Kraihamer inquiet pour l'avenir du LMP1
Le pilote autrichien, engagé cette saison sur l'Enso CLM P1/01 du ByKolles Racing, alignée en LMP1 privé, s'inquiète du peu de concurrents dans la catégorie, et de l'impact à moyen terme.









G.N., Le Mans - Septième édition et autant d'engagement en prototype pour Dominik Kraihamer. Présent au Mans depuis 2011, le pilote autrichien poursuit l'aventure en LMP1 privé, entamée depuis 2014, alors avec Rebellion. L'équipe suisse partie en LMP2, Kraihamer s'est tourné vers le ByKolles Racing, qui fait rouler sa CLM/P1, non sans quelques difficultés depuis quelques années.
Cette saison, avec le départ d'Audi et Rebellion, cette catégorie reine s'est quelque peu fragilisée, passant de neuf à six concurrents. Une situation qu'il regrette. "Ce n'est pas formidable", déplore-t-il. "Je pense que l'an prochain, il y aura cinq à six LMP1 privés, mais côté hybrides, les prochaines années vont être dures. Peugeot veut revenir, Porsche on ne sait pas trop…"
Selon lui, la catégorie va dépendre de l’intérêt porté aux LMP1 privés, qui semble intéresser plusieurs constructeurs, à l'image de Ginetta et Perrinn. "Je pense que l'avenir va dépendre des LMP1 privés. Je ne sais pas si l'ACO et la FIA ont donné assez de valeur aux LMP1 privés les autres années, mais sans ces voitures, la catégorie pourrait disparaître. Si tout va bien, et cela va dépendre du développement du moteur que nous avons [le bloc Nismo, NDLR], je pense, que nous pourrons avoir cinq à six voitures."
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D'autant que la catégorie LMP2 semble très performante, ce qui pourrait aussi venir marcher sur les platesbandes du LMP1 privé. Très proche en performance de cette catégorie, l'équipage de la ByKolles a dû trouver ses marques dans un peloton désormais compact. Une nouvelle situation qui a ses points positifs : "Au début, je pensais que ce serait bizarre, mais pour nous, c'est un challenge", sourit Dominik Kraihamer. "À Spa-Francorchamps, on était les seuls dans la catégorie, mais on a roulé à fond car on était juste devant les LMP2. On se met la pression pour être devant eux. Ce qui est bizarre, c'est de se dire qu'ils sont dans une autre catégorie, mais avoir de la compétition, c'est super."

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À propos de cet article
Séries | 24 Heures du Mans |
Événement | 24 Heures du Mans |
Lieu | Circuit de la Sarthe |
Pilotes | Dominik Kraihamer |
Équipes | ByKolles Racing |
Auteur | Guillaume Nédélec |