Une toute nouvelle donne pour Quartararo en 2018

Pour sa deuxième saison en Moto2, Fabio Quartararo opère un changement majeur, en passant du châssis le plus répandu sur la grille, le Kalex, à l'un des moins présents, le Speed Up. La prise en main de cette nouvelle machine s'accompagne d'un déménagement du team Pons vers l'équipe d'usine de Speed Up, désormais la seule structure alignant ces châssis après la fin de la fourniture cliente organisée par le passé.

"C'est complètement différent. J'ai changé d'équipe, changé de moto, changé de suspensions, c'est donc un gros changement. Il faut que je m'habitue à la moto, mais je me sens bien", assure Fabio Quartararo auprès du site officiel du MotoGP.

Le défi que relève le jeune Niçois en 2018 est de taille. À titre personnel, il devra redonner le bon élan à ses performances, après une première saison compliquée dans la catégorie intermédiaire et alors qu'il entame sa quatrième année en Championnat du monde sans avoir pu transformer l'essai aussi vite que ne le laissait penser la réputation qui le précédait à son arrivée. Alors coiffé d'une double couronne espagnole à la valeur certaine, Quartararo avait marqué les esprits dès ses premières courses mondiales, en 2015, au prix de belles bagarres et de premiers podiums, mais depuis sa courbe de résultat a stagné.

Pour inverser la tendance, il pourra compter, cette année encore, sur une équipe expérimentée, néanmoins la Speed Up peut faire naître quelques craintes, car si elle a brillé par le passé, notamment avec des pilotes comme Andrea Iannone et Sam Lowes, elle n'a plus signé de victoire depuis trois ans et n'a même accroché aucun podium la saison dernière.

Dans ce contexte, et sachant que les pilotes de l'équipe ne pourront compter que sur eux-mêmes, quels peuvent être les objectifs cette année ? "Il faut d'abord qu'on travaille", pointe Fabio Quartararo, prudent. "Avec le travail qu'on réalise, on espère parvenir à faire ce que je veux, c'est-à-dire à plus être au sommet que l'année dernière. Il s'agit juste de travailler."

Il compte en cela sur l'entraide et l'émulation positive qui pourront se dégager de sa relation avec son coéquipier, Danny Kent, ancien Champion du monde Moto3 qui retrouve cette année un poste stable après une campagne 2017 compliquée. "Nous avons une bonne relation, alors j'espère qu'on pourra s'entraider cette année pour progresser. L'année dernière on a vu beaucoup d'équipes au sein desquelles les coéquipiers pouvaient s'aider l'un l'autre, alors voyons voir si cette année Danny et moi pouvons progresser", suggère Quartararo.

Reprise des essais à Jerez

Tous deux reprennent la piste ce lundi pour la deuxième séance d'essais de l'année, à Jerez. Et ils espéreront que l'Andalousie apportera des conditions climatiques plus adéquates que celles qu'ils ont connues la semaine dernière à Valence, où la météo les a privés de roulage durant l'intégralité de la première journée puis les deux matinées suivantes.

En dépit du fait que ses sensations ne sont pas encore abouties après ses premiers essais, le pilote niçois s'est félicité de bons chronos à Valence. Il peut se targuer d'avoir devancé son coéquipier à chacune des sessions, terminant finalement en 11e position à une seconde du meilleur temps, et compte désormais sur la marge de progression de ses performances lorsqu'il sera plus à l'aise avec sa machine.

"J'espère parvenir à être à l'aise et je suis certain que je vais beaucoup progresser", assure-t-il, espérant particulièrement améliorer l'arrière de sa moto lors du test de cette semaine, à Jerez.