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Diaporama - Le long parcours de Dovizioso vers le sommet du MotoGP

Personne ne s'attendait à voir Andrea Dovizioso jouer des coudes sur la durée face à Marc Márquez cette saison. Longtemps tapis dans l'ombre et considéré comme un pilote rapide mais trop discret, l'Italien s'est finalement révélé en 2017.

Andrea Dovizioso, Honda

Dovizioso, la moto dans le sang
Dovizioso est né le 23 mars 1986 à Forlimpopoli, petite ville d'Italie située sur la côte adriatique, à mi-chemin entre Bologne et Misano. Le jeune Andrea ne tarde pas à contracter le virus de la moto, et gagne en 1997 et 1998 le Championnat d'Italie de Minibikes, avant de se faire remarquer en remportant le Challenge Aprilia en 2000. Il se voit ainsi octroyer une wild-card en 125cc au Mugello en 2001 par le constructeur de Noale, mais doit abandonner après s'être qualifié à la 23e place.
Début de la coopération avec le team Scot
C'est néanmoins suffisant pour que le Scot Racing Team recoure à ses services en 2002, pour ce qui constitue la première saison à temps plein en 125cc de Dovizioso. L'Italien, qui évolue désormais au guidon d'une Honda, boucle cette première année complète en Grand Prix à la 16e place du championnat, avec pour meilleurs résultats deux neuvièmes places au Mans ainsi qu'à Silverstone.
Premiers podiums en Grand Prix
Après une première saison plutôt confidentielle dans la catégorie, Dovizioso franchit un cap en 2003 et s'adjuge quatre podiums (le premier en Afrique du Sud), ce qui lui vaut de finir à la cinquième place du championnat.
 2004, l'année de son seul titre en Grand Prix (pour l'instant)
Dovizioso suit sa courbe de progression qui s'avère exponentielle l'année suivante et remporte le titre en 125cc. Après un premier succès en ouverture du championnat, en Afrique du Sud, le transalpin signe quatre autres victoires en cours de saison ainsi que six podiums pour décrocher le titre dès l'antépénultième manche, en Malaisie.
Poursuite de l'aventure avec le Team Scot
Le 250cc lui ouvre dès lors ses portes, toujours avec le team Scot, qui proposait alors un maillage de l'ensemble de l'échelle en Grand Prix.
Débuts réussis en 250cc
Sa première saison en quart de litre s'avère plus qu'honnête, puisqu'il achève l'année à la troisième place, avec pas moins de cinq podiums à son actif, et le titre de Rookie de l'année en prime.
Lutte pour le titre face à Lorenzo
Dovizioso demeure en 2006 au sein du team Scot, rebaptisé cette année-là Humangest Racing. Après une première saison de transition, les victoires ne tardent pas à arriver pour le transalpin, avec deux premiers succès à Barcelone puis à Estoril. Le numéro 34 se bat d'ailleurs pour le titre face à un certain Jorge Lorenzo jusqu'à la dernière manche… à Valence, mais doit finalement s'incliner face à l'Espagnol par 17 points d'écart.
Même adversaire et même issue avant le passage en MotoGP
2007, même combat ! Dovizioso se retrouve de nouveau en position de principal rempart face à Lorenzo, et signe deux nouvelles victoires, à Istanbul puis à Donington, mais doit encore une fois se contenter de la position de dauphin derrière le Majorquin. Qu'importe : la domination dont ont fait preuve les deux hommes lors des deux dernières saisons leur permet de composter leurs tickets pour le MotoGP en vue de l'année suivante !
Dimanche 9 mars 2008, le grand soir pour Dovi
Dovizioso entre donc sur la scène du MotoGP sous les projecteurs de Losail, et se montre d'emblée tranchant sur sa Honda du Team Scot : neuvième en qualifications, l'Italien impressionne en course jusqu'à coiffer au poteau son compatriote Valentino Rossi dans le dernier tour pour l'obtention de la quatrième place. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître, pour celui qui a dû renoncer à arborer le numéro 34 pour ses débuts dans la catégorie reine (ce numéro n'étant plus disponible, car devenu l'apanage du Champion du monde 1993, Kevin Schwantz).
Meilleur pilote indépendant et Rookie de l'année en 2008
Dovizioso réalise une première saison des plus convaincantes dans la catégorie reine. Il obtient d'ailleurs lors de l'avant-dernière manche, en Malaisie, son premier podium dans la discipline, derrière Rossi et Pedrosa, et scelle ainsi le titre de Rookie de l'année tout en étant le meilleur pilote indépendant, en finissant cinquième avec 174 points. Le même bilan comptable et les mêmes récompenses qu'un certain Johann Zarco cette année...
Arrivée chez Repsol Honda
Dovizioso quitte le Team Scot après sept années de bons et loyaux services dans les différentes catégories 125cc, 250c et MotoGP. Le numéro 4 demeure cependant en 2009 sur une machine Honda, en l'occurrence celle de l'équipe officielle.
Premier succès en MotoGP en Angleterre
Pour cette première année sous les couleurs de Honda, Dovizioso remplace Nicky Hayden et fait équipe avec Dani Pedrosa. Malgré une première victoire dans la catégorie reine, acquise sous la pluie à Donington, le transalpin ne boucle la saison qu'à la sixième place du championnat.
La nuit lui appartient
Dovizioso rempile avec Repsol Honda en 2010, et débute l'année en fanfare avec une troisième place au Qatar. Au total, l'Italien va signer quatre top 3 lors des cinq premières courses, s'affirmant comme une force majeure du championnat, avant de baisser pavillon en milieu de saison.
Première pole position en MotoGP au Japon
Il va cependant finir la saison à la cinquième place, soit un cran de mieux qu'en 2009. Il signe d'ailleurs en fin d'année sa première pole position dans la catégorie reine, obtenue à Motegi. Las, il ne pourra rien faire en course face à son futur coéquipier Casey Stoner, et terminera deuxième du Grand Prix du Japon.
Dernière année discrète chez Honda
Pour sa dernière année dans les rangs de Repsol Honda, Dovizioso évolue aux côtés de non pas un, mais deux coéquipiers, partageant le garage du constructeur japonais avec Casey Stoner et Dani Pedrosa. Si le premier cité parvient à s'adjuger une seconde couronne après celle acquise en 2007 avec Ducati, pour l'Italien c'est en revanche plus compliqué. Faute de victoire, sa meilleure performance est sans doute à trouver lors du Grand Prix de France, où il assure un doublé Honda derrière Stoner justement, après avoir tenu tête à Valentino Rossi.
Des qualités de régularité déjà indéniables
Si Dovizioso peine à retrouver le chemin de la victoire, tout n'est cependant pas à jeter lors de sa dernière saison avec la marque à l'aile dorée. Sa belle régularité s'illustre déjà par son seul et unique abandon, sur chute en Aragón. Une constance qui lui vaut une belle troisième place finale au championnat, derrière Stoner et Lorenzo.
Au revoir Honda, bonjour Yamaha !
2012 marque un premier tournant dans la carrière de Dovizioso. C'est en effet la première fois depuis 2001 qu'il n'évolue pas sur une Honda, mais sur une Yamaha de l'équipe Tech3.
De nouveau le meilleur pilote satellite
Malgré l'adaptation nécessaire à sa nouvelle machine, le numéro 4 se montre tranchant d'entrée, et finit dans le top 5 lors des trois premières courses, avant de décrocher un premier podium en Catalogne. Cinq autres suivront et permettront à l'Italien de s'assurer la quatrième place au championnat (et le statut de meilleur pilote indépendant pour la seconde fois), juste devant son coéquipier Cal Crutchlow.
Après Rossi, un autre Italien tente l'aventure Ducati
2013 marque un nouveau changement d'équipe pour Dovizioso, mais aussi un retour au sein d'un constructeur italien : Ducati. Il y remplace son compatriote Valentino Rossi, qui retourne chez Yamaha après avoir essuyé un cuisant échec, sans aucune victoire lors de ses deux saisons passées avec les troupes de Borgo Panigale.
Des débuts difficiles chez les Rouges
Comme prévu, la tâche est difficile pour le jeune Italien, qui fait équipe cette année-là avec le regretté Nicky Hayden, Champion du monde en 2006. Seul pain blanc à se mettre sous la dent : sa quatrième place en France, mais ses résultats globaux l'empêchent de faire mieux qu'une huitième place au général.
Du mieux en 2014
Le transalpin le sait, il doit faire mieux avec la Desmosedici en 2014. Hayden ayant quitté l'écurie, c'est Cal Crutchlow qui fait de nouveau équipe avec lui, dans un remake du duo Tech3 de 2012. La saison débute sous les meilleurs auspices pour Dovizioso, avec un premier podium en rouge à Austin derrière les pilotes officiels Honda, et trois top 5 lors des quatre premières manches.
Première pole position chez les Rouges
Ses résultats vont cependant et comme trop souvent se tasser en cours d'année, et l'Italien ne va remonter sur le podium qu'en une seule autre occasion en 2014, à Assen. En revanche, il renoue avec la pole position à Motegi pour la première fois depuis 2010.
Avec Dovizioso et Iannone, retour aux sources pour Ducati
2015, nouvelle saison et nouveau coéquipier. Cette fois-ci, Ducati a décidé de faire jouer sa fibre patriotique en alignant un line-up 100% transalpin avec le recrutement d'Andrea Iannone. L'année débute pour le mieux, avec une nouvelle pole, cette fois-ci au Qatar. Après une belle bataille en course avec les Yamaha de Lorenzo et Rossi, c'est finalement ce dernier qui s'impose devant les deux Ducati. Une première pour l'équipe d'usine depuis le Grand Prix d'Aragón 2010.
Problèmes techniques à répétition
Un premier podium qui n'est cette fois-ci pas sans lendemain pour Dovizioso qui, comme à son habitude, fait sensation en début de saison. Le pilote Ducati signe ainsi quatre top 3 lors des cinq premières manches, avant de rentrer dans le rang principalement en raison de problèmes mécaniques qui l'empêchent de faire mieux que la septième place au championnat.
Un podium et un accrochage embarrassant pour commencer 2016
L'année 2016 commence par un nouveau podium au Qatar pour Dovizioso, qui semble bien parti pour doubler la mise lors de la manche suivante en Argentine. Mais son coéquipier Iannone ne semble cependant pas de cet avis, et vient le percuter dans le dernier tour. La série noire continue ensuite pour le numéro 4, qui doit abandonner à Austin suite à un accrochage avec Pedrosa, puis à Jerez suite à une défaillance de sa pompe à carburant.
Dovizioso assure le doublé Ducati en Autriche faute de mieux
Malgré cela, le niveau de compétitivité général de la GP16 est en nette hausse, et celle-ci ne demande qu'un circuit taillé à la mesure de la puissance de son moteur pour pouvoir exprimer son plein potentiel. C'est chose faite en Autriche, de retour au calendrier pour la première fois depuis 1997, où la marque de Borgo Panigale signe un doublé (Iannone devançant Dovizioso), retrouvant ainsi le chemin de la victoire pour la première fois depuis le Grand Prix d'Australie 2010 et un succès de Casey Stoner.
Et Dovizioso devint Desmodovi !
Après le triomphe de Iannone à Spielberg, Dovizioso ne va pas être en reste et prouver ainsi que le retour au premier plan de Ducati en cette année 2016 n'est en rien un feu de paille. L'Italien y va donc de sa victoire en Malaisie devant les deux Yamaha officielles de Rossi et Lorenzo, pour ce qui constitue un petit avant-goût de la saison 2017...
Dovizioso, la deuxième place lui va si bien au Qatar
Dovizioso entame en mars dernier sa cinquième saison pour le compte de Ducati lors du Grand Prix du Qatar. Les qualifications ayant été annulées en raison d'intempéries au-dessus de Losail, l'établissement de la grille de départ se fait aux temps combinés des trois premières séances d'essais. Cinquième au départ, Dovizioso parvient à refaire son retard et à terminer deuxième de la manche inaugurale de la saison 2017, et ce pour la troisième année consécutive (!). Tout le monde s'attend alors à ce que l'Italien ne tienne pas la distance cette année encore...
Victoire à domicile au Mugello
Il est vrai que le pilote Ducati ne signe pas le moindre podium lors des quatre manches suivantes. Mais il va finir par donner tort aux sceptiques en raflant sa troisième victoire en MotoGP, sur ses terres au Mugello, après être venu à bout de Maverick Viñales et Danilo Petrucci.
Dovizioso et la magie du chiffre 7
Si le tracé du Mugello a été de nature à mettre en exergue les qualités intrinsèques de la GP17, celui de Montmeló semble en revanche davantage convenir aux Honda. Mais Dovizioso déjoue les pronostics et vient s'adjuger une deuxième victoire de rang. S'il a fallu attendre sept ans entre ses deux premières victoires en MotoGP, puis sept mois entre ses deux premiers succès chez Ducati, il n'a fallu cette fois-ci à l'Italien que sept jours pour décrocher son deuxième triomphe de l'année 2017 !
Prise de pouvoir dans la Cathédrale d'Assen
Le numéro 4 est en revanche bien moins à l'aise à Assen, où il ne peut faire mieux que cinquième. Un résultat néanmoins suffisant pour le voir prendre pour la première fois la tête du championnat devant Viñales, qui a quant à lui chuté en course.
Dovi vs Márquez, acte I à Spielberg
Viñales va d'ailleurs devoir se faire une raison juste après la trêve estivale, alors que la lutte pour le titre va finalement se circonscrire à un duel opposant Dovizioso à Márquez. Alors que les dix premières manches ont jusqu'alors exonéré les spectateurs d'un combat rapproché entre les deux hommes, le Grand Prix d'Autriche rattrape cette lacune, et de quelle manière ! Le pilote Honda tente une attaque dans le tout dernier virage mais est emporté dans son élan à l'extérieur. Dovizioso n'en demandait pas tant et décroise pour bénéficier d'une meilleure accélération et filer vers sa troisième victoire de l'année quelques dizaines de mètres plus loin !
Nouveau coup double pour Dovizioso
Comme lors de sa passe de deux en Italie et en Catalogne quelques mois plus tôt, l'Italien va de nouveau doubler la mise, cette fois-ci à Silverstone. Il devance les deux pilotes Yamaha, après que Márquez a été contraint à l'abandon sur panne mécanique.
Remontée fantastique à Motegi
Comme de coutume, le Grand Prix du Japon marque le début de la tournée outre-mer. Márquez s'est bien rattrapé lors des deux manches précédentes, en triomphant à la fois à Misano puis en Aragón, pour disposer d'un matelas confortable de 16 points à quatre manches de la fin de saison. Mais Dovizioso ne s'avoue pas vaincu et revient d'une lointaine neuvième place sur la grille pour remporter une nouvelle victoire, non sans un magnifique mano a mano avec son rival espagnol dans le dernier tour, dans un remake haletant du Grand Prix d'Autriche !
Le calvaire australien
Revenu à 11 unités du numéro 93, Dovizioso va déchanter dès la semaine suivante en connaissant un week-end sans en Australie, où il ne peut faire mieux que 13e, là où Márquez décroche un sixième (et dernier) succès cette saison. Avec dorénavant 33 points de débours et plus que deux courses à disputer, le titre semble compromis pour le transalpin.
Des châteaux en Espagne après la Malaisie
Mais c'est sans compter sur sa témérité et sur l'esprit d'équipe qui règne chez Ducati. Comme en 2016, Dovizioso s'impose à Sepang, non sans avoir pris le dessus dans les derniers tours sur son coéquipier Lorenzo, qui a depuis longtemps tiré un trait sur ses chances de sacre après une acclimatation à sa nouvelle monture bien plus longue que prévue. Márquez quatrième, l'écart fond à 21 points entre les deux hommes avant la finale de Valence. Un débours important, mais suffisant pour entretenir l'espoir d'un sacre pour l'Italien, qui entend bien jouer son va-tout en Espagne.
Mission (quasi) impossible pour Dovizioso à Valence
Avant le dernier week-end de course de 2017, Dovizioso le sait : c'est une montagne qu'il va devoir gravir s'il veut remporter le championnat. Alors qu'il est obligé de gagner sur une piste qui sied peu à sa Desmosedici, les qualifications confirment ses craintes : neuvième, il voit son rival pour le titre signer la pole et se mettre dans des conditions idéales en vue de la course. L'affaire sera d'ailleurs pliée avant même le drapeau à damier le dimanche, Dovizioso partant à la faute à quelques tours du but. Márquez, lui, finit troisième non sans s'être fait une belle frayeur, et coiffe ainsi sa quatrième couronne en MotoGP.
Rendez-vous pris pour 2018
Alors que le soleil est sur le point de se coucher sur l'année 2017, l'heure du bilan a sonné pour Dovizioso. Et force est de constater que s'il n'a pas remporté son bras de fer face à Márquez, ses performances et son approche de la course ont atteint un tel niveau qu'il ne peut être considéré que comme l'opposant numéro 1 au pilote Honda en 2018. Mais gare à Lorenzo, qui a montré une courbe de progression tout aussi intéressante en fin de saison chez les Rouges...
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