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Interview

Marini se sent prêt, mais voit 12 prétendants à la victoire

Aux yeux du pilote du team Sky VR46, la catégorie Moto2 est plus concurrentielle que jamais. Chaque coup dur peut donc coûter très cher, comme il l'a expérimenté au Qatar.

Alors que les pilotes MotoGP entraient dans une longue phase d'inactivité, ceux des deux autres catégories du championnat ont pu disputer un premier Grand Prix début mars. Une occasion précieuse d'engranger de premiers points, dont Luca Marini n'a pourtant pas réussi à profiter.

Le jeune frère de Valentino Rossi fait pourtant désormais partie des favoris au titre : après avoir fait ses gammes et, il y a deux ans, évolué dans l'ombre du Champion du monde, son coéquipier Pecco Bagnaia, il apparaît désormais prêt à franchir le pas. Très prometteur l'hiver dernier, solide pendant tout le week-end de Losail, il n'a manqué la pole position qatarie qu'à la faveur du meilleur second tour enregistré par celui qui avait terminé premier ex-æquo des qualifications, Joe Roberts. Mais c'est en course que le vent a véritablement tourné pour l'Italien, surpris par l'usure excessive de son pneu avant, puis par l'attaque de Jake Dixon, qui l'a envoyé au tapis dans le dernier virage alors qu'il n'avait plus que la 13e place en ligne de mire. Pour Motorsport.com, il revient sur ce début de saison mouvementé.

Le Moto2 a fait partie des rares disciplines à pouvoir courir avant la suspension des championnats, puisque vous étiez au Qatar avant que la situation se dégrade…

On s'en est bien sorti, car on était déjà sur place et c'était bien de pouvoir au moins faire la première course. Dommage pour mon résultat, parce que j'ai été très rapide dès le début du week-end et je me sentais très bien avec la moto. Mais cette année, je suis prêt à être rapide et compétitif sur toutes les courses. Je me sens très bien dans l'équipe, et avec mon coéquipier [Marco Bezzecchi] on est très amis en dehors de la piste.

Mon chef mécanicien et mon responsable de la télémétrie ont changé. Je me sens bien, on a une méthode de travail différente. J'ai essayé de parler avec eux pour voir ce qu'ils pouvaient m'apprendre, mais j'ai aussi essayé de leur faire comprendre comment j'aime travailler, ce qu'il me faut en tant que pilote pour être d'emblée rapide. Pour le moment, tout semble fonctionner, mais on n'a fait qu'une seule course. On verra comment se passeront les prochaines.

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Pendant les qualifications du Qatar, tu as signé le même temps que le poleman, Joe Roberts, puis tu as mené la quasi-totalité de la course avant d'être trahi par ton pneu avant.

Je ne m'y attendais pas du tout. J'avais entendu que d'autres pilotes avaient rencontré ces problèmes, mais j'étais très confiant parce que la moto était parfaitement au point. Je me sentais très bien et durant toute la course j'ai essayé de ne pas stresser les pneus. En étant en tête, j'arrivais facilement à faire mes trajectoires et à imprimer mon rythme. Je m'étais même constitué une petite avance, je n'avais donc pas besoin de penser à me défendre de mes adversaires, tandis que ceux qui étaient derrière avaient dû en demander plus à leur pneu avant dans les dépassements.

C'est précisément pour ça que c'était étrange que mon pneu soit fini alors que les autres ont pu aller au bout de la course. J'étais déçu, parce que je n'avais jamais eu de problèmes pendant les tests, que ce soit à l'avant ou à l'arrière. J'étais très content du travail de Dunlop, mais je suis sûr que ça ira mieux lors des prochaines courses. Quoi qu'il en soit, cette course était la première et elle se disputait hors d'Europe, elle était donc aussi plus difficile pour eux. Je suis certain que si l'on reprend en Europe tout ira bien.

Comme si ça ne suffisait pas, tu as aussi subi une manœuvre assez agressive de la part de Jake Dixon dans le dernier virage…

J'ai vraiment joué de malchance, parce qu'il a touché mon frein arrière avec le pied. La direction de course nous a appelés pour éclaircir les choses, mais je voulais de toute façon lui parler. Et puis, en revoyant les images au ralenti et de près, j'ai vu qu'il était entré de manière très agressive, mais on n'a vraiment pas eu de chance, parce qu'il a touché mon frein et ma roue avant s'est bloquée. C'est dommage. J'essayais de survivre jusqu'à l'arrivée, je n'arrivais plus à m'incliner dans les virages à droite et je faisais vraiment tourner le guidon. J'essayais juste d'aller au bout, parce que je n'y arrivais plus.

Au final, c'est un pilote du team Ajo qui s'est imposé, mais peut-être pas celui que tout le monde attendait, car c'était une première pour Tetsuta Nagashima.

Nagashima est rapide, il l'avait déjà démontré l'année dernière, même s'il lui avait manqué quelque chose en course. Il se sentait sûrement très bien, c'était sa journée, et notamment par rapport à Tomizawa : cela a probablement été une motivation supplémentaire pour lui, et il a été très bon. Et puis le team Ajo confirme avoir un niveau très élevé car ils ont aussi été très rapides avec Martín.

Marco Bezzecchi, Sky Racing Team VR46, Luca Marini, Sky Racing Team VR46

Toi et ton coéquipier, Marco Bezzecchi, vous avez réussi un beau tir groupé pendant les qualifications, en vous plaçant aux sept premières positions. Penses-tu qu'il pourrait t'aider comme tu as pu aider Pecco Bagnaia il y a deux ans ?

L'année dernière aussi, avec Nicolò [Bulega], on arrivait à faire un bon travail d'équipe, mais c'est plus une question de circonstances et de méthodologie de travail dans le stand. L'année dernière, certaines choses avaient changé par rapport à la saison que Pecco et moi avions faite ensemble. Nous n'avons pas été concentrés en tant qu'équipe et nous n'avons pas dès le début bien travaillé, d'autant que je sortais de mon opération de l'épaule. L'année a été un peu compliquée et on n'a pas réussi à bien s'organiser. Cette année, par contre, avec Bezzecchi mais aussi avec Pablo [Nieto] on a très bien coordonné le travail dès les premiers tests. On s'est un peu préparés pour cette situation, afin de se donner un coup de main mutuellement. Je pense que Bezzecchi a énormément progressé depuis la première fois qu'il est monté sur la Kalex et il devient désormais très rapide. C'est top pour l'équipe d'avoir deux pilotes en capacité de figurer aux avant-postes et de se battre pour la victoire.

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On souligne souvent à quel point le niveau est élevé en MotoGP, mais il ne l'est pas moins en Moto2. Difficile de miser sur un pilote en particulier pour le titre !

En Moto2 et en Moto3, tout a changé en quelques années. À l'époque où je regardais les courses Moto2 [à la TV], il n'y avait que deux ou trois équipes en bagarre pour la victoire à chaque course, et trois ou quatre pilotes faisaient toujours figure de plus forts. Désormais il y en a au moins 12 qui peuvent se battre pour la victoire. Au Qatar, la course a été très équilibrée, tout le monde était très proche. Le niveau est désormais très élevé dans le championnat, et il faut donc essayer d'être plus fort que les autres.

Y a-t-il un adversaire qui te semble plus coriace que les autres ?

Bonne question... Je ne sais pas, parce que chaque année, chaque pilote peut progresser ou changer d'équipe, et les situations sont donc toujours différentes. Je vois en Martín un pilote très fort : il est dans une très bonne équipe, il a gagné un titre, il sait donc comment remporter des courses. Il est aussi un pilote très rapide en qualifs, et il est donc rare qu'il parte derrière. Je pense qu'il fait partie des favoris pour la course au titre.

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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