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Interview

Bastianini : "Je n'ai pas ressenti le besoin d'intégrer VR46"

Enea Bastianini est revenu pour Motorsport.com sur son évolution tout au long de sa carrière, et notamment son choix de ne pas intégrer la VR46 Riders Academy de Valentino Rossi.

Enea Bastianini, Gresini Racing MotoGP, fête sa victoire sur le podium

Enea Bastianini, Gresini Racing MotoGP, fête sa victoire sur le podium

MotoGP

À 24 ans et pour sa seconde saison seulement en MotoGP, Enea Bastianini a surpris tout le monde en s'imposant pour la première fois de sa carrière au Qatar avec le team Gresini. Une nouvelle victoire au Grand Prix des Amériques l'a définitivement affirmé en tant que révélation du plateau et a confirmé son statut de prétendant au titre, lui qui est le seul pilote à compter deux succès cette saison.

Actuellement troisième du championnat, il a largement dominé les autres représentants Ducati jusqu'au dernier Grand Prix, à Jerez, où Pecco Bagnaia a retrouvé la victoire. Il est de ce fait plus que jamais en lice pour obtenir le deuxième guidon officiel l'an prochain face à Jorge Martín et requiert toute l'attention de Ducati, en témoigne le nouveau carénage qu'il a pu essayer lors du test de la semaine dernière.

L'Italien s'est confié à Motorsport.com à propos de son parcours, aux antipodes de ses adversaires italiens, en majorité passés par l'académie de Valentino Rossi.

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Deux mois ont passé depuis ta première victoire en MotoGP. Avec du recul, quelle est la première chose qui te vient à l'esprit quand tu repenses à cette journée ?

Une sensation incroyable, une explosion d'émotions, personne ne s'y attendait. C'est sûr qu'après ma qualification du samedi, je sentais que je pouvais y arriver, mais tant qu'on n'est pas dans la course on ne sait pas comment ça va se terminer. Ça a été, sans aucun doute, une journée magique pour toute l'équipe.

Cette victoire a eu une valeur très symbolique puisque c'était la première de Gresini Racing en MotoGP, après le décès de Fausto, et c'était aussi la première d'un pilote italien depuis la retraite de Valentino Rossi. Le motocyclisme italien a besoin d'une référence après son départ ?

C'est sûr que la retraite de Valentino a laissé un vide énorme en Italie et c'est logique qu'on cherche quelqu'un pour prendre sa place, même si ce qu'il a fait est unique et inimitable. Bien sûr que j'aimerais, non pas prendre sa place, mais être le pilote italien de référence désormais. Ça serait sans aucun doute un résultat incroyable pour moi.

Pourquoi n'as-tu jamais fait partie de la VR46 Riders Academy ?

Quand je suis arrivé en Championnat du monde [en 2014, ndlr], l'Academy commençait tout juste et je n'ai pas ressenti le besoin d'en faire partie car j'étais déjà en mondial, à la différence d'autres gars qui n'y étaient peut-être pas encore. J'ai rencontré Fausto [Gresini] et son équipe, je me suis toujours bien entendu avec eux et j'ai apprécié m'entraîner tout seul. On peut dire que c'était une façon un peu étrange de voir les choses, car la proposition de courir pour Valentino était là, mais j'ai préféré suivre mon propre chemin en connaissant mon caractère, surtout quand j'étais plus jeune. Maintenant j'ai grandi et j'ai changé, mais plus jeune j'étais très, très têtu.

Tu as parfois regretté ta décision ?

Non, non. Je pense que j'ai pris la bonne décision.

Par conséquent, tu as plus de mérite d'être arrivé jusqu'ici en n'ayant pas été un protégé de Rossi ?

Honnêtement, c'est sûr que ça a été difficile. VR46 a vraiment beaucoup de poids dans le Championnat du monde et avancer seul, sans pouvoir compter sur l'aide de personne ni s'entraîner avec d'autres pilotes ou recevoir les conseils de Valentino, a rendu les choses plus difficiles. En tout cas, ça n'a pas été un problème pour moi et le mérite nous revient, à moi et aux personnes qui ont cru en moi dès le début, comme Fausto.

Enea Bastianini félicité par Valentino Rossi lors du GP de Saint-Marin Moto2 en 2020

Enea Bastianini félicité par Valentino Rossi lors du GP de Saint-Marin Moto2 en 2020

Qu'est-ce qui t'a rendu le plus heureux : décrocher le titre Moto2 ou gagner la course au Qatar ?

C'est dur à dire car ça a été deux émotions très fortes. Dans un cas, le rêve devient réalité et dans l'autre on sent qu'on se réalise en tant que pilote. Quand on gagne une course en MotoGP on se dit "bon voilà, j'ai atteint le maximum qu'un pilote peut espérer".

Tu as toujours été un pilote rapide et spécial, mais lors de tes six premières années en Championnat du monde (2014-2019), tu n'as gagné que trois fois. Tu t'es révélé en 2020 avec le titre Moto2 et surtout en ce début de saison 2022... Comment es-tu passé d'un pilote parmi les autres à un vainqueur de courses et prétendant au titre ?

Je ne sais pas. J'ai certainement passé le cap le plus important en Moto2, quand je suis arrivé chez Italtrans [en 2019, ndlr]. Je me suis rendu compte de mon véritable potentiel et j'ai commencé à croire un peu plus en moi. J'ai compris qu'avec seulement du talent, on n'arrive à rien, et [j'ai aussi changé] mon approche des Grands Prix au sein du box. J'ai réalisé quelque chose d'incroyable avec le titre en Moto2, et en 2021 on est parvenus à faire de super résultats avec Avintia, en ayant toujours cru en notre potentiel et en en ayant toujours été conscients.

On a toujours dit de toi que tu étais un pilote avec beaucoup de talent mais que tu ne travaillais pas beaucoup. Est-ce vrai ?

Oui, ça l'est. J'ai toujours considéré les motos comme un amusement. Disons que j'aimais travailler le moins possible, non pas parce que je n'aimais pas travailler mais parce que je pensais que je n'en avais pas besoin et que ce que je faisais était suffisant. Imaginez ! [rires] Ensuite je me suis rendu compte qu'en fait, ce n'était pas comme ça [que ça fonctionnait]. Heureusement, je crois que j'ai beaucoup évolué durant ma carrière. J'ai compris il y a deux ou trois ans quelle était la clé pour devenir un pilote important et compétitif.

Enea Bastianini

Tu comptes deux victoires cette année et tu es celui qui as le plus gagné. Tu te vois comme un prétendant au titre ?

Je pense que je peux viser le titre mais ça sera très difficile car le niveau est très élevé cette année. En un claquement de doigt, on peut terminer premier ou cinquième. Ça sera important d'être régulier, de ne pas commettre d'erreur comme celle de Portimão et de toujours marquer des points.

Quand on ne peut pas gagner, la clé est de terminer dans le top 5 ?

L'objectif est de toujours se maintenir dans le top 5 mais ce n'est pas facile. À Portimao, j'aurais dû me contenter d'une sixième ou septième place et ne pas aller chercher ce que je n'avais pas.

Jamais aucun pilote d'équipe privée n'a gagné de titre en MotoGP. Est-ce que ça peut changer ?

Je pense que oui. Pourquoi pas ? On a une moto très rapide et je crois qu'avec le soutien de Ducati qui permet de continuer de travailler avec tranquillité, une équipe privée peut devenir Championne du monde en MotoGP.

Dans un monde idéal où tu pourrais disputer une course contre cinq ou six pilotes de l'Histoire du motocyclisme, qui choisirais-tu ?

Casey Stoner ! Marc [Márquez], même si je peux déjà courir contre lui. J'aimerais beaucoup Kevin Schwantz, Mick Doohan également, SIC [Marco Simoncelli] et le dernier... Valentino Rossi, évidemment.

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