LMP1 privé : la dernière chance de remporter Le Mans avant 2030 ?
Chez ORECA, qui va retrouver le LMP1 via le projet de Rebellion, on croit aux cycles de l'Endurance. Après Pescarolo en 2005, l'édition 2018 des 24 Heures du Mans représente-elle une nouvelle chance quasi unique de faire chuter un constructeur ?
Photo de: Alexander Trienitz
En acceptant de relever le défi proposé par Rebellion, ORECA va de nouveau se charger de concevoir un prototype LMP1, quelques années après avoir sorti la R-One de ses ateliers, déjà pour le compte de l'équipe suisse. Cette fois, le constructeur français a choisi d'accompagner son partenaire dans son désir de retrouver la catégorie reine de l'Endurance, malgré un timing particulièrement serré.
Baptisé R 13, le futur prototype prendra la piste pour la première fois au printemps prochain, après s'être basé sur la monocoque du châssis 07 LMP2 mais en proposant un concept qu'ORECA promet être "très différent".
Il n'est pas dans l'ADN de la firme d'Hugues de Chaunac de relever un tel défi sans viser l'excellence, et nul doute que l'expérience de l'entreprise tricolore sera déterminante. Néanmoins, chacun doit rester à sa place et il n'est pas question d'aller jouer dans la cour du seul constructeur d'usine rescapé, à savoir Toyota et sa TS050 Hybrid.
"Toyota doit être à un niveau différent", martèle David Floury, directeur technique d'ORECA, interrogé par Motorsport.com. "Ils ont tellement travaillé et investi qu'ils méritent simplement d'être plus rapides que des privés. Ils soutiennent toutes les disciplines, ils sont toujours en WEC malgré le manque de concurrence des autres constructeurs. Nous ne devons pas oublier ça. Les voitures privées seront plus proches qu'en 2017, mais Toyota devrait toujours être devant."
Une chance infime, mais qui a le mérite d'exister
Pour autant, si le projet est mené à bien, il y aura des opportunités à saisir. Même sans concurrence d'un autre constructeur, Toyota n'est à l'abri de rien avec ses deux voitures d'usine, plus particulièrement sur une course comme les 24 Heures du Mans.
Selon David Floury, c'est ce qui justifie le choix fait par plusieurs équipes de se lancer à tout prix dans le LMP1 dès cette année. Tout est question de timing, et l'existence d'une "petite fenêtre", même très réduite, se doit d'être mise à profit pour maintenir la quête d'un improbable exploit.
"La nouvelle situation dans la catégorie LMP1 souligne une fois encore que les équipes privées ne doivent jamais être négligées. Si on a besoin d'elles, elles sont là. On peut le voir actuellement", insiste David Floury.
"La chance pour les équipes privées au Mans est la plus élevée depuis très longtemps. Pescarolo a probablement eu la dernière opportunité de ce type en 2005, et dix ans auparavant Courage aurait pu gagner Le Mans. Il y a toujours des cycles comme ça au Mans. À un moment donné, une petite fenêtre s'ouvre pour les privés. Ces équipes ont alors leur plus grosse chance. C'est de nouveau le cas maintenant : toute équipe qui a l'opportunité de mettre en place un tel projet en 2018-2019 doit le réaliser. La prochaine chance de ce type surviendra probablement en 2030 au plus tôt."
Propos recueillis par Roman Wittemeier
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