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Interview

Bagnaia, le rookie de Ducati : "Je suis entre de bonnes mains"

À 22 ans, Pecco Bagnaia s'apprête à faire ses débuts en MotoGP, comme trois autres jeunes pilotes cette année. Placé dans le team Pramac, il sera à bonne école pour apprendre le métier, au guidon d'une Ducati qu'il a peu à peu appréhendée cet hiver.

Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Rookie le moins actif de l'intersaison, Francesco Bagnaia − qu'absolument tout le monde appelle Pecco − n'a pas été le moins impressionnant, loin s'en faut. C'est notamment le fruit du deuxième temps impressionnant qu'il a signé à Sepang, le mois dernier. Un chrono canon, dont il avoue qu'il l'a fait rire lorsqu'il l'a vu s'afficher sur son tableau de bord, et qui a définitivement placé ce jeune homme discret dans le champ de vision des observateurs, si tant est qu'il ait pu échapper aux radars jusqu'alors.

Après son deuxième temps en Malaisie, il a terminé les essais qataris au 13e rang, plus discret et se concentrant cette fois sur la préparation de la course. Encadré notamment par les expérimentés Cristian Gabarrini (chef mécanicien) et Tommaso Pagano (responsable électronique), le Champion du monde Moto2 est chouchouté par Ducati, qui croit en lui de longue date. Au guidon d'une GP18 qui a tant brillé l'an dernier, il dispose d'atouts de choix pour faire ses gammes en catégorie reine. Il n'est donc pas surprenant qu'à l'heure de lancer sa saison il annonce son ambition de battre les autres rookies, bien qu'ayant conscience que le cru 2019 pourrait s'avérer redoutable.

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À quoi t'attends-tu en course ?

Ce sera sûrement une situation très différente de celle des essais, parce que le MotoGP est une catégorie différente des autres, à commencer par les qualifications et jusqu'à la course, qui est plus longue. Il faut gérer les cartographies, les pneus, beaucoup plus de choses qu'en Moto2. Mon objectif sera clairement d'essayer de battre les autres rookies, parce que je veux être le meilleur débutant cette année, mais je pense que les autres aussi ont le même objectif. Il sera donc très important d'essayer d'être compétitif dès la première séance et, si je pouvais essayer de finir parmi les dix premiers, ce serait parfait.

Qu'as-tu pensé de Fabio Quartararo sur les essais de Losail ?

Quartararo a été très rapide, régulier, un peu comme moi en Malaisie. Il a été très bon et il fait un super temps. En termes de rythme, il a été bon, mais pas tellement plus rapide que moi. Je pense donc qu'on était plus ou moins au même niveau, sauf que le dernier jour il a fait deux ou trois time attacks et nous, on a décidé de ne pas en faire. Ça change beaucoup de choses. C'est clairement une piste sur laquelle il est très compétitif et Yamaha l'aide beaucoup dans ce processus d'adaptation, il fait donc partie des favoris pour être le meilleur rookie, tout comme Mir. En tout cas, il a fait du bon travail.

Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Qu'est-ce qui t'a le plus impressionné dans le passage entre le Moto2 et le MotoGP ? Et où as-tu le plus de marge de progression ?

Le plus difficile c'est le travail qu'il y a derrière, car il y en a beaucoup plus que dans les autres catégories. Indépendamment de la partie technique, qu'il y avait déjà en Moto2 même si elle était moindre par rapport au MotoGP, la partie électronique requiert les 3/4 du travail. C'est un travail très long, il faut prendre les virages un par un, les angles un par un… Mais je dois dire que mon équipe est très avancée, car ils ont fait les dernières années chez Ducati et ils ont énormément d'expérience. Je vais essayer de m'en inspirer au maximum. Ils m'ont ouvert les portes, ils ont mis toute leur expérience à ma disposition. Ils ne m'ont rien imposé, ils m'ont ouvert à une autre méthode de travail. Au début, ça a été très difficile. Quant à la moto, elle est très différente à piloter, parce qu'elle freine beaucoup plus fort et accélère beaucoup plus fort, mais ça on s'y adapte à force de rouler. Au-delà de l'électronique, c'est le travail le plus délicat et le plus long.

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Quels sont ton point fort et ton point faible ?

Mon calme fait partie de mes points forts. Même dans les situations difficiles, je reste calme. L'année dernière quand je jouais le titre, j'ai essayé de ne pas trop y penser et ça m'a beaucoup aidé. Par contre, là où je dois essayer de travailler encore, c'est pour essayer de ne pas stresser encore plus quand il y a de la nervosité dans l'air.

As-tu pu échanger avec Petrucci et Dovizioso sur la moto ?

On a un peu discuté, mais chacun de nous pilote différemment. On est six pilotes chez Ducati, mais on pilote tous de façon différente. Peut-être que mon pilotage est un peu plus similaire à celui de Dovi, mais pas énormément. Au Qatar, on a vu qu'on a utilisé des pneus différents pour faire la simulation de course et chacun se trouve bien avec ces pneus-là. Alors, c'est juste de demander deux-trois choses, mais il ne faut pas se focaliser sur le fait que ce serait la voie à suivre. Il existe mille chemins qu'on peut prendre et on en a pris un qui est un peu différent du leur.

Cristian Gabarrini, chef mécanicien de Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Physiquement, comment s'est passée ta préparation cet hiver ?

La préparation a été ardue, difficile. La moto est beaucoup plus physique. L'entraînement a été similaire [à ce que je faisais en Moto2], mais peut-être plus intense. Je pense que j'ai été bien dès le premier test, je n'ai pas eu autant de mal que ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Si on y réfléchit, ça n'est pas normal de réussir tout de suite à faire une simulation de course, mais j'y suis arrivé alors je suis content.

Y a-t-il un aspect en particulier qui t'a frappé en MotoGP ?

La vitesse que l'on atteint en un instant. On a l'impression d'être sur des pistes différentes, car même les lignes droites deviennent des virages. Par exemple, pour éviter que la moto parte en wheelie, il faut prendre des trajectoires différentes, piloter vraiment de façon différente, et c'est ça qui m'a le plus impressionné.

En MotoGP, on a l'impression d'être sur des pistes différentes, car même les lignes droites deviennent des virages.

Pecco Bagnaia

Comment se passe ton rapport avec ton chef mécanicien ?

Je suis très content. Le chef mécanicien et le responsable de la télémétrie ont, bien entendu, des rôles essentiels. Ils m'ont vraiment accueilli à bras ouverts et ils m'ont beaucoup écouté. Je ne m'attendais pas à ça, parce que je me disais qu'ils avaient une expérience énorme et qu'ils allaient essayer de m'imposer la voie à suivre. Ça n'a pas été le cas, bien au contraire : ils m'ont écouté et m'ont fait comprendre ce qui fonctionne mieux et moins bien, en me laissant tranquille. Ça a été quelque chose de très positif. Ils savent clairement comment se comporter avec un pilote, car ils en ont eu beaucoup, tous avec des caractéristiques différentes, et ils les ont tous fait gagner. Je suis entre de bonnes mains.

Sur quelles pistes penses-tu pouvoir être compétitif ?

Ça, on ne peut pas le savoir avant d'y être. Par exemple, j'ai toujours eu du mal à Austin, mais l'année dernière j'y ai gagné. Par contre, Phillip Island est une piste qui me plaît et sur laquelle je pense être compétitif, et l'année dernière ça s'est mal passé, alors on ne sait jamais. Je verrai cette année comme je me sens. À Valence aussi, j'ai été compétitif pendant les tests alors que c'est une piste dont je ne suis pas dingue, c'est donc vraiment une inconnue. Mais je pense qu'en gardant notre calme, on peut faire du bon travail partout.

Propos recueillis par Marco Congiu

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