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Pour Espargaró, le holeshot device ne va pas dans le sens de la sécurité

Aleix Espargaró n’apprécie pas le holeshot device, qu’il juge mauvais pour la sécurité des pilotes, mais doit s’incliner devant l’utilisation répandue du dispositif en MotoGP, lancé par Ducati.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

En pleine période de test, les évolutions techniques ne manquent pas dans les box des équipes MotoGP, et l'une d’elles fait toujours débat au sein du paddock : le holeshot device. Introduit fin 2018 par Ducati, ce dispositif permet de comprimer la suspension de la moto afin de l'abaisser et d'éviter le wheelie, tout en apportant plus d'adhérence au sol. D'abord utilisé uniquement lors des départs, il sert aujourd'hui également tout au long de la course lors de certaines sorties de virages, une fois encore pour limiter les wheelies et gagner en rapidité.

S'il semble en apparence si utile, pourquoi est-il si décrié par certains ? "Je n'aime pas ça parce qu'on se concentre trop sur ces éléments et moins sur le pilotage", a expliqué Aleix Espargaró. "Je ne dirais pas que c'est dangereux, mais ça ne va pas dans le bon sens pour la sécurité. On a beaucoup de choses à faire en accélérant."

"On a l'automatique qu'on actionne au préalable, et le manuel. On travaille encore sur les deux. Je préfère le manuel qu'on active pendant l'accélération, mais ce n'est pas facile. On le sent dans les bras parce qu'on accélère avec une moto basse, qu'on doit gérer le wheelie, appuyer sur le bouton, faire beaucoup de choses. Ce n'est pas facile."

Aprilia est pourtant l'un des constructeurs les plus avancés au niveau de l'évolution du holeshot device et l'avait envisagé en même temps que Ducati. "Je ne dirais pas qu'on a été les premiers à le développer mais l'une des premières marques à travailler avec ce dispositif", a poursuivi Espargaró. "Je pense que c'est dans ma première année avec Aprilia, quand Albesiano a apporté une fourche à Barcelone qui ressemblait à du motocross, pour bloquer l'avant. J'ai dit 'non, je ne peux pas tester ça, c'est impossible, c'est très dangereux' ! Il a dit 'ok, ok, ne t'inquiète pas'. On ne l'a pas testé pendant un ou deux ans, puis ça a commencé."

Et en effet, aujourd'hui tous les constructeurs l'ont installé sur leurs machines, à des degrés différents et même un système encore plus complet à présent, aperçu sur la Ducati ces derniers jours.

Aprilia a déjà fait tester trois systèmes à ses pilotes, qui ne roulent pas avec les mêmes. Si l'Espagnol reconnaît que ce device "fonctionne très bien", il maintient son scepticisme : "Maintenant, on a vu que les Ducati l'utilisent aussi à l'avant. Je ne sais pas. Si tout le monde l'a, il faut l'avoir parce que la traction change, le wheelie change, l'aérodynamique en ligne droite change. À Noale, ils m'ont dit que ça peut améliorer la vitesse. Il faut l'avoir si on veut être dans le coup mais je n'aime pas ça."

"Personne ne l'aurait fait si c'était dangereux"

Francesco Bagnaia

Francesco Bagnaia

Forcément, le son de cloche est tout autre chez l'initiateur du holeshot device, qui minimise son impact sur le pilotage. "Franchement, nos pilotes ne font aucun commentaire sur la gestion des différents systèmes, d'autant plus qu'on peut aussi éviter de les utiliser", a déclaré Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse. "Clairement, cela fait perdre de la performance, mais la moto peut quand même continuer à fonctionner."

"Tous les pilotes doivent être concentrés, mais je crois que le pilote a encore de la marge pour pouvoir gérer des choses comme celles-là. Les pilotes de Formule 1 font clairement beaucoup plus. Piloter une moto n'est pas exactement la même chose, c'est sûr, mais quand même…"

"Les choses, il faut savoir bien les faire et elles ne sont pas dangereuses", a ajouté Pecco Bagnaia, qui utilise le dispositif depuis son arrivée chez la marque italienne en 2019. "À la fin de l'année dernière, on disait déjà que le holeshot et les différentes choses à faire pour éviter que la moto se soulève au départ étaient dangereux, mais en réalité ça n'est pas le cas. Au contraire, ça nous permet d'être plus rapides avec moins de risques, car au final la moto est simplement plus stable. On a vu qu'Aprilia a travaillé là-dessus et toutes les motos s'abaissent désormais comme le fait Ducati depuis deux ans, et je ne pense pas que ce soit dangereux, sinon personne ne l'aurait fait."

Avec Léna Buffa

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