Hartley : son retour au Mans, sa relation avec ses équipiers...
Trois ans après sa victoire avec Porsche, Brendon Hartley est de retour au Mans. Le double Champion du monde d'Endurance évoque son état d'esprit à l'aube de la course sarthoise auprès de quelques médias, dont Motorsport.com.
#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Brendon Hartley
JEP / Motorsport Images
Brendon, 2020 marque votre septième participation aux 24 Heures, après deux premières en LMP2, puis quatre avec Porsche LMP1 de 2014 à 2017. Comment comparez-vous l'écurie allemande avec l'équipe Toyota ?
Il y a beaucoup de similitudes dans la structure de l'équipe. Les deux sont basées en Allemagne, avec un personnel similaire sur place au circuit et une complexité similaire même si le manuel du pilote est complètement différent ; tirer le meilleur de cette voiture est tout aussi complexe. C'est l'Endurance, il y a encore l'esprit d'équipe. J'ai des coéquipiers différents, mais ils sont déjà mes meilleurs copains. J'aime l'ambiance ici, c'est la même mais elle est différente, en quelque sorte. Ça va être similaire, car nous nous sommes affrontés si férocement ! Ce n'est pas une coïncidence si ces écuries sont gérées de manière très similaire.
Vous venez d'évoquer vos coéquipiers au volant de la Toyota #8, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima. Comment avez-vous pris vos marques dans cette collaboration qui a commencé cette saison ?
Cela prend du temps. Je pense que nous avions un temps d'avance dès le début, surtout que je connaissais très bien Seb, nous avons même habité en colocation il y a quelques années. Kaz est super, je pense m'être très vite intégré. Cela aide aussi que je sois venu au Mans l'an dernier comme pilote de réserve. Bien sûr, plus nous passons de temps ensemble, plus ça devient normal, mieux nous nous comprenons. Si cela empire, il y a un problème ! Jusque-là, nous nous entendons de mieux en mieux. Nous avons un bon niveau de respect et nous travaillons bien ensemble.
Qu'en est-il de vos préférences concernant les réglages ? Sont-elles similaires ?
De ce côté-là, nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde. Nous avons tous nos petites forces et faiblesses, peut-être qu'un pilote est plus sensible à la répartition d'énergie par exemple, mais en général, nous demandons la même chose.
Vous avez évoqué le fait que vous avez habité avec Sébastien Buemi. Était-ce quand vous étiez tous deux dans le giron Red Bull en tant que jeunes pilotes, à la fin des années 2000 ?
C'était un an en Autriche – j'ai passé quelques mois à Fuschl am See, et nous partagions un appartement, même si je ne le voyais pas trop. Il payait la moitié du loyer, c'était sympa ! Nous avons aussi habité ensemble à Milton Keynes [où est basé Red Bull Racing] pendant une courte période, quand nous passions tous deux du temps sur le simulateur Red Bull.
Je dois probablement mentionner le fait que Seb a joué un grand rôle dans mon arrivée en Endurance, à une époque où je ne savais pas trop quoi faire de ma carrière [Hartley a quitté la monoplace pour l'Endurance en 2012, ndlr]. Il venait de rejoindre Toyota, et c'est lui qui m'a convaincu que c'était une bonne idée, que je devrais aller dans les stands au Paul Ricard. C'était un choc ! Avant, je ne savais rien de l'Endurance, et j'en suis tombé amoureux. La suite, tout le monde la connaît. C'est marrant que nous nous retrouvions coéquipiers quelques années plus tard.
Comment s'annonce cette course pour vous ? Les Rebellion, l'une d'entre elles ayant devancé votre Toyota #8 en qualifications, sont-elles une plus grande menace que prévu ?
Nous nous attendions à ce qu'ils représentent une grande menace. Même l'an dernier, ils étaient parmi les plus rapides de la course en moyenne. Ils ont fait des progrès depuis lors, nous espérions en avoir fait des petits aussi. De plus, la réglementation est différente : l'an dernier, Toyota avait des avantages au niveau des arrêts au stand, du nombre de tours que nous pouvions faire [par relais]. Tout ça, c'est fini. Ils ont vraiment une chance de gagner. Nous devons faire notre travail, gérer le risque, rouler aussi vite que possible pendant 24 heures. Cela va être une bataille acharnée avec non seulement nos coéquipiers mais aussi les Rebellion.
Quelle sera la clé pour remporter la victoire ?
Se tenir à l'écart des problèmes, pour commencer ! La nuit va être plus longue qu'à l'accoutumée, on a vu hier qu'il y avait beaucoup d'accidents en piste. Se tenir à l'écart des problèmes est toujours l'une des choses les plus difficiles à faire au Mans. La clé pour remporter la course sera d'être la voiture la plus rapide qui n'ait pas d'accident.
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