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Interview

Retour difficile en Moto2 pour Hernández, qui doit tout réapprendre

Le pilote colombien a fait le choix de retourner dans la catégorie intermédiaire pour relancer sa carrière. Mais les résultats de cette démarche ne sont pas probants après deux courses.

Yonny Hernandez, AGR Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Yonny Hernandez, AGR Team
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Yonny Hernandez, AGR Team
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Yonny Hernandez, AGR Team

C'est ce qu'on appelle reculer pour mieux sauter. Après cinq saisons peu concluantes passées en MotoGP entre 2012 et 2016, qui l'ont vu œuvrer dans diverses équipes telles qu'Avintia, Pramac ou bien encore Aspar, Yonny Hernández a dû se faire une raison et repartir de zéro cette année en revenant en Moto2.

Avec pour le moment bien peu de succès, alors que le pilote colombien n'a toujours pas ouvert son compteur de points après deux courses, qu'il a terminées aux 18e (Qatar) et 22e (Argentine) places. 

Hernández évolue pourtant au sein du team AGR, sur un châssis Kalex réputé comme étant l'un des plus performants du plateau. Mais à l'instar des montées en MotoGP, les descentes en Moto2 requièrent un délai d'adaptation qu'il convient de ne pas sous-estimer, comme le confirme le natif de Medellín. "Lors de chaque course sur laquelle nous allons nous rendre, nous allons devoir apprendre des choses dès le premier instant", rappelle Hernández, lors d'un entretien accordé à Motorsport.com durant le Grand Prix d'Argentine. "Les passages de rapports sont différents du MotoGP, mais aussi les trajectoires de course, la position sur la moto. Tout est différent. Il s'agit donc d'avoir de nouveau le rythme, d'avoir ce feeling avec la moto."

L'ancien pilote de MotoGP souhaite donc prendre son temps et ne pas griller les étapes, comme lors de son arrivée en MotoGP en 2012, alors qu'il n'avait pas encore fait ses preuves dans la catégorie intermédiaire. "Il est clair que cette première partie de saison nous devons apprendre, et je pense que lors de la seconde partie nous devons commencer à essayer à être devant", reprend-il. "C'est vrai qu'il y a des pilotes avec beaucoup d'expérience dans la catégorie, mais j'ai aussi mon expérience du MotoGP."

Une réadaptation difficile

Il est vrai que le retour au Moto2, au-delà du fait de l'impact psychologique que peut représenter ce pas en arrière, n'est pas sans difficulté. D'un côté, une machine de MotoGP peut certes s'avérer plus difficile à manier compte tenu de sa puissance accrue. D'un autre, l'absence d'aide au pilotage et la plus forte rusticité des machines de Moto2 peuvent aussi être déroutantes. "C'est un gros changement. Cela a été difficile car la moto est tellement différente, sans aucune électronique. Il faut savoir qu'en MotoGP vous n'utilisez l'embrayage qu'au départ, et qu'ensuite l'électronique 'fait tout le reste'."

Le Moto2 peut aussi présenter un autre challenge de taille aux pilotes, avec des motos plus standardisées et donc aux performances plus proches. L'écart entre les adversaires se fait plus étriqué, ce qui rend toute erreur rédhibitoire. "Vous avez 20 pilotes qui se tiennent en une seconde ici, alors qu'en MotoGP je me souviens que lorsque j'étais à une seconde des leaders, cela me plaçait à la sixième ou septième place", se souvient Hernández. "Le Moto2 est totalement différent, cela reste un Championnat du monde, mais il propose plus d'équité et est donc plus relevé. Les gens pensent que si vous montez sur une moto d'une catégorie inférieure après plusieurs années passées en MotoGP, vous allez forcément gagner. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche."

Les gens pensent qu'en retournant en Moto2, vous allez forcément gagner. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche.

Yonny Hernández

Même si le Sud-Américain souffre de ce lissage des performances pour son retour en Moto2, il estime tout de même qu'un tel resserrement de compétitivité joue en faveur du spectacle, et permet de mettre les pilotes sur un pied d'égalité et de pouvoir entrevoir des résultats si ceux-ci s'en donnent les moyens. "Si nous parvenons au niveau que nous visons, nous pouvons nous battre pour le podium, et c'est quelque chose de quasiment impossible à faire en MotoGP si vous ne disposez pas d'une moto d'usine."

Manque de soutien

On le voit bien, le Colombien regrette de ne pas avoir disposé d'une monture apte à faire valoir son talent dans la catégorie reine. Un fait qu'il rejette au manque de soutien dont il a souffert durant ses cinq saisons en MotoGP. "Bien sûr, le MotoGP est la discipline où nous voulons tous être", reconnaît-il. "Mais une fois que vous y êtes, vous devez comprendre que c'est tout un processus, que beaucoup de choses ne dépendent pas de votre talent mais du nombre de sponsors que vous avez, du niveau de soutien de votre gouvernement, et pour moi cela a toujours été très difficile car j'étais seul. Je n'ai jamais eu de soutien de la part du gouvernement colombien ou de qui que ce soit d'important qui aurait pu me permettre de rejoindre un top team en MotoGP."

Pour relancer sa carrière, Yonny Hernández ne peut donc compter que sur son talent. Et force est de constater que cela ne semble pas être encore suffisant pour l'instant, même si la saison est encore longue. 
Propos recueillis par Federico Faturos

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