Aleix Espargaró convaincu que le podium était jouable à Portimão
Aleix Espargaró pense que de meilleures qualifications lui auraient peut-être permis de décrocher le premier podium d'Aprilia depuis la saison 2000 à Portimão. Le circuit a mis en avant les points forts de la machine italienne et Espargaró a malgré tout décroché son meilleur résultat de l'année.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Aprilia pouvait-il décrocher son premier podium depuis 20 ans au Grand Prix du Portugal ? Aleix Espargaró en est convaincu, lui qui n'a pourtant pris que la huitième position en course, à plus de dix secondes de Franco Morbidelli, troisième sous le drapeau à damier. Auteur du cinquième meilleur temps en course, le pilote espagnol a affiché un très bon rythme, grâce auquel il a pu gagner des positions tout au long de l'épreuve et obtenir son meilleur résultat de la saison, une semaine après une bonne neuvième place à Valence.
"Franchement, je suis satisfait de ma course", a déclaré l'aîné des frères Espargaró après l'arrivée. "Je suis très en colère de mes qualifs parce que je pense qu'on avait le rythme pour se battre pour le podium – je sais que ça parait énorme à dire, mais j'ai réussi assez facilement à me maintenir dans des petits 1'40 toute la course. Même dans les deux derniers tours, je voyais sur mon tableau de bord que je faisais mes meilleurs partiels et que j'étais même proche de passer sous les 1'40. C'est vraiment rapide !"
"J'ai fait beaucoup de dépassements pendant la course et ensuite, quand j'ai eu une seconde de retard sur ceux qui me devançaient, j'ai pu réduire ce retard en seulement deux tours et dépasser. J'ai beaucoup aimé piloter la moto [dimanche]. J'ai dit cette année que l'Aprilia RS-GP évoluait et que je me sentais fort, et je veux le prouver avec des courses comme celle-ci. Je suis donc satisfait, et dans le même temps je suis en colère parce que je m'attendais à faire toute la saison comme ça."
Les concessions dont disposent le constructeur de Noale lui ont permis de prendre part aux essais organisés sur le circuit de Portimão avec sa machine de course au début du mois d'octobre. Les autres marques ne pouvaient profiter de leur prototype qu'avec des pilotes d'essais, tandis que les titulaires devaient se contenter de motos de route pour cette découverte de la piste. Aleix Espargaró, troisième au cumul des deux premières séances du Grand Prix du Portugal, reconnait qu'il bénéficiait d'un petit avantage le vendredi mais il n'a pas pu améliorer son chrono le samedi matin, ce qui l'a fait sortir du top 10 et l'a privé d'une qualification directe en Q2. Quatrième de la Q1, et donc dix positions plus loin sur la grille, le Catalan a vu l'opportunité d'un meilleur résultat en course lui échapper.
"[Vendredi] c'était bien sûr un peu plus facile pour nous car on disposait de plus d'informations et on avait bouclé plus de tours sur ce circuit. [Samedi] je savais que tout le monde allait progresser, mais si vous analysez les deux premières journées, l'amélioration des chronos n'a pas été énorme. Je pense n'avoir manqué la qualif [en Q2] que pour un dixième le matin et ça m'a rendu la vie plus difficile. On sait parfaitement à quel point les EL3 sont importants. Avec l'Aprilia, c'est très difficile de se maintenir dans le top 10 en EL3 – parfois j'y arrive, parfois non, et [samedi] je n'ai pas pu m'y maintenir, alors ça a tout rendu plus difficile."
Comment expliquer les bonnes performances de l'Aprilia sur le circuit de l'Algarve ? Aleix Espargaró estime que la piste joue sur les forces de sa machine en courbe tout en évitant de mettre l'accent sur ses faiblesses en ligne droite. "Il y a beaucoup de longs virages où [la moto] tourne bien. Et puis la stabilité de l'avant est très importante ici car il y a beaucoup de côtes et de descentes. Ce sont les points clés de la moto et il n'y a pas du tout d'accélération, on ne va à plein gaz nulle part."
Une opinion partagée par son patron chez Aprilia, Massimo Rivola : "Je pense qu'il s’agit d'un type de circuit sur lequel on peut tourner sans avoir à complètement stopper la moto et à accélérer en partant de zéro, en quelque sorte dans le style de Philip Island même si la piste est assez différente", a précisé l'administrateur délégué d'Aprilia Racing au site officiel du MotoGP. "Mais c'est la caractéristique de la moto, qui tourne plutôt bien en considérant qu'il s'agit d'un V4 et non d'un quatre cylindres en ligne."
Avec Léna Buffa
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