Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Aprilia a douté de son choix de rejoindre le MotoGP

Il aura fallu sept saisons complètes à Aprilia pour enfin arriver aux avant-postes en MotoGP. Un parcours qui s'est révélé plus long que prévu et qui a fait douter Romano Albesiano, l'une des principales têtes pensantes du projet.

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Avant la saison 2022, Aprilia était éternellement cantonné à la dernière place du championnat constructeurs, doublé même par KTM qui a pourtant rejoint le MotoGP deux ans plus tard. Il aura ainsi fallu sept ans à la marque de Noale pour arriver aux avant-postes et parvenir à inverser une tendance qui était à son désavantage. Avec une victoire, cinq autres podiums, une pole position et une quatrième place finale au championnat des pilotes, ainsi que la troisième côté constructeurs et équipes, le changement survenu en 2022 a été radical et a pris ses concurrents de court.

Malgré une baisse de performance sur la fin de la saison, force est de constater qu'Aprilia a passé un cap et s'est enfin positionné au même niveau que les autres. Un parcours long et difficile auquel les dirigeants ne s'attendaient pas au vu des performances de la marque en WorldSBK, qui a raflé le titre constructeurs en 2010, 2012, 2013 et 2014. Au sommet cette saison-là, qui lui a également valu les titres équipes et pilotes, sa décision de passer en MotoGP apparaissait logique, mais le mur qui s'est alors dressé devant l'équipe a été particulièrement dur à abattre.

"Nous étions tellement compétitifs en Superbike que nous nous attendions à être sur un pied d'égalité avec les autres constructeurs à notre arrivée en MotoGP. Nous nous sommes vite rendus compte que ce n'était pas le cas", s'est souvenu Romano Albesiano, directeur technique d'Aprilia, auprès de Speedweek.

Surpris par le niveau de compétition et de technologie de la catégorie, l'Italien a vu l’équipe terminer loin au classement course après course et a reconnu qu'il avait fallu "plus de temps que prévu" pour que la RS-GP devienne compétitive. Si ses pilotes sont parvenus à rapidement entrer dans les points avec un certain nombre de top 10, la régularité et la stabilité ont longtemps manqué, aussi bien du côté du line-up que des résultats.

Après Álvaro Bautista et Stefan Bradl lors des deux premières saisons, Aleix Espargaró a endossé le rôle de leader du projet à compter de 2017, mais à ses côtés les coéquipiers se sont succédé année après année, et ont tous rencontré des difficultés au guidon de la RS-GP. L'Espagnol lui-même a connu entre cinq et huit abandons chaque saison, biaisant la performance générale.

Romano Albesiano, Massimo Rivola, Aleix Espargaró et Maverick Viñales

Romano Albesiano, Massimo Rivola, Aleix Espargaró et Maverick Viñales

Aux yeux d'Albesiano, le constructeur a atteint un "niveau raisonnable" de compétitivité dès 2017, mais c'est précisément ce manque de régularité qui a été le principal problème. "Ensuite il y a eu quelques mauvaises phases car nous n'étions pas assez forts pour être régulièrement à ce niveau", a-t-il précisé.

Contraint de mener de front le management de l'équipe et le développement technique à l'époque, l'Italien a pu se concentrer pleinement sur le développement à partir de fin 2018, date à laquelle Massimo Rivola a pris la tête du team. Un changement qui a tout remis à plat, au point de convaincre Espargaró de rester dans le projet alors qu'il a sérieusement envisagé raccrocher son casque, et une arrivée qui a par ailleurs apporté une nouvelle vision des choses grâce à l'expérience  de Rivola en Formule 1. Mais il a fallu à nouveau plusieurs saisons pour que l'ensemble des pièces du puzzle s'imbriquent correctement. "Je me suis senti responsable parce que je nous ai mis beaucoup de pression pour venir en MotoGP. Pendant longtemps, je me suis demandé si j'avais fait une erreur, je me disais que ce n'était pas bon pour la marque", a confié Albesiano.

Avec les progrès notables en 2021 puis la victoire d'Aleix Espargaró dès le troisième Grand Prix de la saison en 2022, les doutes ont fini par s'envoler, avant d'être totalement balayés par les quatre podiums consécutifs de l'Espagnol et son entrée dans la course au titre, signe d'une réelle régularité et non d'un coup d'éclat. Si la fin de saison s’est révélée plus compliquée avec plusieurs soucis techniques, l'objectif est considéré comme atteint par Albesiano, qui se concentre désormais pleinement sur une saison 2023 pleine de défis, entre la perte des concessions d'Aprilia et l'arrivée dans son giron du team satellite RNF.

Lire aussi :

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Que sont devenus les Rookies de l'année en 20 ans ?
Article suivant La Dorna n'a pas souhaité de team satellite à la place de Suzuki

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse