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Interview

Morbidelli, l'outsider devenu leader du championnat

Quatrième du général l'an passé et dépourvu de la moindre victoire dans la catégorie, le pilote italien a poursuivi sa mue débutée en 2016 avec Marc VDS pour faire office de force dominante cette année.

Franco Morbidelli, Marc VDS

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Podium: Le deuxième Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46, le vainqueur Franco Morbidelli, Marc VDS, et le troisième Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Franco Morbidelli, Marc VDS, vainqueur
Franco Morbidelli, Marc VDS, vainqueur
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS
Franco Morbidelli, Marc VDS

C'est la bonne surprise de la saison en Moto2 : après un peu plus de trois saisons passées dans l'antichambre de la catégorie reine, sans jamais avoir concrétisé son indéniable talent, Franco Morbidelli occupe actuellement la tête du championnat.

Et autant dire que le pilote italien, qui n'avait jusqu'ici jamais goûté à l'ivresse de la victoire dans la catégorie, a mis les petits plats dans les grands et comblé cette lacune de palmarès avec la manière, en remportant quatre des cinq premières épreuves de l'année – le Grand Prix d'Espagne, disputé début mai, représentant le seul hiatus dans ce début de championnat frisant la perfection.

À l'approche de sa course à domicile, au Mugello, le Romain dispose donc d'une avance confortable en tête du classement général, avec un écart de 20 points sur son plus proche poursuivant, le Suisse Thomas Lüthi, déjà vice-Champion l'an dernier. Une trajectoire surprenante, et surtout météorique pour un pilote qui est monté sur son premier podium en Moto2 il y a seulement moins de deux ans, à Indianapolis.

Le déclic Marc VDS

Mais le véritable déclic est survenu en 2016, lorsque Morbidelli a rejoint les rangs de l'équipe belge Marc VDS. Si le transalpin n'a pas réussi à décrocher sa première victoire l'an dernier, il a revanche enchaîné pas moins de huit podiums, dont quatre deuxièmes places, avant de franchir un nouveau cap en 2017 en démarrant la saison sur les chapeaux de roues avec trois succès lors des trois premières manches. D'importants progrès donc, mais aussi et surtout un nouveau statut de leader à assumer pour l'Italien, qui n'avait plus été à pareille fête depuis son titre européen en Superstock 600, en 2013. 

Interrogé par Motorsport.com sur les raisons de cette soudaine ascension, Morbidelli fait cependant preuve d'une remarquable humilité, expliquant que ses résultats découlent d'une meilleure prise en main de sa machine cette année. "J'ai plus d'expérience avec l'équipe, mais aussi avec la moto. Je me sens mieux sur la moto, j'aime mieux celle de 2017. Chaque année, Kalex essaye de remédier à ce qui manquait sur les motos précédentes. L'an dernier, nous n'étions pas à l'aise dans les virages. Mais le fait est que Kalex a travaillé là-dessus dès les premiers essais avec la moto de 2017."

Un travail qui a largement porté ses fruits, avec un sans-faute réalisé par Marc VDS cette saison, à savoir cinq victoires en autant de courses, dont quatre décrochées par Morbidelli. L'Italien aurait d'ailleurs très bien pu se présenter au Mugello ce week-end en étant invaincu, s'il n'avait pas chuté à Jerez sous la pression de son coéquipier Álex Márquez, frère cadet de Marc, qui en a profité pour signer son premier succès dans la catégorie.

Quatre victoires en cinq courses

Preuve qu'en dépit de ses progrès en tout point impressionnants, l'Italien n'est pas infaillible. "J'ai fait une erreur, je suis rentré dans le virage trop rapidement, j'ai perdu l'avant et j'ai fini au sol. C'était vraiment une petite erreur, et je l'ai payée", reconnaît-il sans détour, avant de se montrer philosophe. "Mais la chose importante est d'apprendre de ses erreurs et de ne pas les renouveler."

En dépit de ce faux pas qui constitue pour l'heure une exception cette saison, Morbidelli affiche une régularité qui semble à toute épreuve et qui vient récompenser tout le travail accompli depuis son arrivée chez Marc VDS en 2016. 

Le transalpin y a trouvé un cadre de travail propice à son épanouissement, ainsi qu'à la recherche de la performance, tenant une relation franche avec l'équipe et n'hésitant pas à remettre en question son pilotage pour davantage s'améliorer. "Bien sûr, mon équipe m'aide chaque jour pour progresser en tant que pilote, et dans ma façon de travailler", reconnaît le pilote de 22 ans. "Il y avait plein de choses sur lesquelles je faisais des erreurs l'an passé, mais aussi cette année, car il m'arrive encore parfois de faire des erreurs. Mais mon équipe m'aide beaucoup car ils comprennent ce qui ne va pas, et ils me disent toujours où je fais des erreurs et où je pourrais m'améliorer. Nous travaillons sur beaucoup de domaines, sur mon style et ma position de pilotage."

Des progrès qui se sont révélés tangibles dès les essais hivernaux, notamment à Jerez lorsque l'Italien a signé le meilleur temps. Une apparente bonne forme que celui-ci a d'abord pris avec des pincettes, préférant attendre les premières courses avant de se faire une véritable idée de ses capacités à jouer le titre cette saison. "Je savais que j'étais dans une bonne forme. Je visais le top 5 sur une base régulière, sur l'ensemble du week-end, ce qui signifie que je suis fort et que je pilote à un bon niveau. Mais le fait d'être régulier, et de gagner des courses, cela vous met dans une position où vous pouvez vous battre pour le championnat. Le fait de se battre pour le championnat ne dépend pas que de la vitesse, mais de plein d'autres choses. Cela dépend aussi de la chance, et de comment vous vous comportez en course."

Álex Márquez, coéquipier et rival

Une approche pragmatique qui permet cette année à Morbidelli de pouvoir viser le titre face à des pilotes aussi expérimentés que Thomas Lüthi, présent en Moto2 depuis 2010 et qui fait figure de principale menace, surtout après le sursaut de l'Helvète au Mans il y a deux semaines, où celui-ci a signé la pole position.

D'ailleurs, Morbidelli ne s'y trompe pas : en dépit de sa confortable avance au championnat, il a bien conscience que la saison est encore longue et que nous arrivons seulement au tiers de celle-ci. L'adversité ne saurait d'ailleurs être résumée au seul dauphin de Johann Zarco en 2016.

Bien au contraire, celle-ci s'étend jusque dans le garage de Marc VDS, avec la montée en puissance de son coéquipier Álex Márquez. "Je peux dire que Thomas est un candidat [pour le titre], mais Álex Márquez l'est aussi", analyse Morbidelli. "Miguel Oliveira est très fort également, mais ce sont les deux gars à surveiller pour le moment."

Vainqueur de sa première course en Moto2 à Jerez, permettant ainsi à Marc VDS de poursuivre son sans-faute cette année, le pilote espagnol n'est en effet pas si loin au classement. Une situation qui pourrait très bien générer une atmosphère électrique et des tensions au sein de l'équipe, mais qui, pour l'instant, semble au contraire favoriser des effets de synergie, en tirant vers le haut les deux hommes et en les forçant à se dépasser.

Loin d'être déstabilisé par la comparaison facile qui peut être faite avec Marquez, Morbidelli utilise ainsi la pression dans l'équipe comme source de motivation supplémentaire. "C'est une bonne chose qu'Alex soit rapide, car cela améliore le niveau de l'équipe, et cela me motive aussi pour progresser, et faire mon travail à mon meilleur niveau", explique-t-il, admettant pouvoir également apprendre des atouts de son coéquipier. "Je pense que c'est une bonne chose que mon coéquipier soit mon rival, car je sais tout de lui. S'il est meilleur dans certains domaines, je peux voir dans lesquels, et je peux apprendre grâce à lui. Je pense que c'est une bonne chose. Bien sûr, il y a un peu plus de pression dans l'équipe mais pour moi, personnellement, la pression est la même. C'est un adversaire comme les autres."

Vers un passage en MotoGP chez Marc VDS ?

Pas tout à fait tout de même, puisque les deux hommes s'attachent à préserver leur entente cordiale au sein de l'équipe et à partager des informations entre eux, conscients qu'ils sont qu'une rupture du dialogue pourrait s'avérer délétère pour leur progression. "C'est une relation juste", reprend Morbidelli. "Nous ne parlons pas beaucoup, mais nous ne sommes pas pour autant des 'ennemis'. Nous partageons des informations ainsi que des données, et comme je l'ai dit, cela aide l'équipe à grandir, donc c'est important. Quand je suis plus rapide, je lui donne des conseils, quand il est plus rapide, c'est lui qui m'en donne. C'est un échange de bons procédés."

Des deux coéquipiers, Morbidelli demeure pour le moment celui qui détient le plus de chances de passer en MotoGP l'an prochain. Évoqué chez Pramac et même LCR – au même titre que Takaaki Nakagami –, le transalpin pourrait finalement poursuivre l'aventure chez Marc VDS en continuant de gravir les échelons du team d'outre-Quiévrain, et en suivant ainsi les pas d'un certain Tito Rabat.

Une idée qui n'est pas pour déplaire à Morbidelli, même si un tel avenir reste dépendant de la reconduction ou non par Honda du contrat de Jack Miller en 2018. "Je ne suis pas [en négociation] personnellement, mais mon management travaille bien sûr pour cela", affirme-t-il. "Ils sont en pourparlers avec certaines personnes, mais je n'en sais pas plus pour le moment. Le fait d'aller en MotoGP, c'est toujours bien. Et ce serait bien d'aller en MotoGP avec l'équipe où je suis actuellement. Ce serait une belle histoire."

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