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Malgré une année noire, Márquez n'a jamais songé à la retraite

Marc Márquez reconnaît avoir vécu plusieurs mois "durs mentalement" en 2020, en raison de sa blessure. Le pilote Repsol Honda assume la responsabilité de son retour précipité et a l'intention de conserver son style agressif quand son humérus droit sera suffisamment consolidé.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Repsol Media

Ce lundi a marqué le retour de Marc Márquez sur le devant de la scène, mais pas encore sur sa moto. Si le pilote espagnol était bien de la présentation de la version 2021 de sa Honda, il a surtout annoncé qu'il ne participera pas aux tests organisés à Losail, son ambition étant désormais de pouvoir prendre le départ du Grand Prix du Qatar, à la fin du mois de mars.

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Le sextuple Champion du MotoGP s'est fracturé l'humérus droit dans une chute à Jerez en ouverture de la saison 2020 et la date de son retour est depuis restée un mystère, son objectif restant de faire un bilan avant chaque course pour définir s'il est apte à rouler, comme l'an passé. S'il ce comeback devient possible au Qatar, la convalescence de Márquez dépassera huit mois, au cours desquels certaines périodes ont été particulièrement rudes pour lui, et pas seulement physiquement.

"Ça a été dur mentalement, c'est clair", a reconnu le pilote Repsol Honda en marge de la présentation de son équipe pour la saison 2021. "Ça l'a été physiquement, mais aussi mentalement. Ça a surtout été vraiment dur autour de septembre ou octobre, parce qu'à cette période mes sensations avec mon bras étaient exactement les mêmes chaque semaine, chaque jour. Ça n'empirait pas, mais il n'y avait aucune amélioration. Je sentais que quelque chose bougeait à l'intérieur, c'est la sensation que j'avais."

"Et puis j'ai passé beaucoup de différents examens pour essayer de trouver cette infection, mais toutes les analyses et les tests que j'ai faits ont toujours été négatifs, et pourtant quelque chose n'allait pas. D'un autre côté, le médecin me disait : 'Tu dois attendre, tu dois attendre'… J'attendais et je faisais ce qu'ils me disaient de faire, mais mes sensations étaient inchangées et ces deux mois ont été vraiment durs."

Les perspectives se sont éclaircies au mois de décembre avec une troisième opération, permettant une greffe osseuse avec un prélèvement sur son pelvis et le remplacement de la plaque posée sur son os. L'infection a également été identifiée et Márquez a subi un lourd traitement antibiotique. Malgré cette intervention, la période a été difficile pour le pilote catalan, qui a mis du temps à constater une amélioration.

"Après la troisième opération, ça a été dur, parce que j'ai passé dix jours à l'hôpital, et ces jours-là mes sensations n'étaient pas ce qu'il y a de mieux !" a-t-il précisé, ajoutant qu'il n'a jamais songé à ranger son casque : "Mais, depuis, j'ai commencé à ressentir des progrès sur mon bras et dans mes sensations. J'ai essayé de toujours être optimiste et je ne me suis jamais dit que je n'allais plus courir. Je me suis toujours demandé quand était la prochaine course ou le prochain test, pour essayer d'y être."

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Marc Márquez a pu vivre la saison 2020 par procuration en s'impliquant autant que possible dans les débuts dans la catégorie de son frère, Álex Márquez"Avoir mon frère chez moi m'a aidé, j'ai suivi les courses, mais je l'ai vécu d'une façon différente avec Álex, avec l'équipe, pour ne pas perdre le contact et rester dans la tension de la compétition."

Des enseignements à retenir de 2020

Même si l'année 2020 restera l'une des plus noires de sa carrière, Marc Márquez pense également avoir tiré certaines leçons, notamment quand il a compris que son retour précipité sur la Honda à Jerez, six jours seulement après sa blessure, était une grave erreur : "Je ne retire pas beaucoup de choses positives de 2020, c'est sûr, mais j'ai appris certaines choses et l'une d'elles est que, bien sûr, on prend tout le temps beaucoup de risques et parfois on essaye de revenir aussi vite que possible, mais revenir aussi vite que possible n'est pas le plus important. C'est ce que j'ai appris en 2020."

On a fait une erreur en revenant à Jerez et il faut que l'on accepte cette erreur. Cela a été la conséquence de beaucoup, beaucoup de choses, mais au final la dernière décision a été la mienne et j'ai senti que je pouvais le faire.

Marc Márquez

"On a fait une erreur en revenant à Jerez et il faut que l'on accepte cette erreur. Cela a été la conséquence de beaucoup, beaucoup de choses, mais au final la dernière décision a été la mienne et j'ai senti que je pouvais le faire. J'ai tiré des leçons de cette situation pour l'avenir. Heureusement pour moi, ça va maintenant dans la bonne direction. Je n'ai appris que ça [de 2020], tout le reste n'a été qu'un gros bordel."

Márquez assume l'erreur de ce retour trop hâtif mais certaines critiques ont pourtant émané du clan Honda. Alberto Puig, team manager de l'équipe d'usine, s'est étonné que les médecins n'aient pas évoqué la possibilité que la plaque posée sur le bras de son pilote puisse se casser, ce qui est pourtant survenu quelques jours après le retour avorté de Jerez, durant un incident domestique. Carmelo Ezpeleta a récemment dû démentir des rumeurs faisant état d'une enquête de Honda sur le travail des médecins officiels du championnat et Márquez va dans le sens du promoteur du MotoGP, insistant sur le fait que la décision finale était bien la sienne et qu'il se sentait apte.

"Au final, c'est une décision prise par tout le monde. Quand on gagne le titre, on parle toujours des personnes qui m'entourent, et quand on fait une erreur on doit parler de tout. Bien sûr, la décision finale c'est la mienne, mais quand Honda, mon team et moi-même recevons de bonnes [nouvelles] de la part des médecins, bien sûr on tente. Vous savez comment sont les pilotes, si on leur dit qu'ils peuvent essayer, ils vont essayer. Et je sentais que j'étais en mesure d'essayer, or ce que je ressentais n'était pas ce dont mon corps avait besoin, c'est ça le truc. Je ne veux pas pousser [contre] les médecins. On a pris beaucoup de décisions et on a pris beaucoup de risques par le passé avec d'autres blessures, et parfois quand ça se passe bien on dit : 'Ah ! Ils ont fait un miracle, quelque chose qui n'est pas humain !'"

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Après des mois de réflexion, Marquez entend malgré ce coup dur rester un pilote agressif qui n'hésite pas à prendre des risques, sa volonté de compétition étant restée intacte : "Tu passes beaucoup de temps chez toi et tu penses à beaucoup de choses, ton esprit est traversé par beaucoup de choses, et une chose que j'ai apprise en 2020, c'est qu'on a beaucoup de courses mais un seul corps, c'est une idée que je n'avais pas à l'esprit et que j'ai découverte. Ça ne veut pas dire que je n'accepterai plus de prendre des risques, parce que je meurs d'envie de remonter sur la moto et de me battre."

"[La blessure] une nouvelle expérience pour moi, à titre personnel, que j'utiliserai à l'avenir, mais je prendrai à nouveau des risques", a-t-il ajouté. "Je ne sais pas si je le ferai de la même façon ou pas en ce qui concerne les blessures, mais en piste il est certain que je prendrai les mêmes risques. En tout cas, on a fait une erreur en roulant à Jerez, seulement le problème c'est que si je n'avais pas roulé à Jerez mais à Brno, ça aurait été la même erreur parce que l'os n'aurait pas été consolidé en deux semaines. Alors qui a fait l'erreur ? Tout le monde, ensemble. À titre professionnel comme personnel, j'ai appris beaucoup de choses."

Avec Léna Buffa et Germán Garcia Casanova 

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