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Chronique Gommendy - Un nouveau podium aux 24 Heures du Mans !

Avec l'équipe Graff-SO24, Tristan Gommendy s'est offert un nouveau podium aux 24 Heures du Mans en LMP2 le mois dernier, aux côtés de ses coéquipiers Jonathan Hirschi et Vincent Capillaire. Dans sa chronique pour Motorsport.com, il raconte !

La chronique de Tristan Gommendy

La chronique de Tristan Gommendy

Avant d'arriver au Mans, et dans la continuité de Monza, nous avons analysé avec l'équipe un besoin de se structurer et de mettre en place un certain nombre de choses pour préparer Le Mans. Avec Pascal Rauturier, patron du Graff, nous avons beaucoup discuté. Nous avions besoin d'une aide complémentaire. L'ingénieur Renaud Dufour nous a rejoints pour travailler aux côtés de Paul Rivière. Il s’est rapidement mis dans le bain, on a travaillé et testé beaucoup de choses.

Grâce à notre expérience des 24 Heures du Mans, nous savions ce qui était important et ce qui l'était moins. Clairement, ce qui l'était moins, c'était la performance pure, même si finalement les deux se rejoignent un peu parce que l'on sait tous qu'au Mans, quand on a une voiture saine et agréable à conduire, elle est généralement dans le rythme de tête…

Ce qui était le plus important était de créer une voiture saine pour les 24 Heures. J'avais mon feedback technique et mon expérience de l'ORECA 07 : j'avais déjà validé un certain nombre de choses par le passé, mais avec l’évolution des pneus Dunlop, ce que j'avais mis en place l'an passé chez Jota n'allait donc pas forcément fonctionner cette année.

Toutefois, ça aurait été idiot de mettre à la poubelle du travail que j'avais déjà fait chez Jota. Ces bases sur lesquelles nous avons commencé à travailler se sont avérées plutôt payantes. Nous avons franchi des étapes importantes, jusqu'au warm-up. Ce warm-up a été également une véritable séance d'essais pour nous et a permis de définir des points importants comme la configuration aéro et les dernières valeurs de carrossage pour la course.

Une belle régularité en course 

#39 Graff Racing SO24 Oreca 07 Gibson: Vincent Capillaire, Jonathan Hirschi, Tristan Gommendy

Le départ s'est bien passé. L'idée était évidemment de ne prendre aucun risque. À la fin de mon triple relais, nous étions cinquièmes, et on a vite vu que les deux voitures de tête posaient un rythme qu'il était déraisonnable d'aller chercher. Mais derrière, tout était jouable, puisque sur mon troisième relais j'étais revenu sur l'Alpine de Nicolas Lapierre.

Nous avons ensuite essayé d'enchaîner les 24 Heures sans commettre d'erreur. Il y en a toujours, c'est inévitable car c'est une épreuve qui est extrêmement compliquée, mais l'idée est d'en faire moins que d'autres. Nous avons tout fait pour être réguliers, Vincent et Jonathan ont vraiment très bien roulé.

Il faut avouer qu'un gros point nous a fait peur : nous étions incapables de faire dix tours, alors que tous nos concurrents parvenaient à le faire sans problème. Dès mon premier relais, nous avons vu que les dix tours n'étaient pas possibles. Rien qu'avec ça, c'était un tour de perdu sur l'ensemble des 24 Heures.

Nous avons fait la course comme ça, en maintenant le rythme. Comme d'habitude, certaines équipes évoquent la malchance, mais on sait que l'ORECA 07 bien préparée est une voiture fiable, et quand on voit que certaines d'entre elles ont eu des problèmes mécaniques, ça correspond souvent à un niveau d'attaque sur la piste qui rend la fiabilité sur 24 Heures tout de suite beaucoup plus compliquée.

Un final éprouvant !

#39 Graff Racing S24 Oreca 07 Gibson: Vincent Capillaire, Jonathan Hirschi, Tristan Gommendy

À onze tours de l'arrivée, mon pneu avant gauche explose avant Indianapolis alors que l'on avait plus d'une minute d'avance sur Loïc Duval. Dunlop pense que c'est très probablement dû à un débris.

Nous avons tout de même eu de la chance car je n'ai pas perdu l'auto et j'ai pu la ramener. À la radio, mon ingénieur m'a demandé d'attaquer pour rentrer, en prenant le risque de déchaper et de tout casser. Le but était de rentrer le plus vite possible pour essayer de changer le pneu et de repartir devant Duval. Nous avons réussi à le faire, je suis reparti avec 25 secondes d'avance. Le ponton avant gauche était relativement abîmé, mais pas au point de créer d'autres problèmes.

On m'a demandé d'attaquer pendant deux tours, sauf que j’ai subi tout suite une Slow Zone que Loïc a pu éviter, du coup il est revenu à six secondes et il restait dix tours, sachant que depuis le départ de la course nous n'arrivions pas à faire ces dix tours avec le plein ! En théorie, il fallait donc faire un dernier arrêt à la fin, mais l'ingénieur m'a indiqué un changement de stratégie : il fallait que j'économise un tour de carburant pour avoir une chance de rester devant Duval, tout en allant aussi vite que lui. C’était la seule solution pour prétendre au podium !

J'ai changé mon pilotage, économisé énormément de carburant, attaqué deux fois plus fort, et finalement j'ai réussi à tenir son rythme. C’est même dans ces derniers tours que j’ai réalisé le meilleur chrono ! C'était une équation compliquée à résoudre, d'autant que l'on avait un problème de chauffe moteur probablement dû au radiateur gauche abîmé : j'ai passé la ligne d'arrivée avec un moteur à plus de 105°C.

C'est le scénario dont aucun pilote n'a envie quand on est sur le podium des 24 Heures du Mans à dix tours de l'arrivée ! Je savais néanmoins que l'on avait une excellente auto. Nous avons pris un risque, mais pour l'équipe c'est une merveilleuse récompense. Dans la voiture, j'étais tellement concentré sur ce que j'avais à faire que je n'ai pas réfléchi à tout ça. Mais pour l'équipe, ça a probablement eu un effet catalyseur d'émotions de décrocher ce podium pour 2"5 à l'arrivée.

Deuxième ou troisième ?

#39 Graff Racing S24 Oreca 07 Gibson: Tristan Gommendy

Personnellement, ce n'est pas une frustration de ne pas savoir encore aujourd'hui si nous sommes deuxièmes ou troisièmes suite à la disqualification de TDS. Pour moi, c'est le quatrième podium au Mans depuis 2014, c'est la troisième fois que je fais deuxième… Entre troisième et deuxième, ça ne me change pas la vie. Je pense surtout aux partenaires et au team qui aimeraient communiquer sur le résultat final.

J'étais déjà ravi de tout le travail accompli par l'ensemble de l'équipe, qui a su redresser la barre depuis le début de saison. Je suis très heureux pour tout le Graff Racing, pour tous les mécanos, c'est la plus belle récompense que l'on pouvait leur donner.

Et elle n’est pas le fruit du hasard, c'est celle d'une montagne de travail réalisé !

À nous de savoir l'entretenir pour reproduire tout ça !

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