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7 novembre 1980 - Décès de Steve McQueen, l'acteur qui faillit devenir pilote

Celui que la France découvrit dans le rôle du chasseur de primes Josh Randall, de la série télé “Au Nom de la Loi”, était aussi et avant tout un passionné de sports mécaniques.

Steve McQueen

Steve McQueen

Décédé il y a tout juste 35 ans d'un cancer du poumon, l'acteur le plus populaire du cinéma américain avait contracté bien plus tôt que celle du métier d'acteur une passion beaucoup plus forte encore pour la vitesse, les engins à deux ou quatre roues et les sports mécaniques.

Orphelin de père dès l'âge de six ans quand celui-ci, cascadeur dans un cirque, se tua en exerçant son métier, le futur auteur du film Le Mans, auquel un documentaire sorti le 4 novembre – The Man & Le Mans – est consacré, a été confié par sa mère au frère de celle-ci qui l'a élevé comme son fils. C'est de ce dernier qu'il reçut, à l'âge de trois ans, un tricycle jaune au guidon duquel il alla rivaliser avec les autres gamins sur les aires de jeu du coin. “C'est là qu'est née ma passion de la course,” a plus tard déclaré McQueen, cité par Marshall Terrill dans la biographie que celui-ci lui a consacrée, “Steve McQueen – Portrait of an American Rebel.”

La pire chose qui pouvait arriver s'est produite : j'ai gagné. C'est là que je suis devenu vraiment accro.

Steve McQueen, parlant de sa première course

Ce n'est que bien plus tard, après avoir pas mal bourlingué – y compris avec un passage par les Marines – et alors que sa carrière d'acteur en était à ses balbutiements, que Steve McQueen a pu assouvir sa passion des belles mécaniques.

Il voulait tout savoir sur les motos, les voitures,” relata un de ses amis auquel, alors qu'il était lui-même propriétaire d'une Jaguar bien cabossée, il emprunta un jour sa Porsche. “Sur les routes des collines de Laurel Canyon [le berceau de la musique folk, en Californie], il a alors réalisé qu'il pouvait négocier les virages à une vitesse beaucoup plus élevée. Du coup, il s'est lui aussi acheté une Porsche et s'est débarrassé de la Jaguar.”

Cette même année 1959, McQueen disputa sa première course à Santa Barbara, au volant de sa Porsche. “La pire chose qui pouvait arriver s'est produite : j'ai gagné,” raconta-t-il plus tard. “C'est là que je suis devenu vraiment accro.”

C'est aussi cette année-là, alors qu'il commençait à se faire un nom grâce à la série Au Nom de la Loi mais rêvait encore d'un rôle important au cinéma, qu'il rencontra un certain Stirling Moss en Californie. S'il n'a jamais vraiment eu d'idole, McQueen confessa un jour que Moss était pour lui l'exception qui confirmait la règle.

Stirling Moss pour professeur

Les deux hommes se croisèrent une nouvelle fois, cette fois en Angleterre, en 1961. McQueen, qui s'était enfin vu confier un rôle plus important l'année précédente dans Les Sept Mercenaires – même si ce n'était de fait qu'un second rôle aux côtés de Yul Brynner – s'y trouvait pour le tournage du film L'Homme Qui Aimait La Guerre.

Steve et sa femme habitaient une drôle de petite maison près d' Hollywood quand je l'ai connu,” s'est souvenu plus tard le quadruple vice-Champion du monde de Formule 1. “Il courait alors en amateur. Quand je l'ai revu, il était sous les feux de la rampe. Il avait une Jaguar Type D, entre autres, et une maison fantastique.”

C'est Moss qui conseilla à McQueen de s'engager dans une course de Formule Cooper à Brands Hatch. Ce qu'il fit. Et ce qui ne fut pas sans poser de problème vis-à-vis des producteurs du film en cours de tournage, qui firent tout pour l'en empêcher. “Ils ne pouvaient pas m'arrêter, mais ils m'ont menacé de poursuites,” témoigna un jour le principal intéressé.

J'ai beaucoup appris quand j'ai couru en Europe. À Brands Hatch, lors des essais, je suivais Stirling qui m'indiquait avec ses doigts quel rapport je devais utiliser. Il pilotait d'une main et je m'accrochais à lui comme si ma vie en dépendait.”

Plus de peur que de mal

Tandis que le tournage touchait à sa fin, McQueen évita de justesse une catastrophe – pour lui et pour le film – lors d'un accident, toujours à Brands Hatch, au volant d'une des voitures de l'école de pilotage de John Cooper.

Un reporter qui assista à la scène la décrivit ensuite en ces termes : “Dans une descente, après avoir quitté la piste, McQueen a fait un superbe job en propulsant la Cooper entre une série de poteaux et de panneaux en métal qui auraient pu la détruire. Il a contrôlé la glissade jusqu'à l'instant final, s'est mis en tête-à-queue pour taper sous un bon angle, et la Cooper est partie en toupie, tournant et rebondissant dans tous les sens – mais par miracle, elle ne s'est pas retournée.”

McQueen en fut quitte pour quelques coupures et une grosse frayeur. C'est alors que Cooper lui fit une proposition dont il fut très fier : celle de devenir membre de la prestigieuse British Motor Corporation et de courir comme pilote professionnel en Europe. Il se retrouvait face à la décision la plus difficile de toute sa carrière.

Ils m'ont donné un week-end pour faire mon choix. J'ai passé deux journées entières à essayer de savoir si je voulais devenir pilote professionnel ou si je voulais continuer à être acteur.

Steve McQueen

Ils m'ont donné un week-end pour faire mon choix,” dit-il un jour en évoquant cette période. “J'ai passé deux journées entières en sueur, à essayer de savoir si je voulais devenir pilote professionnel, et gagner ma vie sur la piste, ou si je voulais continuer à être acteur.”

Ce fut une décision très difficile à prendre car je ne savais pas si j'étais un acteur qui courait ou un pilote qui faisait l'acteur. Mais je devais aussi prendre en compte Neile [son épouse] et nos deux enfants, et c'est ce qui a fait la différence. J'ai décliné la proposition. Mais j'ai été tout près de laisser tomber ma carrière d'acteur. Je n'avais rien fait de vraiment important ni impressionnant à l'écran, et j'étais fatigué d'attendre le grand rôle, celui qui m'aurait permis de percer.”

À suivre...

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