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Interview

Bautista : "Je comprends de moins en moins le MotoGP"

Álvaro Bautista a confié à Motorsport.com sa perplexité face à la direction prise par le MotoGP actuellement, qui est selon lui l'inverse du WSBK, qui suscite de plus en plus d'engouement.

Alvaro Bautista, Aruba.it Racing Ducati

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après 16 années passées en Championnat du monde MotoGP, dont neuf dans la catégorie reine, Álvaro Bautista a tiré sa révérence à la fin de la saison 2018 pour intégrer le Championnat du monde Superbike, où il a immédiatement disputé le titre à Jonathan Rea.

Actuel leader au classement général, l'Espagnol continue de suivre le MotoGP. Dans un entretien accordé à Motorsport.com, il s'est confié sur sa vision de ces deux championnats.

Aleix Espargaró est l'un des pilotes dont on a le plus parlé. Est-ce que tu vois un parallèle entre sa saison et la tienne ?

Je suis très content pour lui. On a été coéquipiers en 125cc en 2005. J'ai démarré le projet Aprilia en 2015 avec une moto hybride. Il continue le chemin et je suis content pour lui. C'est un bosseur et c'est possible qu'il reflète en quelque sorte ma trajectoire. On est tous les deux plus âgés et bosseurs, on veut toujours progresser et en faire un peu plus. [La saison] 2022 est celle où il tire le maximum de sa moto et de lui-même, et c'est ce qui manque aujourd'hui en MotoGP. [Les pilotes] d'aujourd'hui ne sont pas capables de tirer 100% de leur moto et d'eux-mêmes. Lui, si, il le fait.

On aimerait que le WSBK se développe un peu. L'ambiance y est incroyable et je conseille aux gens qui aiment le motocyclisme d'aller voir une course [...] car c'est totalement différent du MotoGP. Ça se vit de l'intérieur. Ça manque un peu d'engouement en Espagne mais aux Pays-Bas, en Angleterre et dans d'autres pays c'est très suivi et admiré. On espère que petit à petit les gens vont comprendre que ce n'est pas inférieur mais différent et très disputé. Actuellement il y a plus de spectacle. Je crois qu'en MotoGP tout est beaucoup plus lent.

Les chiffres d'audience en WSBK sont de plus en plus élevés et suscitent un véritable intérêt aux niveaux national et international. Néanmoins, le MotoGP ne connaît pas sa meilleure période à ce niveau-là. Quelles en sont les raisons selon toi ?

En Espagne, le WorldSBK semblait être un championnat de seconde division et c'est ce que je pensais aussi avant d'y venir. Maintenant je crois qu'on ne peut pas le comparer avec le MotoGP. C'est super et ça me plaît beaucoup. Il y a beaucoup de bagarre et beaucoup d'égalité. Les pilotes ne sont pas moins bons que ceux du MotoGP, surtout que par le passé, certains pilotes du MotoGP sont venus et n'ont rien fait. C'est un championnat totalement différent et de plus en plus de gens le suivent.

L'un des facteurs importants pour le MotoGP a été la retraite de Rossi. Le fait qu'il ne roule plus a fait que beaucoup de gens ont mis [le championnat] de côté. Il y a aussi eu un changement de génération très rapide. D'un coup, en deux ou trois ans, ils ont été très pressés de faire monter de jeunes pilotes. [...] Ils laissent la place à de jeunes pilotes presque sans expérience. Le championnat est complètement fou. Je comprends de moins en moins les courses de MotoGP. Certains se battent pour la victoire [à une course] et pas à celle d'après.

Tu penses que ça a à voir avec l'électronique ? Que le pilote n'est plus aussi important dans le développement et dans la mise au point d'un prototype ?

Aujourd'hui, avec autant d'électronique et de technologie, les motos sont plus faciles à piloter, dans le sens où les pilotes ont moins la main dessus. Il y a beaucoup de pilotes de Moto2 qui sont rapides et qui gagnent des courses en MotoGP. Quand je courais, c'était impensable, parce que terminer parmi les cinq premiers était une grande victoire. Ça, c'était gagner.

Maintenant je ne sais pas, il semble [qu'un pilote] arrive et gagne. Avant, lors d'un bon week-end, on finissait cinquième parce qu'il y avait un Stoner avec une Ducati ou une Honda officielle, un Rossi avec une Yamaha officielle, un Marc Márquez avec une Honda officielle, un Dani Pedrosa... Il y avait des noms qui avaient la main sur leur moto officielle, mais maintenant je ne comprends pas. Je regarde les courses et je me dis "soit j'étais un imbécile incapable de gagner soit... je ne sais pas".

Sans retirer de mérite à aucun pilote, je vois tant d'égalité que je ne crois pas que le pilote soit si important. De l'extérieur, c'est ce que je pense après avoir passé trois ans loin du MotoGP. Il ne me semble pas que c'était pareil il y a trois ou quatre ans. Je crois que le fait que le [développement] des motos a été gelé durant la pandémie a gommé la différence entre les motos d'usine et les satellites.

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