Aleix Espargaró : "L'hiver est très trompeur"

Les essais d'intersaison n'ont pas été des plus reluisants pour Aprilia, qui s'est montré un cran en-dessous de la concurrence. En parallèle d'un nouveau moteur, qui sera disponible pour la première course de la saison, le constructeur œuvre cet hiver sur le front du châssis et de l'aérodynamique, un cahier des charges conséquent qui peut expliquer qu'Aleix Espargaró et Scott Redding soient tous deux très distancés dans la hiérarchie de ces tests.

À Losail, l'Espagnol s'est montré le plus rapide des deux pilotes de la marque de Noale, avec le 15e temps au classement combiné, à 1"2 du leader, tandis que Scott Redding a dû se contenter du 22e rang, à 1"5. Outre une vitesse pure peu satisfaisante, la fiabilité a une nouvelle fois affecté l'Espagnol, contraint de s'arrêter à mi-chemin alors qu'il tentait de réaliser une simulation de course. "J'ai eu un problème avec la moto à la moitié de la simulation et je n'ai pas pu la terminer, car la moto s'est arrêtée. Je ne sais pas pourquoi", expliquait-il samedi en terminant ce dernier test de la pré-saison.

"Bien sûr, être à une seconde ça n'est pas bon", concède Espargaró. Pour autant, il reste convaincu que le classement de cet hiver n'offre qu'un reflet tronqué de la réalité. Lorsque la compétition reprendra ses droits, la semaine prochaine, il estime qu'il sera plus réaliste de voir les RS-GP évoluer dans le top 10, voire aux huit premières places.

"Je suis certain que, même si cela a été un hiver difficile, dans deux semaines nous nous battrons pour les huit premières places en course. Mais il faut qu'on travaille parce que tout le monde l'a beaucoup fait. Je sais que nous serons compétitifs en course."

Pour l'Espagnol, beaucoup de pilotes arrivent, certes, à signer de bons temps en quelques tours, mais la différence est notable lorsqu'il s'agit de tenir ce rythme et c'est précisément là que se situe sa marge de manœuvre pour la course à venir.

"Nous sommes tous très proches et il y a beaucoup de pilotes dans le classement qui n'ont fait que six tours rapides de suite. L'hiver est très trompeur. Nous tous qui sommes ici le savons. Du reste, on voit aussi les simulations et, au-delà du problème que nous avons eu, pour notre part nous n'étions pas à la moitié de la vitesse que nous espérions, et pour tout le monde ça ne cassait pas trois pattes à un canard. Cela changera beaucoup pour la course."