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Agostini : "À mon époque, Márquez serait mort cinq fois"

Giacomo Agostini reste impressionné par les risques pris par Marc Márquez, un "pilote qui vous fait lever de votre chaise". La légende de la moto est en revanche moins séduite par les motos actuelles, selon elle trop avancées sur le plan technique.

Chute de Marc Marquez, Repsol Honda Team

Chute de Marc Marquez, Repsol Honda Team

Miquel Liso

Giacomo Agostini a beau avoir fêté ses 80 printemps le mois dernier, il reste un spectateur assidu du MotoGP. Et même si l'octuple Champion du monde 500cc a couru à une époque où le danger était bien plus présent, s'imposant même dans l'effrayant Tourist Trophy de l'île de Man, il reste stupéfait des risques pris par Marc Márquez. Ce dernier est actuellement convalescent après une quatrième opération de son bras droit, fracturé il y a deux ans, mais entrevoit un retour à son meilleur niveau.

Pour Agostini, une telle perspective aurait été inconcevable au siècle dernier. "Je suis désolé qu'il soit à l'arrêt actuellement, malheureusement il est beaucoup tombé", a déclaré l'Italien au Corriere della Sport. "Un jour, je lui ai dit qu'à mon époque, il serait mort cinq fois. Mais il est comme ça, il donne 100%. J'espère qu'il redeviendra celui qu'il était, Marc est le pilote qui vous fait lever de votre chaise. Et je l'apprécie personnellement, lui et [Fabio] Quartararo sont les pilotes qui trouvent un moyen de me saluer même avant le départ d'un Grand Prix."

S'il apprécie Márquez et Quartararo, Agostini est moins fan de la génération actuelle de machines et partage l'avis de la Dorna, favorable à une limitation de la vitesse pour des raisons de sécurité. En puriste, Agostini aimerait également redonner un plus grand rôle au pilote en réduisant les assistances électroniques telles que l'antipatinage ou le contrôle du wheelie.

"Je n'aime pas ces machines en MotoGP", a-t-il confié à GPOne. "J'enlèverais un peu de puissance, parce que ce n'est pas ce qui fait le spectacle et que ça rend tout plus dangereux. Sans oublier que ça enlève le plaisir du pilote de gérer ça avec le poignet, au lieu de s'appuyer sur une aide électronique. Avec moins de chevaux, les accidents seraient moins dangereux et il y aurait plus de spectacle. La lutte est également belle en Moto2 et en Moto3, quelle que soit la puissance, parce que les pilotes font le show."

Agostini aimerait voir des leaders plus identifiés

Giacomo Agostini et Fabio Quartararo

Giacomo Agostini et Fabio Quartararo

La course au développement a mené à un plateau plus compétitif que jamais mais le recordman de titres estime que la technologie a pris trop de place. Il faut désormais trouver le compromis idéal pour briller et cela a rendu la hiérarchie très incertaine, au point de troubler des observateurs comme Jonathan Rea, Giacomo Agostini allant jusqu'à trouver la situation actuelle trop extrême. Il préférait voir les pilotes se distinguer par leur capacité à faire la différence grâce à leur pilotage.

"Avec cette technologie, il suffit d'une petite erreur pour qu'un pilote passe d'une victoire dans une course à la neuvième dans la suivante. On aime avoir plusieurs vainqueurs, mais on veut que le héros fasse des choses dont les autres ne sont pas capables. Les Cassius Clay [Mohammed Ali, ndlr], Agostini, Eddie Merckx, Maradona, Valentino Rossi, Rafa Nadal... Je ne pense pas que celui qui gagne beaucoup soit source de lassitude. Ceux qui gagnent beaucoup attirent le public et les font tomber amoureux. Pensez à l'affection que les gens avaient pour Rossi jusqu'à ces dernières années, alors qu'il ne gagnait plus."

"La compétition moto a besoin de grands personnages, il n'est pas juste [qu'un constructeur] qui investit énormément pour avoir le meilleur pilote perde une course parce qu'un pneu ne fonctionne pas ou à cause d'u problème électronique. Il faudrait enlever de l'électronique et de la puissance. Ce ne sont pas les 280 chevaux qui assurent le spectacle, j'avais l'habitude de le faire avec 130 chevaux."

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