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Dovizioso : "Je ne pouvais pas dire non" à Yamaha

Andrea Dovizioso admet avoir pensé ne jamais pouvoir revenir en MotoGP, lui qui ne souhaitait pas courir sans avoir le potentiel de se battre pour les meilleurs résultats. Et puis la proposition à laquelle il rêvait est finalement arrivée...

Andrea Dovizioso, Petronas Yamaha SRT

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Neuf mois après avoir bouclé une saison complexe dans ce qui ressemblait presque à des adieux malgré son projet annoncé de prendre une année sabbatique, Andrea Dovizioso a fait son retour sur le devant de la scène MotoGP, ce jeudi. Intronisé pilote Petronas SRT, son accord avec Yamaha a été officialisé pour la saison prochaine, lui garantissant de piloter une M1 d'usine après avoir pris ses marques au guidon d'une ancienne spec en cette fin de saison.

Cet énième retournement de situation intervient après un été mouvementé pour Yamaha, marqué par le départ fracassant de Maverick Viñales, mais aussi plusieurs mois durant lesquels Dovizioso a semblé souffler le chaud et le froid, testant à plusieurs reprises l'Aprilia pour finalement refuser de la piloter en course. Longuement interrogé par la presse en cette journée de rentrée, il s'est expliqué sur sa décision, dévoilant que cet accord inespéré lui permet de réaliser un rêve gardé enfoui en lui depuis son départ de Tech3...

Tu as terminé l'année dernière en disant que tu ne prenais pas ta retraite, et te revoici en effet ! Raconte-nous comment se sont passées ces dernières semaines.

Dans mon esprit, je n'étais pas inquiet à ce sujet à la fin de l'année dernière, parce que je savais ce que je voulais et, s'il se passait quelque chose de dingue et qu'une porte importante s'ouvrait, je serai prêt à la prendre en considération. En sports mécaniques, c'est comme ça, et c'est en effet arrivé. Sans ça, je pense que je me serais peut-être retiré du MotoGP. Je n'ai en tout cas pas vécu cette situation en étant en colère ou inquiet, j'étais juste relax et j'ai travaillé à la maison. Ensuite, vous savez ce qui est arrivé et je suis très content d'être dans cette situation. Bien sûr, ça n'est pas ce qu'il y a de mieux pour commencer un week-end de course, parce que  je n'ai pas calé ma position et j'ai passé huit ans sur la même moto, alors ça va prendre du temps. Mais d'un autre côté, je suis content car je vais pouvoir faire cinq courses et deux tests avant la prochaine saison.

Tu as fait des tests pour Aprilia : as-tu envisagé de courir pour eux ? Pourquoi cet accord avec Yamaha t'a finalement convaincu plus que cette option-là ?

J'ai été très content de faire des tests avec Aprilia. Je pense que c'était bien de le faire, pour eux comme pour moi, et ça s'est bien passé. J'ai eu la possibilité de piloter une MotoGP et j'ai pu apporter mon feedback à Aprilia. Et puis, notre relation était très bonne, l'ambiance aussi, alors j'étais content de le faire. Mais je savais ce que je voulais. Je voulais quelque chose qui n'était pas possible au début de la saison, et puis finalement c'est arrivé alors je suis content. Je suis chanceux, ou bien on a bien travaillé, appelez ça comme vous le voulez, mais c'est en tout cas ce qui s'est passé.

Au début je ne voulais pas courir en 2021, c'est la raison pour laquelle je suis resté à la maison, parce que je n'avais pas fini avec de bonnes sensations. Massimo [Rivola] m'a poussé à essayer la moto, et à la fin il a gagné. Mon manager aussi m'a poussé à le faire, et c'était une bonne idée pour eux comme pour moi. Mais je n'ai pas fait cela parce que je voulais courir et être en MotoGP. Je l'ai toujours dit et je suis assez direct, je sais ce que je veux, et ça n'était pas la situation que je voulais. Mais ce n'est pas parce que l'Aprilia n'est pas bonne. Ils montrent à quel point elle l'est. Dès que j'ai essayé la moto, je leur ai dit que sa base était très bonne.

Quand tu as vu ce qui passait chez Yamaha, as-tu initialement été surpris ?

Tout le monde en a été surpris, d'autant que personne ne sait exactement ce qui s'est passé dans le détail. Ils [Viñales et Yamaha] avaient une longue relation et il s'est sûrement passé beaucoup de choses durant ces années, mais on ne le sait pas. C'est donc une grosse surprise de voir un contrat se rompre, et surtout en plein milieu de la saison. Je pense que tout le monde a été étonné.

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As-tu un jour pensé que ta carrière en MotoGP était finie ? Est-ce que tu t'es dit que tu te sentais bien à la maison ?

Oui. Je me sentais bien à la maison, je faisais ce que j'aime, je visais ma passion, et j'étais un peu plus détendu. Quand on ne court pas en MotoGP, on est plus détendu. Ça, c'est sûr à 100% et ma copine en particulier me l'a expliqué ! Au début, quand cette porte s'est ouverte j'y ai réfléchi, mais je ne pouvais pas dire non. En 2012 déjà, après une bonne année dans une équipe satellite, mon rêve était d'être sur une Yamaha d'usine et ça ne s'était pas fait. Ce rêve est resté dans mon esprit. Avoir cette chance après huit ans sur la même moto, c'était ce que je voulais. C'était ma moto.

Je ne veux pas dire qu'avec cette moto je vais être le plus fort et le meilleur, mais en tant que pilote on a une idée, un feeling, quand on court pendant de nombreuses années contre un constructeur, et c'est quelque chose que je voulais vraiment faire. Bien sûr, j'ai plus de risques que de chances de bien faire. [...] Je m'en fiche, je cours pour moi et parce que je suis passionné. Ça m'intéresse de courir sur une moto complètement différente, pour une marque complètement différente. Je vais prendre ce risque, ça ne me pose aucun problème.

Tu passes sur une Yamaha après huit ans sur une Ducati et tu le fais avec une ancienne spec, le challenge s'annonce donc compliqué. Quelles sont tes attentes ?

Je ne peux pas savoir quel est le niveau de ma moto pour ces cinq prochaines manches et ça ne m'inquiète pas. Avant toute chose, parce que je n'ai à me battre pour rien au championnat et en termes de résultats. L'important dans notre accord était d'avoir le soutien de l'usine pour l'année prochaine, et on a obtenu cela. Ce qui va être important cette année, c'est que je me sente bien dans ma position sur la moto et que je la comprenne. Il est certain qu'il faudra que je pilote cette moto d'une manière très différente par rapport à celle d'avant, alors ça va prendre du temps. Pour le début, je suis un peu plus inquiet de ma position que de la moto. Ensuite, quand je me sentirai à l'aise, je pourrai commencer à pousser et à donner mon feedback.

On verra. Pour différentes raisons, je pense, le MotoGP est actuellement très serré. Le dernier est très rapide et très proche du premier en termes de vitesse, donc c'est très difficile. Mais je le sais et je ne suis pas inquiet à ce sujet, je n'ai pas à l'être.

Je n'ai à me battre pour rien en termes de résultats. L'important dans notre accord était d'avoir le soutien de l'usine pour l'année prochaine, et on a obtenu cela.

Andrea Dovizioso

À ton avis, qu'est-ce qui a le plus changé dans le championnat en neuf mois ?

Je n'ai pas de réponse claire et ça m'intéressera de le comprendre quand je vais commencer à piloter cette moto. Depuis l'année dernière le championnat a beaucoup changé. Le seul gros changement a concerné la carcasse du pneu arrière. Il est clair que ça a un gros effet, mais je ne sais pas à quel point. Est-ce seulement ça ? Est-ce ça ajouté à la nouvelle génération ? L'année prochaine, je serai pratiquement le seul de ma génération à être là, c'est un peu étrange, or on peut voir que les jeunes pilotes commencent tout de suite en étant rapides. Mais je ne sais pas si la nouvelle carcasse les y aide un peu ou pas, car il semble qu'il faille moins stopper la moto et emmener plus de vitesse en milieu de virage, comme en Moto2 ou dans un plus petit championnat.

C'est mon opinion, mais je n'en suis pas sûr. Le fait de pouvoir piloter une moto complètement différente va peut-être m'aider à comprendre cela et à réaliser ce que je dois le plus changer dans mon style de pilotage. L'année dernière, quand il y a eu ce changement, j'ai eu beaucoup de mal, dès le premier test et jusqu'à la dernière course, et je n'ai pas suffisamment progressé pour utiliser le potentiel du pneu, mais cette moto est complètement différente alors on verra.

As-tu demandé conseil à Cal Crutchlow, qui a récemment piloté les deux versions de la Yamaha ?

Tout le monde connaît Cal ! Je lui ai parlé pendant une heure en Aragón et j'ai ri pendant une heure. C'est difficile de parler avec Cal. On s'est battu par le passé chez Yamaha et Ducati, et il m'a toujours fait rire, c'est un peu compliqué les détails d'une moto avec lui ! [rires] Mais il m'a un peu expliqué les différences entre la moto de 2019 et celle de 2021. Ça semble assez clair, tous les pilotes disent la même chose.

Quel résultat te satisferait dimanche ou à la prochaine course ?

Je peux disputer le championnat des plus de 35 ans contre Valentino ! [rires] [L'objectif] ne sera pas la position, car tout le monde est vraiment très rapide. Si on compare l'écart entre le premier et le dernier avec ce qu'il était il y a quatre ans, il y a une grosse différence. La position en ce moment n'est donc pas ce qui est important. Si les résultats n'arrivent pas au début, ça ne sera pas le plus gros problème. Ce qui compte, c'est d'avoir de bonnes sensations, de bien sentir la moto et de l'améliorer course après course, test après test. J'ai de la chance de faire cinq courses plus deux tests, c'est plus que ce que fait un pilote qui change d'équipe normalement. Je pense donc que c'est positif.

À quel point ton choix a-t-il été influencé par la possibilité de jouer le titre l'année prochaine ?

On est ici pour ça, c'est mon cas en tout cas. Ça ne veut pas dire que je vais jouer le titrer à 100%, mais si je cours en MotoGP… Et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas tout fait pour être en MotoGP cette année. Cette porte particulière s'est ouverte et on a saisi l'opportunité, mais si on est là c'est parce qu'on croit pouvoir se battre. Après, il faut être bon et il faut que la situation se présente, mais je n'ai jamais couru juste pour faire acte de présence et je ne ferai jamais. Ça ne m'amuse pas ! Je ne me suis pas amusé quand je n'ai pas joué le titre et je n'aime pas ça, je fais autre chose. Alors je suis ici avec cette mentalité, et on verra si ce sera possible.

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