Aleix Espargaró - Moto fantastique, mais j'ai du mal avec les Michelin
Aleix Espargaró connaît une intersaison particulièrement compliquée. Après une blessure aux vertèbres en novembre, il vient d'enchaîner deux séances d'essais complexes au terme desquelles il n'a pas caché sa déception.
Photo de: Suzuki MotoGP
En début de mois, la séance de Sepang avait déjà alerté sur les difficultés du pilote Suzuki. Celle de Phillip Island, cette semaine, s'est avérée tout aussi rude, mais pour des raisons différentes.
En effet, les points faibles identifiés en Malaisie n'étaient plus au cœur des problèmes du pilote espagnol cette semaine. "C'est étrange, mais j'aime beaucoup le châssis 2016, c'est même celui que j'aime le plus", indique-t-il cette fois. "Maverick [Viñales] aime également le nouveau châssis, alors que lui non plus ne l'aimait pas lors des essais Malaisie."
"Le frein moteur et l'électronique étaient meilleurs ici. Peu à peu, le team s'habitue à travailler avec la nouvelle électronique et elle s'améliore", poursuit Aleix Espargaró. "Suzuki a fait un excellent travail avec le moteur. Il a progressé et me met vraiment en confiance. Le seamless aussi donne de meilleures sensations."
"J'aime la moto, la seule chose c'est que mon feeling dans l'avant était un désastre", constate-t-il pourtant. "C'est très étrange : je me sens fantastiquement bien avec la moto en ce qui concerne le moteur et le seamless, mais pour le moment j'ai du mal avec les Michelin."
C'est effectivement dans le pneu avant qu'Espargaró voit la cause de ses soucis de la semaine. "[Je n'avais] aucune adhérence du tout", explique-t-il. "Je n'arrivais pas à mettre du poids sur l'avant, je ne sentais absolument aucun grip", poursuit-il. "On a tout essayé avec la géométrie de la moto. On a essayé d'alourdir l'avant, de rallonger la moto, tout… Mais je prenais trop de risques et mes chronos étaient vraiment lents. Je suis tombé deux fois, si bien qu'on a décidé de ne pas reprendre la piste pour les deux dernières heures."
Un "désastre" jour après jour
Piégé vendredi aux virages n°4 et 6, Aleix Espargaró a beau être indemne, son moral est atteint. Lui qui parlait jeudi d'un "désastre" et estimait avoir vécu "l'une des pires journées d'essais de [sa] vie", il n'a pas vu son bilan s'améliorer vendredi, loin s'en faut.
"Encore une fois, ça n'a pas été une bonne journée", commentait-il avant de quitter Phillip Island. "Je ne me suis pas senti à l'aise avec la moto. Malheureusement, on n'a pas été en mesure de trouver de bons réglages pour attaquer. On a travaillé très dur, on a modifié plusieurs fois la géométrie pourtant rien n'a changé dans mon feeling. J'ai attaqué, j'ai fait de mon mieux, mais je suis tombé deux fois. On a testé beaucoup de choses, mon team a travaillé très dur pour que je reprenne la piste après mes deux chutes, mais ça n'était pas mon jour."
"OK, je n'ai pas deux secondes de retard, mon rythme était à environ une demi-seconde des hommes du top 10", tempère Aleix Espargaró, auteur du dix-septième temps de la semaine à une seconde de son coéquipier, l'homme le plus rapide de cette séance. "Je vais juste essayer d'oublier ces essais, de comprendre ce qui s'est passé, et d'être plus compétitif au Qatar."
Espargaró est tout de même conscient qu'il se trouvait cette semaine sur une piste rapide et très spécifique, ce qui pourrait avoir pesé dans ce changement de sensations. "Au Qatar, je vais tester une nouvelle fois les deux motos, parce que j'étais vraiment très lent. Il vaut mieux tout re-tester. Pour le prochain test, le plus important sera bien sûr de gagner en adhérence à l'avant", annonce-t-il.
"J'ai vraiment hâte de réunir toutes les pièces du puzzle et d'avoir une journée normale, parce qu'on a eu beaucoup de problèmes en Malaisie et c'est le cas à nouveau ici. J'ai hâte d'être compétitif", conclut le pilote Suzuki, frustré par ces écueils.
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments