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Interview

Oliveira : "Dans ce métier, 80% du travail est du ressort du pilote"

Le Portugais fera ses débuts l'an prochain en MotoGP, mettant un terme à plus de deux décennies d'absence de son pays dans la discipline. Un aboutissement qu'il réalisera avec KTM, avec qui sa relation a débuté il y a plus de dix ans.

Sur le podium : le vainqueur Miguel Oliveira, Red Bull KTM Ajo Moto2

Sur le podium : le vainqueur Miguel Oliveira, Red Bull KTM Ajo Moto2

Gold and Goose / Motorsport Images

Après avoir terminé en trombe la saison 2017 et signé trois succès consécutifs – ses trois premiers en Moto2 –, Miguel Oliveira a témoigné d'une autre facette de sa personnalité durant le premier tiers de la saison 2018 : la patience.

Le Portugais, qui évolue pour la seconde année sous les couleurs de l'équipe Ajo équipée d'une machine KTM, a en effet dû attendre la sixième manche du championnat, au Mugello, sur les lieux de sa première victoire en Grand Prix, en 2015 en Moto3, pour renouer avec le succès (après un départ depuis la 11e position).

Le natif d'Almada, ville située en face de Lisbonne, sur la rive opposée du Tage, s'est ainsi relancé au classement, dans le sillage d'un Francesco Bagnaia qui fera ses débuts, tout comme lui, en MotoGP l'an prochain.

Premier Portugais à s'imposer en Grand Prix il y a trois ans, il sera le premier aussi à courir en catégorie reine depuis Felisberto Texeira au Grand Prix d'Espagne 1998. Une pression qu'il est prêt à assumer, bien aidé par le soutien de KTM, qui l'a suivi dans progression dans les différents échelons jusqu'au MotoGP. 

Mais en attendant, c'est bien en Moto2 qu'il entend faire triompher le constructeur autrichien. Un objectif qui semble plus que jamais plausible après sa première victoire de l'année décrochée au Mugello. Motorsport.com a eu l'occasion de rencontrer le pilote de 23 ans avant le début des hostilités en Italie.

Miguel, tu es deuxième au championnat. Peux-tu nous résumer ton début de saison ?

Cela a été un départ positif, mais pas avec des résultats particulièrement notables. Le début de saison a été très constant, avec la deuxième place du championnat, et plus de points que l'an dernier avant de participer à cette course [du Mugello].

L'objectif est d'être Champion du monde. Nous travaillons en ce sens, nous gardons les pieds sur terre et la tête haute. Nous avons tout ce qu'il faut pour le faire, et il nous faut juste travailler et nous concentrer pour d'abord progresser en qualifications. Nous avons besoin de démarrer un peu plus devant, de sorte que nous puissions nous battre en prenant moins de risques. Et ensuite, en course, nous allons essayer de tirer profit de toutes les situations.

L'objectif est d'être Champion du monde. Nous travaillons en ce sens, nous gardons les pieds sur terre et la tête haute.

Miguel Oliveira

Le début de ta relation avec KTM remonte à plus d'une décennie désormais. Tu es passé par la Red Bull Rookies Cup, mais aussi le Moto3 et maintenant le Moto2 avec l'équipe Ajo Motorsport. Quant à l'an prochain tu commenceras en MotoGP avec Tech3, qui passera de Yamaha à KTM. Dans quelle mesure penses-tu que rester avec un même constructeur t'aide à grandir en tant que pilote ?

À présent c'est plus difficile, à partir du moment où vous visez le titre de Champion du monde. Je pense que ce que l'on fait avec la même structure, au travers des différentes catégories, force le pilote à progresser au sein de la même équipe, du même projet.

Cela donne la possibilité à des gosses, comme ils le font avec la Red Bull Rookies Cup, de suivre un chemin jusqu'au Championnat du monde. Je pense qu'il y a dix ans, c'était quelque chose qui avait peu de chance d'arriver, mais à présent que KTM est lié au Moto3 et au Moto2, avec l'équipe Ajo, c'est bien en tant que pilote d'avoir cette opportunité.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Ajo

KTM est arrivé en Moto2 l'an dernier, soit un an après tes propres débuts dans la catégorie intermédiaire. En ce sens, est-ce que tu leur as donné des conseils pour faciliter leur adaptation à la discipline, ou bien KTM avait déjà son plan de marche en tête ?

Je pense que ce serait difficile pour KTM d'avoir autant de motos sur la grille cette année sans avoir le moindre bon pilote. Ils ont donc recruté de bons pilotes, et ensemble, avec l'équipe, nous sommes en mesure de développer la moto et d'avoir des pièces à tester, qu'elles soient bonnes ou non. Cela fait partie du boulot.

Une moto ne fait pas gagner un pilote. Dans ce métier, 80% du travail est du ressort du pilote. Après, bien sûr, si la moto n'est pas au top, cela peut aussi affecter ce que le pilote peut faire. Il faut donc travailler ensemble pour que la moto arrive sur une course avec une pleine performance.

À bien y regarder, ton parcours présente quelques similitudes avec celui de Johann Zarco, entre ton passage en Rookies Cup et ta présence au sein de l'équipe Ajo. L'an prochain, tu seras d'ailleurs chez Tech3, alors que lui rejoindra le team d'usine. Est-ce qu'il sera ta référence pour progresser en 2019 ?

Bien sur, Johann est un bon pilote, mais nous ne parlons pas du futur. Il est concentré sur le moment présent, et moi aussi. Il n'y a pas de changement [dans notre relation] pour le moment. Mais, quand je vais rejoindre la catégorie, il va être un des pilotes dont je vais m'inspirer pour progresser, il disposera de la même moto que moi. Donc bien sûr il sera le premier gars à battre. Après, ce sera ma saison de rookie, et je ne sais pas vraiment ce à quoi m'attendre.

Ce sera ma saison de rookie, et je ne sais pas ce à quoi m'attendre.

Miguel Oliveira, à propos de ses débuts chez Tech3 l'an prochain

Tu as déjà eu l'occasion de piloter une KTM en MotoGP, lors de tests privés menés en Aragón l'été dernier. Des essais qui ont conditionné d'ailleurs le développement et les résultats de l'équipe en 2017. Quelles différences as-tu pu noter entre le pilotage d'une Moto2 et d'une MotoGP ?

La première chose, c'est l'accélération, la moto est bien plus rapide. Et en termes de poids, il doit y avoir 10 kg de plus. Les 10 kg en plus, rien qu'avec la vitesse, tout devient plus lourd. Il y a bien sûr aussi les freins, mais la chose principale à laquelle il faut s'adapter, c'est l'électronique, car il vous faut dans un premier temps tester, et ensuite il faut se rendre compte à quel point l'électronique est intrusive dans votre style de pilotage, et pour cela il faut bien contrôler les gaz. En fait, plus vous allez vite, moins vous avez besoin de contrôle. Le fait d'être capable de donner le retour technique au niveau de l'électronique est l'un des points clés.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Ajo

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