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Victoire atypique pour Jota et Félix da Costa, immuables leaders

La Jota #38 a mené la quasi-totalité des 24 Heures du Mans dans la catégorie LMP2, remportant une victoire nette malgré des problèmes de pneus.

#38 Jota Oreca 07 - Gibson LMP2 - Roberto Gonzalez, Antonio Felix Da Costa, Will Stevens

#38 Jota Oreca 07 - Gibson LMP2 - Roberto Gonzalez, Antonio Felix Da Costa, Will Stevens

Marc Fleury

B.V., Le Mans - Aux 24 Heures du Mans, deux catégories ont tendance à être particulièrement disputées : le GTE Pro, réduit à sa plus simple expression pour son chant du cygne avec sept bolides inscrits, et le LMP2, plus fourni que jamais cette année avec une grille de 27 prototypes.

Contre toute attente, une voiture a complètement dominé l'édition 2022 dans cette catégorie : l'Oreca #38 engagée par Jota Sport et pilotée par António Félix da Costa, Roberto González et Will Stevens. Troisième sur la grille de départ, Félix da Costa a pris la tête à l'issue de la première salve d'arrêts au stand, et la #38 a tout simplement dominé le reste de l'épreuve, parfois dépassée par la #9 de l'écurie Prema (Kubica-Delétraz-Colombo) pendant le premier tiers de l'épreuve au gré des ravitaillements, puis leader de bout en bout lors des 16 dernières heures !

Le pilote Jota s'est cependant toujours refusé à crier victoire : "Pendant 22 heures, la bataille était surtout avec la Prema. Ils ont fait du super travail, aucune erreur, avec un excellent line-up. Ils nous ont mis sous pression jusqu'à la dernière heure. C'était très dur pour nous de rester concentrés."

"Avec ce que j'ai vu ces dernières années avec l'arrêt de la Toyota dans le dernier tour [en 2016], l'an dernier l'arrêt de la WRT dans le dernier tour, on veut simplement rester calme et garder son sang-froid jusqu'à ce que la voiture franchisse réellement la ligne d'arrivée."

#38 Jota Oreca 07 - Gibson LMP2 - Antonio Felix Da Costa

António Félix da Costa

Félix da Costa est prompt à l'admettre, les neutralisations de certains secteurs du circuit par slow zone ont joué un grand rôle dans l'évolution de son avance en LMP2 : "Nous avons eu un peu de chance au début avec les slow zones, je dois dire. Notre avance réelle était de 30 ou 40 secondes, mais après certaines slow zones, nous avons eu deux minutes d'avance, voire trois minutes d'avance. Il y a un moment de la course où nous avions un tour d'avance sur tout le monde. Mais à la fin, c'était l'inverse : nous sommes passés d'un tour à trois minutes, deux minutes, 1'40 !"

La tâche de la Jota a de surcroît été compliquée (comme pour la voiture sœur, troisième à l'arrivée) par deux délaminations du pneu avant gauche dans les six dernières heures. Celles-ci ont toutefois pu être anticipées à temps, même s'il a fallu raccourcir certains relais. "J'étais à la moitié de mon troisième relais avec les mêmes pneus, et j'ai dit à l'équipe que je sentais quelque chose de bizarre avec les pneus dans le dernier secteur", explique Félix da Costa, qui a senti ce souci dans les virages Porsche. "Ils m'ont dit que je devais rester en piste car aucun pilote n'était prêt à me remplacer."

Or, en raison de la réglementation sur le temps de roulage des pilotes et du fait que changer le pilote se fait idéalement en même temps que les pneus pour éviter une perte de temps inutile, il n'aurait pas été optimal de laisser le Portugais en piste, loin de là. "Il fallait que je sorte", confirme l'intéressé. "J'ai répondu : 'Mais les gars, ce pneu est en train de se détruire'. Ils ont préparé Roberto en 20 secondes, et juste au moment où je passais devant l'entrée des stands, ils ont dit 'Box !' et j'ai tourné pour rentrer au stand. Franchement, nous avons sauvé beaucoup de temps à ce moment-là, car le pneu était complètement détruit, alors faire un tour entier ainsi aurait été un grand problème."

#38 Jota Oreca 07 Gibson LMP2 - Roberto Gonzalez, Antonio Felix da Costa, William Stevens

La Jota #38, leader des 24 Heures du Mans sans discontinuer pendant 16 heures

Il a également fallu gérer, au niveau stratégique, le temps de piste de Roberto González, pilote catégorisé silver et logiquement plus lent, d'autant que la voiture rivale, chez Prema, avait un silver particulièrement compétitif.

"Vous savez, il n'est pas secret que Roberto est notre pilote silver et qu'il manque un peu de rythme par rapport à nous", confie Félix da Costa. "Roberto est un vrai silver, sans vouloir critiquer les autres équipes. Vous voyez ce que je veux dire : [Lorenzo] Colombo, le gamin est génial et il est super sympa, il a beaucoup de talent, mais je crois qu'il faisait partie des plus rapides ! Cela me complique énormément la vie. Le plan pour nous a toujours été de mettre Roberto au volant très tard, quand la course est calée, que nous nous battons avec une, deux ou trois voitures, mais pas au début."

"Roberto a pris le volant après quatre ou cinq heures, puis toute la matinée. Will et moi avons fait toute la nuit tout seuls, c'était super dur. En fin de compte, nous savions que nous allions souffrir un peu quand Roberto allait devoir faire ses trois dernières heures dans la voiture. Les slow zones n'ont pas joué en notre faveur, il y a eu de ça. Cela a redonné à Prema l'espoir d'une victoire, et ils nous ont contraints à rester vigilants toute la course. C'en était très intéressant."

Félix da Costa et ses équipiers se sont finalement imposés avec 2'20 d'avance sur la Prema, succès qui restera indéniablement gravé dans sa mémoire. "Quel moment c'était, être dans le garage avec tous les mécaniciens, les familles, notre équipe, et voir la voiture franchir la ligne… C'était très spécial. Je pleurais comme un bébé !" AFDC de conclure : "En ayant déjà remporté Macao [en F3], Monaco [en FE], le titre de Formule E, les victoires en DTM… Celle-ci se place très haut. Très haut."

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