H+3 - Etat d'alerte chez Audi!

B.D., Le Mans - Nouveau leader des 24 Heures du Mans, l'Audi n°7 confiée à André Lotterer entame la troisième heure de course avec un court avantage sur la Porsche n°17, de quelques secondes seulement. Suivent les deux autres Porsche, les deux autres Audi et les deux Toyota, déjà reléguées au-delà de la minute.

Au milieu de son relais, Lotterer établit un nouveau record du tour en 3:18.865 et porte son avance sur la Porsche de Bernhard à 10 secondes. Pendant ce temps, l'Audi n°8 s'arrête à son stand et ne change pas de pneus, confirmant l'hypothèse attendue de voir la marque d'Ingolstadt en mesure de quadrupler ses relais. Un tour plus tard, l'Audi de tête fait de même, preuve des certitudes qui règnent dans le camp allemand. Les hommes du Dr Ullrich sont convaincus de perdre moins de temps en piste avec un train usagé qu'en changeant celui-ci plus tôt.

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Du côté de Porsche, pas de prise de risque avec un changement de pneus après trois relais sur la n°19. Chez Toyota, on opte aussi pour un triple relais, avec un changement de gommes au troisième arrêt. Les arrêts de la Porsche n°18 et n°17 confirment à leur tour que seul Audi semble en mesure de pouvoir économiser ses pneus plus longtemps que la concurrence. C'est là que se situe la clé de la course, à la régulière.

Jani pense que Porsche peut quadrupler

Mais chez Porsche, Neel Jani estime également que la baisse des températures en fin de journée peut aider, avant de confier son espoir de quadrupler les relais un peu plus tard.

"On savait que les Audi seraient rapides ici, surtout avec la chaleur", explique le Suisse. "On espère que ce sera mieux quand le soleil se cachera. C'était possible, mais on a choisi de ne pas le faire pour voir comment il évoluait, et je crois que l'on peut faire plus."

Deux Audi touchées par des mésaventures

Pour Audi, le pari du quadruple relais est mis à mal en raison d'une crevaison qui survient à l'arrière-gauche de la n°7. Lotterer est ainsi contraint de repasser par son stand, un tour seulement après son arrêt. Il cède au passage le volant à Benoît Tréluyer.

Ce premier imprévu permet à Porsche de replacer deux de ses protos en tête de la course, la 17 devant la 18. Tandis que les Porsche et Audi maintiennent un rythme en 3:21 et 3:22, Toyota reste hors de la bagarre pour la tête avec des temps au tour plus souvent proches des 3:26.

Quelques instants plus tard, c'est l'Audi n°8 qui perd gros. Alors qu'une Slow Zone est provoquée par la présence de débris en piste, Duval opte pour prendre le bas-côté afin de dépasser une GT beaucoup plus lente, au milieu d'un paquet de voitures lui aussi très loin, parmi lesquelles la Porsche n°18 aurait pu elle aussi se faire piéger. L'Audi n°8 part alors en perdition et heurte le rail opposé, entrainant de sérieux dégâts.

Les hommes d'Ingolstadt parviennent toutefois à réparer au plus vite la R18, qui a repris la piste après quelques minutes seulement, tandis que la deuxième neutralisation sous régime de Safety Car a lieu pour réparer le rail de sécurité et retirer les débris.

Pour Nissan, l'apprentissage se poursuit discrètement, avec deux GT-R LM Nismo qui pointent aux 19^e et 20^e rangs. Partie avec du retard, la n°23 déroule elle aussi son programme et remonte peu à peu dans la hiérarchie du classement général.

24 Heures du Mans - Classement à 18 heures