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Interview

Bagnaia : "Si j'avais écouté les gens, j'aurais peut-être déjà arrêté"

Révélation de la première partie de la saison Moto2, le pilote du Sky Racing Team VR46 se livre dans une interview accordée à Motorsport.com.

Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

Avec l'éclosion de Francesco Bagnaia durant la première partie de la saison 2017, le Moto2 a mis au jour un nouveau talent. En dépit du fait que le pilote ainsi que son équipe font leurs premiers pas en catégorie intermédiaire, le Turinois a réussi à monter sur le podium à sa quatrième course, à Jerez, puis à renouveler l'exploit dans la foulée, au Mans. Exploit, oui, car cela n'a été réalisé par le passé que par une poignée de pilotes, par ailleurs tous passés en MotoGP aujourd'hui.

Celui que l'on appelle Pecco a donc logiquement attiré l'attention et commence à être perçu comme un espoir à garder à l'œil pour l'avenir. Motorsport.com l'a rencontré il y a quelques jours, au Mugello, afin de parler de ses ambitions présentes et futures.

Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

En début de saison, tu avais annoncé que ton objectif était d'être le Rookie de l'année. Les choses se passent probablement encore mieux que ce à quoi tu t'attendais.

Oui et non. Je savais que cela aurait été difficile au début parce que la moto et la catégorie étaient nouvelles pour moi. Ceci dit, je m'attendais à ce que l'on arrive à être devant – mais probablement pas à la quatrième course. Être en tête du classement des rookies est important, parce que les autres débutants qui sont montés dans cette catégorie sont tous très forts.

Les deux podiums décrochés à Jerez et au Mans ont-ils un peu élevé l'objectif que tu veux atteindre cette saison ?

Je pense qu'il sera difficile d'être toujours devant, parce que le Moto2 est une catégorie très particulière. On va assurément continuer à travailler comme on l'a fait lors des derniers week-ends, mais je préfère raisonner course après course, sans trop penser à l'avenir. En tant que rookie, il faut être en mesure de progresser pas à pas.

À Jerez, tu as fortement progressé. La clé a-t-elle été d'ordre technique ou bien est-elle venue du pilotage ?

Même s'il n'en a pas eu l'air, le week-end d'Austin m'a servi à comprendre beaucoup de choses : j'avais eu beaucoup de mal, ne serait-ce que pour me classer 16e, mais le fait de revoir la course m'a servi à comprendre pourquoi je n'arrivais pas à exploiter ma Kalex. À Jerez, j'ai donc réussi à changer un peu ma façon de piloter et de travailler avec l'équipe. J'ai été un peu plus au taquet et l'amélioration a été importante, parce qu'on est désormais beaucoup plus compétitifs.

Podium: Le deuxième Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46, le vainqueur Franco Morbidelli, Marc VDS, et le troisième Thomas Luthi, CarXpert Interwetten

Par contre, au Mugello les choses ne se sont pas passées comme tu l'espérais : tu es parti d'assez loin puis tu es tombé dans le dernier tour de la course. Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?

J'ai été rapide en essais libres, mes sensations étaient bonnes jusqu'aux qualifications, surtout en pneus usés. Malheureusement, ma chute dans le premier tour lancé en qualifs n'était pas la bienvenue. J'ai perdu du temps avant de revenir en piste et je n'ai pas retrouvé les mêmes sensations. J'ai été en difficulté avec les pneus et, avec la chaleur, j'ai vraiment eu plus de mal, sans réussir à piloter comme je l'aurais voulu. Je m'attendais à un week-end différent au Mugello. En course, j'ai essayé de faire le maximum, je me suis collé au second groupe, en bagarre pour la sixième ou la septième place, mais je suis tombé dans le dernier tour après un contact avec Corsi. C'est dommage de tomber à cause d'un contact dans le dernier tour de son Grand Prix à domicile, ça n'était pas le dénouement que j'imaginais.

Dans l'Histoire du Moto2, rares sont les pilotes qui ont mis aussi peu de courses avant de monter sur le podium. Tu as intégré un petit goupe important…

Il y a Folger, Viñales, Rins, Márquez. Ils ne sont pas nombreux et ce sont tous des noms importants. Mais il y a aussi une autre donnée importante : en ce qui concerne les points marqués au bout de cinq courses, je ne suis que deuxième derrière Maverick. Ce sont des choses que je regarde, je les ai toujours trouvées intéressantes.

Si l'on observe les résultats de cette année en Moto3 et les difficultés des Mahindra, on se dit que Pecco Bagnaia a peut-être été un peu sous-estimé…

Malheureusement, c'est un monde un peu étrange. Il y a des pilotes qui sont poussés avant même d'arriver en Championnat du monde et d'autres qui, en revanche, n'obtiennent que peu de considération. Mais je crois que, quand on accède au Championnat du monde, c'est que l'on est fort. L'année dernière, je crois que la Mahindra aussi était sous-estimée, parce qu'elle m'a permis de gagner deux courses et de signer plusieurs podiums, ça n'est donc pas une moto à jeter. Elle a un peu de retard en ligne droite, mais il faut savoir exploiter le fait qu'elle possède un excellent châssis. Malheureusement, il est correct de dire qu'on a été un peu sous-estimés, mais cela ne m'a toujours que peu intéressé, d'autant que si j'avais écouté ce que disent les gens, j'aurais peut-être déjà arrêté il y a deux ou trois ans.

Francesco Bagnaia

De l'extérieur, on a le sentiment que Valentino Rossi, qui est ton "prof" à la VR46 Riders Academy, veille sur toi. C'est une impression correcte ?

Valentino a toujours été très présent pour nous tous, même s'il faut bien entendu voir quand il a le temps parce qu'il est lui aussi très occupé. Les moments où l'on discute le plus sont quand on s'entraîne en salle de sport et quand on va dîner dehors, ce que l'on fait très souvent tous ensemble. Il tient beaucoup à ce que nous, les membres de l'Academy, soyons compétitifs et je dois dire qu'il nous tape sur les doigts si ce n'est pas le cas. Pour lui, le plus important est que l'on se donne toujours au maximum et s'il voit qu'on ne le fait pas, il s'énerve.

Depuis quelques courses, tu parviens à se bagarrer contre Franco Morbidelli, qui est en tête du championnat. Vous êtes aussi collègues à la VR46 Riders Academy : vous continuez à bien vous entendre ou bien la rivalité commence-t-elle à se faire sentir ?

Morbidelli est une personne intelligente, et puis c'est sa quatrième année en Moto2 et il réalise des choses impressionnantes. C'est bien d'avoir réussi à être proche de lui au Mans et j'espère y arriver encore à l'avenir, parce que cela voudrait dire que je serais dans le top 3. En tout cas, nos rapports sont restés les mêmes, parce que Morbido et moi, on est très amis.

Parmi tes adversaires en Moto2, on trouve aussi ton colocataire, Lorenzo Baldassarri…

Oui, Baldassarri et moi vivons ensemble, mais nos rapports sont restés les mêmes. On essaye de s'aider et d'utiliser chaque conseil.

Andrea Migno, SKY Racing Team VR46, et Francesco Bagnaia, SKY Racing Team VR46

Si Morbidelli devait se battre pour le titre lors des dernières courses, pourrais-tu envisager de lui donner un coup de main en dépit du fait que vous n'êtes pas dans la même équipe ?

Ça dépend : si moi aussi je devais encore être en bagarre pour le titre, alors clairement non. Si [de nous deux] il est le seul à se battre encore, alors je pourrais sûrement lui donner un coup de main. Même si on est tous adversaires, nous, les membres de l'Academy, formons une équipe.

Par contre, si tu devais te battre pour le titre jusqu'au bout, resterais-tu quand même en Moto2 l'année prochaine ou bien pourrais-tu penser aller en MotoGP ?

On pense toujours au MotoGP, c'est l'objectif de tout le monde. Mais il faut aussi prendre les choses calmement : il faut voir comment je me sentirai quand l'heure sera venue et alors je déciderai. Au final, Viñales n'y est passé qu'après sa première année, Rins l'a fait sans avoir gagné [en Moto2]. Miller est même arrivé en MotoGP en venant directement du Moto3, mais il a gagné une course. À mon avis, Jack est un pilote très fort, mais pour le moment il n'est pas en condition de le démontrer. En somme, cela dépend beaucoup de ce que l'on ressent quand l'opportunité se présente.

En pensant à ton avenir, y a-t-il une moto en particulier avec laquelle tu aimerais débuter en MotoGP ?

En ce moment, la meilleure MotoGP est la Yamaha, mais depuis que je suis enfant j'imagine mon arrivée en catégorie reine au guidon d'une Ducati. C'est une moto qui me fascine beaucoup, même s'il faudra bien sûr voir quelles occasions se présenteront.

Qu'attends-tu pour le Grand Prix de Catalogne, ce week-end ?

Je suis vraiment motivé pour reprendre le travail sur les réglages et réduire mon retard. L'objectif est de redevenir compétitif et de piloter comme je le voudrais.

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