Toyota révèle l'erreur qui a coûté la victoire à la #7 au Mans
Toyota a diagnostiqué plus précisément ce qui avait conduit à la terrible désillusion de la voiture #7 lors des 24 Heures du Mans. Une erreur humaine est à l'origine des déboires en piste de José María López.
Photo de: Paul Foster
Quelques jours après le coup du sort qui a coûté la victoire à la Toyota #7 aux 24 Heures du Mans, au profit de la voiture sœur, le constructeur japonais a expliqué précisément ce qui s'était passé sur la TS050 Hybrid de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José María López. C'est une erreur humaine qui est à l'origine d'une défaillance des capteurs de pression, ayant engendré le scénario cauchemardesque pour l'équipage qui filait vers la victoire, à une heure du drapeau à damier.
Les capteurs situés à chaque coin du prototype pour mesurer la pression des pneus étaient mal connectés à l'antenne chargée de relayer ensuite les informations vers le stand. "La raison, c'est que l'antenne était raccordée de manière incorrecte", révèle le directeur technique Pascal Vasselon à Motorsport.com. "Elle était mal câblée, et ce n'était pas un problème de capteur. C'est grave, comme toutes les erreurs le sont."
Dimanche, López occupait la tête des 24 Heures du Mans avec plus de deux minutes d'avance sur l'autre Toyota, alors confiée à Kazuki Nakajima, lorsque le système embarqué a signalé une crevaison du pneu avant droit. L'Argentin est rentré à son stand, où les mécaniciens ont changé la roue concernée. Mais après avoir repris la piste, le système a continué d'indiquer une crevaison à l'avant droit. Toyota a alors demandé à un ingénieur Michelin de mesurer la pression dans le pneu qui avait été remplacé, et il s'est avéré qu'elle était normale. López a donc été appelé une seconde fois à son stand, cette fois pour changer les quatre roues. En réalité, le pneu arrière gauche était celui qui avait subi une crevaison.
López a mis plus de six minutes à parcourir le tour complet du Circuit de la Sarthe avant le deuxième arrêt, puis a repris la piste à près d'une minute de la Toyota #8, qui a ainsi hérité de la victoire. La manière dont le pilote a ramené sa monture à un rythme suffisamment modéré pour éviter des dégâts a été saluée par l'équipe.
"Généralement, ce qui se passe dans ce genre de cas, c'est que le pilote est furieux, va trop vite, puis le pneu se délamine et endommage la voiture", précise Pascal Vasselon. "Nous avons des limites de vitesse en fonction des pressions des pneus, et José María les a parfaitement respectées. L'équipe, et surtout le pilote, ont démontré beaucoup de maturité dans une situation où nous étions proches d'une catastrophe."
Propos recueillis par Gary Watkins
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