Le pilotage en qualifications et en course reste similaire au Mans

B.D., Le Mans - Sébastien Bourdais est de retour au Mans cette année pour la première fois depuis 2012. Il y a quatre ans, le Français avait participé à l’épreuve lors de la dernière apparition de l’équipe Pescarolo. Le voici revenu à ses racines, mais avec beaucoup de choses à découvrir puisqu’il prendra le départ dans la catégorie GTE. 

Bourdais a rejoint l’armada des Ford GT, qui seront pas moins de quatre à prendre la piste cette semaine au Mans. Alors qu’il est très occupé par ses engagements en IndyCar, après notamment un voyage retardé depuis le Texas le week-end dernier, le Manceau arrive avec un apprentissage à (re)faire. 

"Je n’ai pas eu l’occasion d’aller au simulateur Ford", explique-t-il à Motorsport.com. "Quelques pilotes y sont allés et disent que c’est relativement précis. Malheureusement, c’était relativement tard et je n’ai pas pu y aller."

Un challenge pour les freins

Malgré tout, le défi proposé par le circuit des 24 Heures du Mans n’a pas beaucoup évolué, et les souvenirs de Bourdais suffisent à pointer les éléments cruciaux pour y réussir, quelle que soit la catégorie. 

"Globalement, la piste des 24 heures est un gros défi au niveau des freins", rappelle-t-il. "Si on a une voiture qui freine fort et en laquelle on a confiance, que l’équilibre est à peu près décent, on peut faire des chronos car tout se joue sur les freins et la reprise. À partir du moment où la voiture a la vitesse de pointe, le chrono va descendre. "

"En général on essaie d’adapter quelque chose où on est à la limite du blocage sur l’attaque de pédale de frein, où l’on ne pense pas trop, on tape dans les freins et hop. Mais c’est à peu près 100 kg, c’est tout de même un effort assez important même si c’est relativement bref. Ça revient un certain nombre de fois dans le tour, surtout ici au Mans."

Les quatre séances d’essais programmées mardi et mercredi permettront à Bourdais de reprendre contact avec la piste du Mans. Pour les équipes, il sera question de travailler en vue de la course, et la performance sur un tour ne sera pas primordiale car le pilotage ne diffère pas entre les essais et la course.

"C’est un sprint de 24 heures maintenant", souligne le pilote Ford. "On ne conduit pas la voiture très différemment en qualifs par rapport à la course. En GT en général, on n’a pas trop de problème, ce sont plutôt les autres qui nous doublent qui sont gênants. Nos autos commencent à être vraiment rapides dans les virages lents. C’est devenu facile de se faire gêner par un proto qui vient de doubler à l’extérieur."