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Pourquoi on a aimé l'exceptionnelle exposition Ferrari au Mans

Le Musée des 24 Heures du Mans ouvre ce week-end une exposition Ferrari. Un écrin ou règnent rareté et exception pour plonger le public dans le mythe des prototypes au cheval cabré. Sa découverte en avant-première nous a conquis.

L'exposition Ferrari au Musée des 24 Heures du Mans

Photo de: Basile Davoine

"On l'a voulue généreuse comme un plat de spaghetti". C'est par ces mots que Fabrice Bourrigaud, directeur du Musée des 24 Heures du Mans, évoque l'exposition exceptionnelle qui va ouvrir ses portes ce week-end, dans ce lieu qui jouxte l'entrée principale du circuit. La storia di Le Mans Ferrari Prototipi, c'est son nom, invite à nous plonger dans l'histoire des prototypes du cheval cabré dans la Sarthe. Un demi-siècle après la dernière lutte pour la victoire au général de la marque, il n'en fallait pas moins pour souligner et prendre un peu plus conscience de l'histoire qui va s'écrire en 2023 : le grand retour de Ferrari avec un prototype pour jouer la gagne.

Il faut dire que Ferrari au Mans, c'est un mythe, y compris pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voir de leurs propres yeux la Scuderia affronter les plus grandes marques sur le légendaire tracé manceau. Malgré cinquante ans d'attente, on se doit de rappeler que le constructeur italien a, à ce jour, engagé 476 autos et 564 pilotes dans la Sarthe pour 1 349 382 km parcourus et 219 voitures à l'arrivée, remporté neuf victoires et décroché trois pole positions. Ce à quoi il faut ajouter 36 victoires de catégorie.

Si le musée a pour vocation de raconter l'histoire, il a aussi pour mission de transmettre et d'assurer le lien avec l'avenir si brillant que l'on promet à l'Endurance. Alors, au cœur d'un site qui bat au rythme des 100 ans que fêtera l'épreuve en juin prochain, c'est un écrin qui s'offre au visiteur pour découvrir des prototypes exceptionnels, avec la volonté d'incarner toutes les époques de Ferrari en la matière. Pour y parvenir, il a fallu faire face à toute la complexité de traitement d'une marque clairement à part.

"Ce sont des voitures qui roulent toujours mais qui sont des œuvres d'art aujourd'hui parce qu'elles parlent d'histoires, de parcours héroïques, de légendes ; elles parlent de technologie mais elles parlent aussi de design", explique Fabrice Bourrigaud. "Elles sont tout simplement belles à regarder, et quand on veut faire une exposition ambitieuse dans un musée, faire rêver le public ou transmettre une histoire ou une passion, il faut proposer des pièces authentiques. Ce n'est jamais simple de vouloir aller chercher les bonnes voitures, les bonnes histoires."

L'entrée de l'exposition Ferrari au Musée des 24 Heures.

L'entrée de l'exposition Ferrari au Musée des 24 Heures.

"La marque Ferrari n'est pas la plus simple à travailler parce qu'elle est sublime, mais on est quand même sur Enzo Ferrari, un constructeur qui a plus un profil d'artisan et qui a dû lutter beaucoup pour le financement et le développement de son entreprise, voire la survie. La compétition était pour lui un élément essentiel qui lui permettait de développer ses autos et d'amener des concepts de course dans ses voitures de route. Malheureusement, toutes ces belles autos dans les années 50, 60, 70, qui lui ont rapporté beaucoup de victoires, il s'en est séparé : elles ont été soit des monnaies d'échange, soit des salaires pour des pilotes afin de continuer l'aventure. Donc c'est difficile parce qu'il faut aller chercher ces voitures un peu partout dans le monde, et convaincre des propriétaires de nous les confier pendant plusieurs mois. Ce sont des gens de passion, ça se fait, mais il faut un peu de temps."

"Je nous compare à des grands musées d'art plastique ou de grands musées parisiens. C'est le cas, on présente des œuvres d'arts. Mais souvent, eux montent leurs expositions en deux ou trois ans, nous c'est en quelques mois. On a commencé à l'imaginer fin 2021, en apprenant le retour de Ferrari et en se disant qu'il y avait probablement quelque chose à faire. C'est donc moins d'un an et beaucoup de travail. Mais on est des gens d'endurance, donc on sait ce que c'est !"

Des voitures mythiques "difficiles à chasser"

Ce trait d'union avec l'avenir, le Musée des 24 Heures l'a imaginé avec une scénographique soignée et valorisante, autour d'éléments fondamentaux telles la vision d'Enzo Ferrari, l'importance systématique qu'accordait le Commandatore au moteur, la place prise dans les épopées (victorieuses ou non) par certains pilotes ou écuries clientes. C'est bien simple, lorsque l'on franchit le seuil de l'exposition, c'est une ambiance à part qui vous saisit. Les six autos présentées sont authentiques et bénéficient d'un espace volontairement aéré afin que le visiteur puisse en profiter sous tous les angles et pendant tout le temps qu'il souhaite. Le tout s'accompagne d'une filmographie d'une dizaine de minutes durant laquelle la voix de Bruno Vandestick vous transporte à travers les décennies, les images d'archives et de synthèse s'associant avec goût. C'est volontairement que l'on n'en dira pas beaucoup plus et que l'on en montrera peu, afin de préserver le plaisir de découverte du visiteur.

La Ferrari 500 TR est l'une des six pièces d'exception présentées.

La Ferrari 500 TR est l'une des six pièces d'exception présentées.

"Ferrari est un sujet qu'on n'avait pas encore traité. Et rien que sur ce sujet, je crois qu'on pourra monter trois, quatre, cinq ou six expos", reconnaît Fabrice Bourrigaud. "Là, on est vraiment sur le registre des prototypes mais on pourrait faire quelque chose de sublime autour des GT, quelque chose de sublime sur le global, ou sur l'histoire d'Enzo. C'est assez inépuisable. En fait, pour monter une exposition, il faut renoncer à des choses et puis se dire que ce que l'on met en place là est assez exceptionnel et va faire rêver. Le but de tout ça est quand même de faire venir beaucoup de monde mais surtout que des familles viennent, qu'un père ou un grand-père vienne avec son fils ou son petit-fils pour transmettre un bout d'histoire, un bout de passion. C'est ça l'objectif."

Et après ? Du jamais vu !

Cette exposition exceptionnelle a largement de quoi convaincre les passionnés de faire un détour par le Musée des 24 Heures sans attendre le centenaire qui approche et les nombreuses festivités qui le célébreront. Dans les cartons, des projets ambitieux qui se révéleront dans les mois à venir, alors que le musée prépare lui aussi une mue inédite qui le verra doubler sa surface en 2024.

"On a de grands projets, de grandes ambitions", avance Fabrice Bourrigaud. "On a envie de monter une expo un peu folle, un peu unique, qui je pense n'a jamais été faite par quelque discipline de sports mécaniques à ce jour, c'est-à-dire de rassembler le plus de voitures possible qui racontent l'histoire centenaire d'un grand événement. Effectivement, le musée se prêtera à ce cadre-là. C'est un projet de fou. On va peut-être transformer intégralement le musée… Je ne vous dis pas tout !"

"On est en 2022, on parle du retour d'une marque sublime et légendaire, on approche du centenaire des 24 Heures du Mans, et ce musée est en train de construire son futur puisqu'en janvier on va donner les premiers coups de pioche, et on livrera en 2024 un musée qui aura doublé de surface et qui nous permettra de mettre encore mieux en avant les collections dont on dispose, d'accueillir de nouvelles collections. C'est vraiment une ambition, ce n'est pas de la prétention, de faire quelque chose d'assez unique au monde en termes de sport automobile. Et puis, pas que : on va créer deux salles pédagogiques. On est ici dans un registre qui est plus culturel que purement sportif, donc on est là pour transmettre. Il y a un intérêt manifeste des jeunes générations donc la conception de salles pédagogiques va nous permettre de monter des ateliers, de mieux accueillir les enfants, les classes, etc."

Le Musée des 24 Heures du Mans est ouvert tous les jours de 10h à 18h, à l'exception du 25 décembre et du 1er janvier. L'exposition Ferrari sera visible à partir du samedi 26 novembre, jusqu'à la mi-mars, et pourrait être prolongée ensuite quelques semaines.

La scénographie de l'écrin qui accueille les prototypes est particulièrement soignée.

La scénographie de l'écrin qui accueille les prototypes est particulièrement soignée.

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