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Interview

Comment la roue a tourné pour Álex Rins en un an

Álex Rins a vu sa situation profondément changer en un an, après la décision choc de Suzuki de quitter le MotoGP. Contre toute attente, l'Espagnol a rapidement connu le succès avec Honda et sa nouvelle équipe, le team LCR, et c'est avec une persévérance, dit-il, intacte, qu'il poursuit aujourd'hui ses rêves de gloire.

Alex Rins, Team LCR Honda

Alex Rins, Team LCR Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix de France 2022 s'était ouvert dans l'émotion pour Álex Rins et son entourage. Suzuki venait d'annoncer sa décision brutale de quitter le MotoGP, laissant bientôt deux pilotes et une cinquantaine d'employés et collaborateurs sans poste. Sur les visages et dans les yeux encore rougis, on lisait alors la stupéfaction d'une équipe qui ne parvenait pas à comprendre ce choix de la direction générale face auquel tous étaient impuissants.

Un an plus tard, c'est un Álex Rins souriant que nous avons retrouvé dans le paddock sarthois. L'eau a coulé sous les ponts, il a remporté deux de ses trois dernières courses avec le constructeur qui l'a accompagné dans la catégorie reine durant six ans, et il est même parvenu à trouver le chemin de la victoire dès son troisième Grand Prix avec sa nouvelle machine, une Honda pourtant devenue rare aux avant-postes.

"Honnêtement, sur le moment je n'ai pas trop réfléchi", explique le pilote espagnol en évoquant pour Motorsport.com ce tournant vécu au printemps 2022. "C'était une décision de la direction de Suzuki et je ne pouvais pas y faire grand-chose. J'ai essayé de piloter par moi-même, de rouler en étant libre, sans pression, et de ne pas trop réfléchir. Un an après, ça reste impressionnant qu'ils aient quitté le championnat si vite, mais je garde tous les bons moments, toutes les victoires et les podiums qu'on a obtenus avec cette équipe, et il y en a eu beaucoup."

Passé chez Honda, Álex Rins a intégré le team satellite LCR tandis que son ancien coéquipier Joan Mir rejoignait l'équipe officielle sous les couleurs emblématiques de Repsol. Le Catalan l'admet, son objectif a dû changer avec ce transfert et alors que la RC213V peine pour le moment à retrouver son niveau d'antan.

"Ma mentalité reste la même, mais avec un objectif différent", nous explique-t-il. "Chaque fois que je monte sur la moto, que je prends la piste, je me bats pour [atteindre] les premières places. Il est vrai qu'à l'heure actuelle, notre moto n'est pas au même niveau que [celle que j'avais] l'année dernière. On avait un objectif et la moto [pour l'atteindre]. Cette année, il faut encore qu'on améliore notre moto pour progresser et figurer plus régulièrement aux premières places. L'objectif à l'heure actuelle est donc d'essayer de travailler dur pour obtenir ces améliorations."

Alex Rins a ramené Lucio Cecchinello sur le podium avec sa victoire à Austin

Álex Rins a ramené Lucio Cecchinello et le team LCR à la victoire à Austin

Si sa mentalité personnelle de compétiteur n'a pas changé, l'environnement, lui, est différent puisqu'il a quitté une équipe d'usine japonaise pour une formation italienne, indépendante et plus familiale. À sa tête, l'ancien pilote Lucio Cecchinello, toujours très connecté aux réflexes et raisonnements de ses coureurs.

"Clairement, il garde ça en lui. L'après-midi, quand je travaille avec les techniciens, qu'on regarde les données, parfois il vient, prend une chaise et se joint à nous. Parfois il m'envoie aussi des photos des données et me dit 'Viens quand tu peux pour voir ça, j'ai vu quelque chose de différent, un élément à améliorer'", raconte Álex Rins. "Je ressens un très grand soutien de sa part, et de la part de tous les mécaniciens, de tout le stand."

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Dès son troisième Grand Prix dans cette équipe, le pilote espagnol a rapporté à LCR le centième podium de son Histoire et, surtout, une victoire qui se faisait attendre depuis cinq ans. "Après cette victoire, il y avait beaucoup de sourires sur tous les visages dans l'équipe. C'est bien parce qu'au-delà de l'effort qu'ils fournissent, et que je fournis moi aussi quand je suis à la maison, c'est fantastique de voir des gens qui vous soutiennent vraiment."

"Au final, le résultat d'Austin a été assez impressionnant pour tout le monde. On n'a pas la moto pour faire cela pour le moment. Ça n'est que ma quatrième ou cinquième course avec cette marque, alors au fond on repart de zéro à chaque week-end. Je me concentre sur mon travail et sur le fait d'améliorer ma moto", pointe Rins. Et c'est pour lui un effort du quotidien. "Beaucoup de gens pensent qu'on ne travaille que le week-end et c'est tout, mais ça n'est pas le cas. Il y a beaucoup de travail derrière."

Álex Rins au Grand Prix de France

À 27 ans, celui qui a été vice-Champion du monde en Moto3 et Moto2 puis troisième du championnat MotoGP en 2020 assure conserver toute la persévérance qui l'a poussé à avancer dans sa carrière. "Toujours m'améliorer, toujours apprendre", tel est son moteur. "Je travaille très dur pendant toute la saison, chez moi, avec mon équipe personnelle, et au final je veux gagner", résume-t-il simplement. "J'ai beaucoup de rêves et je travaille chaque jour pour les réaliser. L'un d'eux est de devenir Champion du monde MotoGP."

Pas étonnant, donc, qu'il retienne d'Austin qu'il y a eu "beaucoup d'émotions", alors qu'il a su dompter la piste texane mieux que quiconque et saisir sa chance avec la chute de Pecco Bagnaia. "C'était fantastique. Le sourire, je l'ai gardé toute la journée !" concède-t-il, lui qui assure ne pas savoir masquer ses émotions. "Il est certain que je suis assez expressif. Quand je suis heureux, je le montre à tout le monde, et quand je suis triste on peut le voir aussi. Ça fait partie de moi. C'est comme ça, je n'essaye pas de changer ça ou d'être neutre, d'avoir une poker face, parce que ça ne me ressemble pas."

Et son ancienne équipe dans tout ça ? "J'ai reçu des messages de la part d'un ou deux mécaniciens de l'équipe… Trois mécaniciens, pas plus. C'est curieux. Ça m'a fait un petit quelque chose, mais c'est comme ça", admet-il. "Alors qu'on a travaillé ensemble pendant six ans, il y en a avec qui je n'ai peut-être parlé que deux ou trois fois depuis Valence. C'est assez bizarre, mais c'est comme ça. C'est la vie !"

La roue a tourné, sans nul doute...

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