Bagnaia se sent aidé par les sprints et l'inconstance de ses rivaux
Leader du championnat malgré trois abandons, Pecco Bagnaia sait que les courses sprint et le manque de régularité des autres pilotes ont joué en sa faveur. Le Champion 2022 veut profiter de la pause avant le Mugello pour comprendre son propre manque de constance.
Photo de: Ducati Corse
Après le Grand Prix de France, qui marquait la fin du premier quart de la saison, le MotoGP a un leader du championnat atypique. Pecco Bagnaia occupe en effet la première place alors qu'il a abandonné trois fois, soit plus de la moitié des courses, et remporté les deux autres. Le pilote Ducati a conscience qu'il a profité de l'introduction des courses sprint, qu'il toujours terminées parmi les six premiers et remportées à deux reprises, et par des rivaux qui peinent à être constamment au premier plan.
"Les courses sprint aident parce que sans elles, je serais très en retrait", a reconnu Bagnaia après un nouvel abandon au Mans. "Je pense que j'aurais 50 points. J'ai marqué 44 points en course sprint et ça aide beaucoup. Cette année, il est assez clair qu'on est toujours devant, on est toujours parmi les leaders, alors que les autres pilotes ont des performances en dents de scie. C'est peut-être ce qui explique cet écart."
Mener le championnat avec des résultats irréguliers comme ceux de Pecco Bagnaia cette année aurait semblé impossible à l'époque des Quatre Fantastiques, Valentino Rossi, Marc Márquez, Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa, habitués à truster les premières places. La catégorie a évolué, de nombreux pilotes pouvant désormais prétendre au podium et même à la victoire.
"Il y a quelques années, il n'aurait pas été possible de mener le championnat [avec autant de chutes] parce que quatre pilotes étaient tout le temps devant et une erreur pouvait coûter le titre", a rappelé Bagnaia. "Ça a beaucoup changé, peut-être parce que maintenant nous avons tous plus ou moins le même package. Tout le monde a le potentiel de gagner une course."
"On est toujours plus proches de la limite, peut-être en raison de l'aérodynamique ou d'autres choses. Il y a plusieurs années, il y avait les équipes d'usine d'un côté et les équipes indépendantes de l'autre, avec un écart de six ou sept dixièmes au tour. Ça a beaucoup changé."
Bagnaia veut comprendre sa propre inconstance
Pecco Bagnaia
Depuis son premier succès à la fin de l'année 2021, Pecco Bagnaia a oscillé entre courses dominées et chutes souvent restées inexpliquées, comme celles en Argentine et aux États-Unis cette année. L'an passé, l'Italien a pu rattraper un retard de 91 points sur Fabio Quartararo pour décrocher le titre, mais il peine encore à comprendre ces résultats sur courant alternatif qui le privent d'une confortable avance au championnat, et aimerait trouver une solution avant le GP d'Italie.
"Ce qui me met en colère, c'est qu'on démontre qu'on est toujours devant, toujours parmi les plus rapides, toujours avec l'un des meilleurs rythmes, mais je ne mène le championnat que d'un point. Je suis tombé en Argentine et à Austin. J'ai de la chance qu'il y ait eu les couses sprint parce que sinon je serais très en retrait. J'aurais pu avoir une avance de plus de 70 points avant cette petite pause."
"J'aimerais comprendre ça pendant cette pause parce qu'à chaque fois que je pense à être calme ou à patienter un peu, je fais une erreur ou je tombe pour une autre raison, à cause de quelqu'un ou quelque chose d'autre. C'est une chose que je dois comprendre."
Bagnaia se sent frappé par des problèmes à chaque fois qu'il n'a pas le contrôle total de la course, comme au Mans lorsque sa course s'est terminée dans un accrochage avec Maverick Viñales : "À ce moment de la course, on était très lents. Le rythme était lent et à chaque fois que je dois un peu attendre, il se passe quelque chose. Soit je tombe, soit comme [dimanche] je tombe pour une autre raison."
"Je pense qu'il ne faut plus y penser pour me calmer. [Dimanche], au tour de ma chute, au virage 7 je me suis dit 'maintenant, il faut doubler Márquez' mais quand j'ai essayé, je me suis dit 'non, ce n'est pas le moment, attends un peu' puis j'ai eu la chute."
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