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Interview

Álex Rins : "Les nouvelles pièces Honda iront au pilote qui sera devant"

Rejoindre Honda, cela signifie pour Álex Rins sortir de la grande stabilité qu'il a toujours connue en MotoGP, mais aussi intégrer un groupe dans lequel Marc Márquez règne en maître. Quelle place lui sera-t-il réservée dans l'équipe satellite LCR ?

Alex Rins, Team LCR Honda

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le départ inattendu de Suzuki du MotoGP a placé les deux pilotes de l'équipe dans une situation hautement inconfortable, tous deux se trouvant à un stade avancé des négociations pour prolonger leur contrat au moment où cette décision a été prise et ayant couru exclusivement sous les couleurs du constructeur japonais dans la catégorie reine.

Pour Álex Rins, cela représente six années, un chapitre plutôt long dans la discipline. Cette stabilité qu'il a toujours connue dans la catégorie reine est désormais ébranlée et le voici qui rejoint, comme son acolyte Joan Mir, le clan Honda. S'il dispose d'un contrat officiel avec le constructeur, le pilote catalan intègre cependant le team satellite LCR. Une situation peut-être pas idéale, mais qu'il prend comme "un grand défi". "C'est un nouveau chapitre dans ma vie et je suis content", explique-t-il à Motorsport.com, ayant accepté de participer au podcast de l'édition espagnole sitôt sa clause de confidentialité levée en ce début d'année.

La Honda, il l'a testée pour la première fois au mois de novembre lors des essais qui ont donné le coup d'envoi de l'intersaison, à Valence. "Cela a été une sensation étrange. Ça a été compliqué, parce que c'est une moto très différente de la Suzuki. Mais je dois dire qu'elle ne m'a pas semblé si mauvaise", décrit-il au sujet de cette RC213V, la seule moto qui n'ait connu aucune victoire en MotoGP en 2022. "Ce que j'ai trouvé le plus difficile, c'est la réponse du moteur, la connexion de [la poignée de] gaz à la puissance et à la roue arrière ; c'est comme très doux, comme s'il n'y avait pas de bas [régimes] et beaucoup de hauts."

Notre dossier : L'épopée Suzuki en Grand Prix

S'il a bien tenté de monter un pneu tendre en fin de journée, son time attack a vite tourné court car il était certainement trop tôt pour qu'il puisse se montrer efficace dans ces conditions. "Je pense, et je suis même convaincu que ça n'a pas marché à cause de ce que j'ai dit, à cause de la réponse du moteur", souligne-t-il. "Ce que j'ai trouvé le plus difficile, ce sont les gaz. Quand je changeais de direction, je passais les vitesses et j'ouvrais à fond mais la moto manquait de puissance, et puis au milieu du virage je devais couper les gaz parce que les tours grimpaient en flèche."

"C'était une adaptation et je n'ai pas tout à fait réussi à m'y retrouver", admet-il. "En quatre ou cinq heures d'essais, je n'avais pas le temps de m'habituer à la moto." Et de poursuivre : "Mais la moto m'a plu. J'étais à 1,2 seconde du premier, pas du tout devant, mais elle ne m'a pas semblé très physique, en tout cas pas à Valence dans ces circonstances-là et après la course. Ce n'est pas une moto facile à piloter, car les motos sont toutes difficiles, mais elle a beaucoup de potentiel."

Alex Rins, Team LCR Honda

Álex Rins a testé la Honda pour la première fois en novembre à Valence

Depuis son arrivée en 2017, le pilote espagnol a fêté cinq victoires avec Suzuki, et notamment deux lors des toutes dernières semaines de la saison 2022, offrant à ce groupe des adieux flamboyants. Or, si sa fidélité à Hamamatsu peut aujourd'hui donner l'impression qu'il porte un handicap en n'ayant jamais piloté d'autres MotoGP, lui tempère cette vision des choses.

"Je pense qu'arriver chez Honda avec ou sans expérience d'une autre moto, cela n'a pas d'importance. Il est certain que la Suzuki avait beaucoup plus de vitesse de passage, mais ça ne change rien au fait que j'ai passé six ans sur la même moto et que maintenant je suis sur la Honda", souligne-t-il. "J'ai dit aux gens de Honda que je n'avais pas pour idée de faire de leur moto une copie de la Suzuki. La Honda aura ses mauvais côtés, mais aussi ses bons côtés. Je leur dirai toujours comment je faisais chez Suzuki, mais pas pour qu'on me fasse une moto identique, simplement pour tout mettre sur la table."

Les personnes avec lesquelles il interagit sont nouvelles, elles aussi. Il change en effet de chef mécanicien après avoir travaillé durant six ans avec le même référent, en l'occurrent l'expérimenté José Manuel Cazeaux, qui rejoint à présent Maverick Viñales chez Aprilia. Rins, lui, va apprendre à travailler avec David Garcia, qui se trouvait jusqu'ici aux côtés d'Álex Márquez, sous la supervision de Christophe Bourguignon, directeur technique de LCR. Le pilote assure avoir eu de "très bonnes" impressions et s'être senti "très à l'aise" lors de ce premier test avec eux, décrivant l'harmonie qu'il a ressentie dans le stand.

Quelle place par rapport à Marc Márquez ?

Mais rejoindre Honda, ce n'est pas uniquement devoir découvrir une moto et un environnement nouveaux, c'est intégrer un clan qui, depuis dix ans, centralise son travail autour du leader incontesté qu'est Marc Márquez. S'il assure avoir "une grande confiance en Lucio Cecchinello et Alberto Puig compte tenu de l'opportunité et du contrat d'usine qu'ils [lui] ont donné", il est difficile aujourd'hui d'imaginer quelle place va pouvoir prendre Álex Rins dans le développement de la RC213V.

"C'est vrai qu'à Valence, je suis le seul à ne pas avoir testé le prototype de 2023, contrairement à Marc et Joan Mir", concède l'Espagnol. "J'ai essayé quelques petites choses, mais pas toutes. Je le comprends, ils ne peuvent pas faire quatre prototypes qui ne sont pas bons et les mettre ensuite à la poubelle. Mais ce qu'ils m'ont dit, c'est qu'ils veulent faire une moto qui gagne à nouveau et, moi, je vais apporter tout ce qui est en mon pouvoir."

"Il est certain, et c'est logique, que les nouvelles pièces qu'ils vont concevoir iront au pilote qui sera devant au classement, c'est tout", poursuit-il. "C'est ce qu'ils m'ont dit. Est-ce que ce sera le cas ou pas ? On verra. Mais je pense qu'il faut être plus intelligent que tout ça. Je suppute, mais si après les deux premières courses c'est moi qui suis le premier pilote Honda au classement, devant Joan puis Marc, et qu'ils apportent un nouveau bras oscillant, je veux croire qu'ils me le donneront. Sinon, j'essaierai de prouver que je l'ai mérité moi aussi. Mais je ne veux pas commencer à penser à ces choses-là, sans quoi on a mille choses en tête et c'est le chaos. Même si cette crainte existe, je ne vais pas vous mentir, je vais faire confiance à mon équipe ainsi qu'à Lucio, qui m'a fait très bonne impression."

"Personnellement, je vais d'abord essayer de faire évoluer la moto que l'on a aujourd'hui, puis de faire en sorte qu'elle me convienne. Je suis le premier à vouloir gagner, même si je suis dans l'équipe satellite. À ceux qui me posent la question, je réponds toujours la même chose : j'ai deux contrats, un avec Cecchinello, qui est le contrat pour l'équipe, et un autre avec le HRC, qui est le contrat pour la moto", rappelle en conclusion Álex Rins.

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