il s'agit des gens qui sont derrière. Quand on est petit et qu'on regarde les courses, c'est vraiment pour les pilotes. Bien sûr, les voitures sont fascinantes, mais on a ce pilote favori, pour quelque raison que ce soit. Et je trouve important de transmettre ça aux gens, le fait qu'il est encore cool de piloter une telle voiture."

Écoutez le podcast ou regardez l'interview complète de 20 minutes avec la vidéo. Pour plus d'informations sur le World eX, rendez-vous sur https://www.rccoworldex.com.

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