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Toyota survole les 24H du Mans et marque un peu plus l'Histoire

Une série de cinq victoires consécutives comme Audi l'avait fait par deux fois depuis le début du siècle, un quatrième succès qui permet à Sébastien Buemi d'égaler Henri Pescarolo : ce sont les statistiques historiques que l'on retiendra de la victoire incontestée de Toyota aux 24 Heures du Mans 2022.

Les vainqueurs #8 Toyota Gazoo Racing Toyota GR010 Hybrid - Sébastien Buemi, Brendon Hartley, Ryo Hirakawa

Photo de: Rainier Ehrhardt

B.D., Le Mans - Il n'y a pas eu match. Dans une course parfaitement maîtrisée de bout en bout, Toyota a fait parler à la fois son expérience et sa performance pour signer le doublé visé aux 24 Heures du Mans. Jamais les Hypercars japonaises n'ont été inquiétées, en dépit d'une petite alerte technique après le petit matin qui aura eu pour effet d'avorter prématurément le duel fratricide entre les deux équipages. Car le seul combat aux avant-postes a eu lieu entre les GR010 Hybrid, de manière parfois très rapprochée, notamment lors des relais nocturnes de Kamui Kobayashi et Ryo Hirakawa. Quelques fois roue dans roue, les Toyota se sont échangé la position de tête au fur et à mesure du déroulé stratégique, décalé dès le premier relais de manière logique.

On ne saura pas qui aurait eu le dernier mot à la régulière puisque la #7 des tenants du titre, Conway-Kobayashi-López, a été touchée par un problème de moteur hybride sur l'essieu avant, nécessitant une courte immobilisation en piste puis un arrêt au stand plus long que prévu, avant d'écourter un relais en raison d'une crevaison lente. Il n'en fallait pas plus pour que la Toyota #8 dispose de la voie royale et file s'imposer avec son trio Buemi-Hartley-Hirakawa. Les trois hommes n'étaient pourtant pas les plus rapides lors des relais du début de course, mais ils n'ont pas commis d'erreur, contrairement à leurs voisins de garage puisque López a visité le bac à gravier de Mulsanne samedi soir, à la tombée de la nuit. 

Ce succès de Toyota récompense une maîtrise parfaite de la 90e édition qui n'est pas sans rappeler celle des années Audi. D'ailleurs, comme la marque aux anneaux par deux fois depuis le début du siècle, le constructeur nippon s'impose pour la cinquième fois consécutive. Quant à Sébastien Buemi, il intègre le cercle très fermé des quadruples vainqueurs, égalant Olivier Gendebien, Henri Pescarolo et Yannick Dalmas. Brendon Hartley décroche son troisième succès, Ryo Hirakawa son tout premier. 

On a un temps – très court – cru que Glickenhaus pourrait maintenir la pression sur les futurs vainqueurs, surtout à la lecture des chronos de Romain Dumas au volant de la #708 samedi en fin d'après-midi. Las, une sortie de piste d'Olivier Pla au Tertre Rouge peu avant minuit a coûté cher à un équipage qui cédait irrémédiablement du terrain. Le petit constructeur américain tient toutefois son podium au Mans grâce à la #709 pilotée par Ryan Briscoe, Richard Westbrook et Franck Mailleux, qui n'ont connu qu'un petit souci de capteur en début de course avant de dérouler une solide performance. 

Glickenhaus tient son podium au Mans grâce à la #709.

Glickenhaus tient son podium au Mans grâce à la #709.

Un podium où ne figure donc pas Alpine, pour qui cette édition 2022 s'est transformée en calvaire. Le déroulé des événements laissera sans doute moins de regrets liés à la BoP, car le sort s'est acharné sur l'équipe tricolore : pénalité pour excès de vitesse dans une Slow Zone, problèmes d'embrayage puis de bobine d'allumage qui auront coûté près d'une demi-heure dans les stands, puis sortie de piste de Matthieu Vaxiviere dans le trafic aux virages Porsche, nécessitant des réparations. Le trio formé avec Nicolas Lapierre et André Negrão doit ainsi se contenter d'une 23e place au général très éloignée de ses ambitions initiales. 

Porsche impitoyable après les larmes de Corvette

Si le suspense s'est assez vite éteint en Hypercar, ça n'a clairement pas été le cas en LMGTE Pro. Dans la lignée de la semaine d'essais, Corvette a pris l'ascendant en début de course mais la nuit ne lui a pas porté bonheur puisque la #63 a abandonné après avoir rencontré un problème de suspension potentiellement à l'origine de gros dégâts. Face à la voiture soeur #64, Porsche a fait le forcing en début de nuit avec la #92, au prix notamment d'un très bon relais de Kévin Estre. On pensait cette auto très bien partie pour s'imposer lorsque Michael Christensen a déchappé après 7 heures du matin, provoquant de sérieux dégâts nécessitant un retour au stand au ralenti puis des réparations. 

Porsche a largement profité des malheurs de Corvette en GTE Pro.

Porsche a largement profité des malheurs de Corvette en GTE Pro.

Héritant des commandes de la course, la Corvette #64 a joué d'une terrible malchance lorsque, dans les Hunaudières, François Perrodo a très mal jugé le trafic des LMP2 et a envoyé Alexander Sims dans le rail en faisant un écart inutile. Les plates excuses du Français n'enlèveront malheureusement rien à la détresse de l'équipe américaine, dans laquelle on a vu les larmes couler devant ce coup du sort. 

La lutte pour la victoire s'est alors dessinée entre la Ferrari #51 et la Porsche #91, bien revenue malgré un samedi après-midi compliqué. Néanmoins, on a très vite compris que la bagarre ne durerait pas, le trio formé par Gianmaria Bruni, Richard Lietz et Frederic Makowiecki s'échappant irrémédiablement pour finalement s'imposer. 

JOTA de bout en bout

Les deux autres catégories ont donné lieu à un scénario plutôt sage et à l'image de cette 90e édition. En LMP2, où le niveau est pourtant hautement concurrentiel, la JOTA #38 de Roberto Gonzalez, António Félix da Costa et Will Stevens a été impressionnante en menant la course de bout en bout. Une épreuve surtout marquée par l'accrochage du départ, qui a notamment mis sur le carreau l'Oreca #22 de United Autosports

La course parfaite pour la JOTA #38 en LMP2.

La course parfaite pour la JOTA #38 en LMP2.

Les rares incidents de course ont touché plusieurs concurrents du LMP2 mais on retiendra la performance tout aussi solide de Prema, sixième du général devant l'autre JOTA, mais aussi du TDS Racing x Vaillante qui a grandement profité de son joker de luxe nommé Nyck de Vries. Pour sa première participation au Mans, Sébastien Ogier boucle la course au 14e rang avec ses acolytes Charles Milesi et Lilou Wadoux chez Richard Mille Racing

Enfin, en LMGTE Am, c'est l'Aston Martin TF Sport de Ben Keating, Henrique Chaves et Marco Sørensen qui a eu le dernier mot en faisant fructifier une course sage face à la Porsche #79 du WeatherTech Racing. 

France 24 Heures du Mans 2022

P Équipe Pilotes Cat. Trs
1

 Toyota Gazoo Racing

      Toyota GR010 Hybrid

 Sébastien Buemi

 Brendon Hartley

 Ryo Hirakawa

HC

380
2

 Toyota Gazoo Racing

      Toyota GR010 Hybrid

 Mike Conway

 Kamui Kobayashi

 José María López

HC

380
3

 Glickenhaus Racing

      Glickenhaus 007 LMH

 Ryan Briscoe

 Richard Westbrook

 Franck Mailleux

HC

375
4

 JOTA

      Oreca 07-Gibson

 Roberto Gonzalez

 António Félix da Costa

 Will Stevens

LMP2 

370
5

 Glickenhaus Racing

      Glickenhaus 007 LMH

 Ryan Briscoe

 Richard Westbrook

 Franck Mailleux

HC 

369

Le classement complet est disponible en cliquant ici.

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