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1976, premier sacre d'une star nommée Barry Sheene

Barry Sheene fut le héros de toute une génération. Sa carrière sportive, ses victoires et ses échecs ont été suivis par des milliers de fans à travers le monde. Retour sur le parcours de la star jusqu’au titre.

Barry Sheene, Suzuki

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

La passion, Barry Sheene l’a contractée dès son enfance dans les années 1950, à Londres, où il était alors sans cesse dans le sillage de son père Frank, mécanicien et préparateur de renom, qui lui construisit une moto à moteur Ducati de 50cc pour ses cinq ans. Frank Sheene avait pour sa part déjà participé à des épreuves sur route. Une source d’inspiration pour le jeune Barry qui construisit son imaginaire au beau milieu des odeurs d'huile et des sonorités des moteurs de moto.

Après avoir décroché diverses récompenses dans les petites catégories, Barry fit ses premiers pas en 500cc en 1974. Suzuki lui accorda alors un rôle central dans son programme et la marque japonaise développa avec lui ce qui deviendra une arme redoutable sur les pistes du Continental Circus : la RG500 à moteur 4 cylindres deux-temps.

Hélas, la courbe de progression subit un coup d'arrêt à Daytona en février 1975, et plus précisément lors des essais de la course des 200 Miles. La roue arrière de sa monture se bloqua à près de 300 km/h et la chute fut effroyable. Si Barry Sheene sortit miraculeusement vivant de cette expérience, le bilan fut lourd : fractures de la clavicule, du bras, du fémur, de plusieurs côtes, et tassement de plusieurs vertèbres.

Barry Sheene

La couverture médiatique eut un tel retentissement qu’elle dessina une aura sans précédent pour un pilote moto. Au moment de ces essais, une équipe de la chaîne anglaise ITV était présente et les images de la chute furent alors diffusées dans des milliers de foyers. Sheene fut filmé ensuite depuis son lit d’hôpital et afficha une décontraction à peine croyable compte tenu de son expérience terrifiante. Le mythe était né. Il fit son retour en compétition deux mois plus tard, retrouvant peu à peu ses performances dans des courses hors-championnat, puis quatre mois après son accident, il renoua avec la victoire en Championnat du monde en remportant le TT d'Assen au nez et à la barbe de Giacomo Agostini.

Une domination se met en place

Après l'expérience douloureuse de 1975, c'est un Sheene sûr de son matériel et complètement remis physiquement qui aborda la saison 1976. Les observateurs du paddock ne pouvaient que constater la formule gagnante en devenir. Sur sa Suzuki, le n°7 se révéla imbattable lors des premières manches du calendrier. Aussi bien au Mans qu'au Salzburgring, l'Anglais transforma la pole position en victoire, les autres pilotes se battant pour les restes laissés dans son sillage.

Le Championnat prit ensuite la direction du nouveau circuit du Mugello qui fut la plus belle course de la saison. Sur ses terres, le Roi Agostini fit le pari de troquer sa MV Agusta pour la véloce RG500. La Suzuki lui permit de hausser son niveau de jeu, et le duo Sheene/Ago livra une bataille de premier plan avant que Phil Read ne s’immisça lui aussi dans la lutte, juste après la casse mécanique d’Agostini. Après une heure d'effort, Barry Sheene signa sa troisième victoire avec un petit dixième d'avance sur Read.

1976 fut également l’année du boycott assumé par une majorité de concurrents au TT de l’Île de Man. Les pilotes en lice pour le titre se retrouvèrent à Assen où nul ne put contester la forme olympique de Sheene. Vainqueur avec 45 secondes d'avance sur l'Américain Pat Hennen, il mit ensuite le cap sur Spa-Francorchamps. Long de 14 kilomètres, le tracé des Ardennes belges constituait un vrai morceau de bravoure. Mais surprise, ce fut un autre Anglais qui glana les fruits de la victoire, son coéquipier John Williams. En tête à l'entame de la dernière boucle, Barry Sheene dût se contenter de la deuxième place après une perte de puissance moteur.

Confortable leader au championnat, Sheene pouvait alors espérer être titré dès le Grand Prix de Suède, à quatre courses de la fin d'une saison qui en comptait dix. Lors des essais libres sur le circuit d’Anderstorp, sa première moto eut une fâcheuse tendance à perdre de l'huile, alors que le joint de culasse rendit l’âme sur sa machine de réserve. Le bilan n’était alors guère prometteur pour Sheene et sa Suzuki qui décrochèrent une lointaine 15e place à l’issue de la première séance !

Tout rentrait dans l’ordre pour Barry après une bonne nuit de travail, et il plaça sa monture au deuxième rang sur la grille de départ. En course, son équipier finlandais Teuvo Länsivuori était maître des débats avant qu’il ne vit son bras oscillant se desserrer. Sheene bondit sur l'occasion et l'emporta avec une demi-minute d'avance sur Jack Findlay. Le signe du V fièrement brandi dans son gant, le souriant Barry pouvait alors savourer son premier titre de Champion du monde !

Barry Sheene, Suzuki

Connu pour avoir été un des premiers pilotes moto à attirer des sponsors extra sportifs, Sheene avait déjà dépassé en son temps le statut d'un pilote de grand calibre grâce à son sourire et son charisme. Avec ses deux titres et ses 23 victoires, il a été dépassé depuis par nombre d’autres pilotes, mais Sheene était une véritable icône. Ami de James Hunt avec qui il partageait le goût des conquêtes, il se maria au top model Stephanie McLean et fit la une de la presse people, en plus d’être proche du Beatles George Harrison.

Jouant de son image avec les médias, il se montrait accessible et prêt à rendre service. C’est ainsi qu’en plus de raccompagner un journaliste à Paris avec la Rolls qu’il utilisait pour se rendre sur les Grands Prix, il ne laissa pas son passager attendre sous la brume matinale l’ouverture de la rédaction, et dormit avec lui dans la belle anglaise.

Aujourd’hui encore, plus de dix ans après sa disparition, un documentaire est en cours de préparation pour retracer ce parcours hors norme d’une figure dont l’absence continue de peser. Un bon moyen de continuer à perpétuer la légende.

Avec Rodolphe Coiscaud

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