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Interview

Bagnaia, étoile montante du Moto2 et déjà promis à l'élite

Après Morbidelli, un autre membre de la VR46 Riders Academy est assuré d'intégrer le MotoGP la saison prochaine. Une nouvelle étape dans le parcours de rêve de Bagnaia, qui à 21 ans a tapé dans l'œil de Ducati.

Podium : le vainqueur Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

Podium : le vainqueur Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

Gold and Goose / Motorsport Images

Au même titre que son dauphin actuel au championnat Moto2, Pecco Bagnaia sait d'ores et déjà qu'il viendra grossir les rangs du MotoGP la saison prochaine. Dans l'attente de prendre en main sa Desmosedici, il concentre toute son énergie sur la réussite de son défi, celui de coiffer la première couronne mondiale de sa carrière. Il lui faut pour cela continuer à cocher les cases, course après course, pour maintenir la régularité qui lui a jusqu'à présent permis de ne quitter le top 4 qu'à deux reprises – lors d'un GP d'Argentine aux conditions particulières puis en Catalogne, touché par un problème de pneu.

S'il dit qu'il ne s'attendait pas à débuter la saison en menant le GP du Qatar du premier au dernier tour, affichant toute sa force à l'heure de remporter sa première victoire dans la catégorie, Bagnaia n'a plus baissé de rythme depuis lors et il a remporté quatre courses à ce jour. Son dernier succès en date lui a permis de reprendre de l'air sur un Miguel Oliveira revenu à seulement un point après Barcelone, affichant une nouvelle fois sa capacité de rebond alors que la course précédente l'avait mis à mal.

Solide, Bagnaia est assurément à la hauteur des pronostics, lui que l'on disait favori pour le titre avant même que ne débute le championnat. "J'essaye de ne pas y penser", assure le pilote à Motorsport.com. "Quand il manquera cinq courses, si je suis toujours devant et avec une belle avance, alors peut-être que je pourrai penser à mieux gérer ma position. Pour le moment, je pense aux courses les unes après les autres. À mon avis, mentalement, physiquement et avec le team, ma situation est parfaite à l'heure actuelle."

Sur le devant de la scène Moto2 et déjà promis au MotoGP pour la saison prochaine, Pecco Bagnaia, 21 ans, a vu sa vie commencer à changer, ne serait-ce que par les sollicitations, qui lui donnent un avant-goût de ce qu'il aura à gérer en catégorie reine. Il tente pourtant de rester ce qu'il est pour l'instant, à savoir un pilote Moto2 devant se concentrer sur sa saison. "Les gens me regardent toujours de la même façon", observe-t-il. "Ce qui change un peu c'est qu'il y a peut-être plus de pilotes qui viennent dans ma roue pour prendre mon rythme, mais franchement la situation est restée très similaire à ce qu'elle était avant."

Sur un tapis rouge

Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

Le parcours de Pecco Bagnaia n'est pourtant pas commun. Entré dans l'orbite des constructeurs de la catégorie reine dès qu'il a remporté ses premiers succès mondiaux, en Moto3, il était déjà au cœur des spéculations du MotoGP fin 2016, alors qu'il terminait la saison de la plus petite des catégories mondiales au quatrième rang. L'avenir en or qui se dessinait pour lui prenait encore un peu plus de consistance un an plus tard, avec un test au guidon de la Ducati MotoGP réalisé en récompense de sa deuxième victoire en Moto3. En février dernier, l'avenir du Turinois finissait de se dégager alors qu'il était annoncé chez Pramac pour 2019 et 2020. Arriver en MotoGP avec Ducati ? C'est précisément ce qu'il aurait pu secrètement demander s'il avait écrit une lettre au Père Noël… "C'est un constructeur qui m'a toujours voulu et beaucoup soutenu et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Et puis, pour moi Ducati c'est le must. J'ai toujours énormément aimé [la marque] et nous avons réussi à réaliser mon rêve, qui est de débuter en MotoGP avec Ducati", savoure-t-il encore aujourd'hui.

Reste à voir si, à l'heure où cela se concrétisera, Bagnaia aura réussi à suivre le modèle de celui qui faisait les gros titres du Moto2 l'an dernier, Franco Morbidelli, arrivé en MotoGP en tant que Champion du monde. Malgré le précédent écrit par l'actuel pilote Marc VDS, et même si leur "boss" à tous les deux, Valentino Rossi, défend ardemment la nécessité de remporter un titre mondial avant de faire son entrée en catégorie reine, Bagnaia est prêt à suivre un chemin de traverse si le destin devait en décider ainsi, ayant confirmé son arrivée avant même d'être monté sur la plus haute marche du podium en Moto2. Alors qu'il lui reste encore quatre mois à disputer dans la catégorie intermédiaire, il ignore s'il réussira à suivre les traces de Franco Morbidelli avant lui et se doit de ne pas y accorder trop d'importance, au risque de se déconcentrer. "Au final, si je devais attendre de remporter un titre, cela voudrait dire que je devrais signer en novembre, or en novembre toutes les équipes sont déjà définies. Cela se déplace toujours de plus en plus tôt. Par le passé, les contrats se signaient en septembre", rappelle-t-il. "On a fait les choses en avance mais j'ai eu confiance, j'ai foncé parce que je fais une confiance aveugle à ceux qui m'entourent, la VR46 Riders Academy et mes managers, et ils ont tout contrôlé. C'est une situation parfaite, je retombe parfaitement sur mes pieds – sur un tapis rouge. Ducati m'a accordé beaucoup de choses et c'est, à mon avis, la meilleure situation en MotoGP."

Jusqu'ici, les sept Champions du monde qu'a connus le Moto2 ont intégré le MotoGP – et cinq s'y trouvent encore. Peut-être pourrait-il lui manquer une expérience mentalement importante s'il devait intégrer le plateau de l'élite mondiale sans avoir été au bout de sa conquête du titre, mais loin de vouloir se créer une pression inutile face aux attentes placées en lui, Bagnaia avance sans se poser de questions et veut s'appuyer sur son potentiel pour croire fermement en lui, alors que Pramac annonce vouloir le voir dans le top 10 du championnat pour sa première saison. "C'est une équipe très forte et je crois que je le suis assez moi aussi. J'espère être à la hauteur de leurs attentes et arriver à être fort pour eux", suggère-t-il.

Et Ducati pourrait le mettre dans les conditions idéales pour ses débuts en lui confiant un ingénieur de renom en la personne de Christian Gabarrini, actuellement aux côtés de Jorge Lorenzo. "Il est encore tôt pour parler de l'année prochaine, il est important que je reste concentré sur mes objectifs", prévient Bagnaia. "En tout cas, ce serait une très grande aide pour moi. C'est un technicien de grande expérience, qui pourra me soutenir au mieux dans mon approche de la nouvelle catégorie et de la Ducati. J'en serais très content."

Rossi, l'exemple absolu

Jack Miller, Pramac Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

Arrivé en Moto2 en suivant les traces des Márquez, Viñales et autre Rins avec notamment un premier podium au bout de quatre courses, Bagnaia n'a qu'un seul exemple à suivre en MotoGP : "Vale." La réponse fuse, directe, dans hésitation aucune. "Absolument, je n'y pense pas à deux fois." Et la raison en est simple : le nonuple Champion du monde et vétéran du plateau est le meilleur exemple que peuvent espérer les jeunes pilotes comme l'actuel fer de lance du Sky Racing Team VR46. "Pour la manière dont il aborde chaque chose de sa vie, la façon dont il travaille, dont il s'entraîne, l'envie qu'il met dans tout ce qu'il fait", énumère-t-il. 

Membre de la VR46 Riders Academy, Bagnaia a l'honneur de voir son mentor au quotidien et partage avec lui ses séances d'entraînement en salle, sur piste lorsque le groupe s'invite à Misano, et bien sûr au fameux Ranch dont les courses hebdomadaires mettent à l'épreuve les apprentis et leur aîné, tous à la recherche de la maîtrise la plus aboutie de la glisse.

À ce petit jeu, Baldassarri (colocataire de Bagnaia) et Morbidelli sont réputés pour être les plus en capacité de battre le maître. Morbidelli, dont Bagnaia aimerait pouvoir s'inspirer, et pour cause : premier membre de l'Academy à devenir Champion du monde, puis à accéder au MotoGP, l'Italo-Brésilien impressionne par son calme et sa manière de se jouer des difficultés d'une première saison qui le voit composer avec une Honda satellite réputée ardue et une équipe dont les difficultés internes ont secoué le paddock au printemps.

"Franco est un pilote que j'apprécie beaucoup. Je trouve que c'est l'un des plus forts du moment et il donne des exemples de vie dont il faut s'inspirer et apprendre. À mon avis, Franco fait cette année un championnat incroyable compte tenu de la situation, parce que sa moto n'est sûrement pas au top et il y met beaucoup de lui-même pour être là où il est déjà", salue son collègue.

"Il est très 'smooth' comme il dit [calme, ndlr]. D'un point de vue mental, cela aide d'être détendu et de laisser les choses vous glisser dessus", admet Bagnaia, qui sait qu'il doit encore apprendre à moins extérioriser ses émotions. "Je prends peut-être certaines situations plus à cœur et je les gère différemment, mais souvent je fais erreur. Parfois j'arrive au stand alors qu'il s'est passé quelque chose et je suis en colère, je suis un peu nerveux, mais ça n'est pas juste parce que les mécaniciens travaillent pour toi, pour te fournir une moto à 100%, mais la moto parfaite n'existe pas. Je progresse beaucoup sur ce point."

Prometteur et déterminé, Pecco Bagnaia a l'ambition des grands et il prouve qu'en étant bien entouré, il sait puiser l'inspiration qui renforcera toujours un peu plus un talent qui ne fait déjà plus aucun doute jusqu'aux plus hautes sphères du MotoGP.

Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46

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