Le Mans - Un grand défi pour Michelin

Rapide et long de 13,629 km, le Circuit de la Sarthe est très spécifique car il emprunte des routes nationales à plus de 85%. Le revêtement est donc inconstant et différent entre les routes ouvertes à la circulation et la portion fermée, le Circuit Bugatti.

Son étendue étant également très vaste, les conditions météo peuvent varier d’un bout à l’autre du circuit. Enfin, ce n’est pas un circuit permanent : il est donc impossible d’y effectuer des essais en dehors de la Journée Test et de la semaine des 24 Heures. Au Mans, l’expertise, l’anticipation et la réactivité des hommes de Michelin sont des éléments déterminants.

Les techniciens Michelin doivent anticiper l’évolution de la météo et des températures afin de déterminer la juste pression de gonflage pour des relais de deux ou trois heures. Ils doivent également gérer la mise en chauffe des pneus, environ une heure, dans les armoires chauffantes (80°C). Ce sont également les techniciens qui gèrent le montage/démontage des pneus du team en relation avec les monteurs.

Michelin équipe la majorité du plateau des 24 Heures du Mans (dont toutes les LMP1) et est donc plus exposé que ses concurrents aux crevaisons. Les risques sont importants au Mans car au fil des heures, des débris ou du gravier sont déposés sur la piste par les voitures. La plupart des véhicules sont équipés de détecteurs de chute de pression qui avertissent le pilote (témoin lumineux dans le cockpit) et les ingénieurs dans les stands.

Les développeurs et chimistes de Michelin Compétition et du Centre de Technologies Michelin analysent les pneumatiques après leurs relais sur la piste. En cas de problème ou pour une vérification plus poussée, certains pneus sont décortiqués sur place au paddock Michelin.

[Avec Michelin]