Buemi : Les qualifications, une "farce" à cause des GT
Pour les 24 Heures du Mans 2017, c'est un nombre record de 60 voitures qui sont engagées, avec lesquelles le trafic va de pair. Sébastien Buemi se montre d'ailleurs très agacé à ce sujet.
Photo de: Marc Fleury
B.V., Le Mans - La Toyota #8 du trio Nakajima-Buemi-Davidson s'est qualifiée deuxième grâce à un chrono de 3'17"128 réalisé par le Japonais, alors que son coéquipier suisse n'a pu faire mieux que 3'18"979. C'est toutefois la voiture sœur #7 qui a signé la pole position aux mains de Kamui Kobayashi, qui a atomisé le record du Circuit de la Sarthe grâce à un tour sans trafic, en 3'14"791.
C'est avant les deux dernières séances qualificatives que Sébastien Buemi a marqué sa désapprobation vis-à-vis du format qualificatif actuel qui, selon lui, est trop aléatoire en raison de la présence des GT en piste au même moment que les LMP1 malgré un différentiel de vitesse notable – 36 secondes au tour lors de ces qualifications entre le prototype et la GT les mieux placés.
"Je déteste les qualifications, parce que j'ai l'impression que c'est de plus en plus une blague, avec le trafic et la chance qu'il faut pour accomplir quelque chose de correct", déclare Buemi. "Aucune LMP1 n'a eu de tour clair [mercredi]. Elles ont toutes perdu au moins une seconde dans le trafic."
Aussi le pilote Toyota se déclare-t-il en faveur d'un système plus proche de celui utilisé lors des autres courses de WEC, où les prototypes et les GT prennent la piste séparément.
"Je pense qu'ils devraient modifier cette réglementation et faire quelque chose qui se rapproche davantage du WEC, où il y a une demi-heure pour les GT et une demi-heure pour les LMP", poursuit-il. "Tout le monde veut être en pole au Mans, parce que c'est quelque chose d'énorme, mais c'est un casse-tête pour y parvenir."
Des GT qui bloquent
À la différence de vitesse avec les GT, qu'il évoquait déjà dans un précédent article, s'ajoute un comportement contestable de la part de leurs pilotes, qu'il dénonce vertement.
"Le problème, c'est qu'ils font tous leur propre course et qu'ils veulent faire de leur mieux", explique Buemi. "Personne ne se préoccupe vraiment des autres. Les GT n'aiment pas être dépassées au freinage au dans les virages, parce qu'elles perdent du temps. Dans les virages Porsche, elles se mettent parfois au milieu de la piste pour assurer qu'on ne puisse pas les dépasser."
"Le problème, c'est que parfois, on les évite à la dernière minute. Ils n'aiment pas ça, ils s'énervent et ils se mettent à nous bloquer. Certaines GT sont mêmes prêtes à perdre du temps pour s'assurer qu'on ne puisse pas passer. C'est une farce."
"La différence de vitesse avec les GT est parfois incroyable. Quand on arrive dans les virages Porsche, on est à plus de 270 km/h ; elles sont à 180, 190 maximum. Quand on arrive derrière, on n'en croit pas ses yeux. Ce serait bien que les GT soient plus rapides dans les virages. La différence en ligne droite m'importe peu, on les dépasse facilement. Dans les virages, c'est impossible."
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