Bastianini veut remédier à son inconstance pour jouer le titre
C'est tout ou rien pour Enea Bastianini depuis le début de la saison, entre victoires étincelantes et Grands Prix décevants. L'Italien peine à se sortir de situations difficiles mais ne comprend pas non plus pourquoi il fait souvent la différence sur ses concurrents en fin de course.
Enea Bastianini, Gresini Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
Enea Bastianini est la grande surprise du début de saison 2022. Le pilote Gresinini est le seul à avoir remporté plusieurs courses, à Doha, à Austin et au Mans, mais il a été à la peine sur les autres circuits, avec des résultats entre la huitième et la 11e place, en Indonésie, en Argentine et en Espagne, et une chute au Portugal. Bastianini estime qu'il devra mettre fin à ces résultats en dents de scie pour devenir un véritable prétendant au titre.
"Si on voit mes résultats, c'est possible de jouer le championnat mais j'ai aussi fait des courses pas très bonnes comme à Jerez, je suis tombé à Portimão", a rappelé Bastianini sur Canal+. "On doit travailler pour être bons dans toutes les situations parce que parfois, c'est dur pour moi de trouver des solutions."
"Parfois, on n'est pas constants", a précisé l'Italien en conférence de presse. "Quand on a des problèmes [sur l'avant], mon style de pilotage n'est pas le bon [...], je sollicite beaucoup le pneu avant. Il faudra trouver une solution cette saison et je pense qu'on la trouvera vite. Mais on verra."
"À Jerez, par exemple, j'ai essayé beaucoup de solutions mais ma vitesse ne changeait pas vraiment", a-t-il ajouté lors de sa rencontre avec les journalistes. "Je pense que je vais encore devoir travailler un peu avant d’être vraiment compétitif pour un championnat, mais il ne faut jamais dire jamais."
Bastianini ne comprend pas son point fort
Enea Bastianini peut en revanche s'appuyer sur son rythme en fin de course, souvent meilleur que celui de ses rivaux. L'an passé, il a conquis ses deux podiums à Misano après de spectaculaires remontées et dans ses trois succès cette année, il s'est emparé de la première place dans les sept derniers tours.
L'intéressé peine à comprendre cette force pas nécessairement liée à la gestion des gommes puisque ce n'était pas un facteur important au Mans : "Je suis toujours plus rapide en fin de course. Je ne connais pas la raison parce que dans ce Grand Prix, la dégradation du pneu n'était pas aussi forte que pour les autres. Je suis là et je ne sais pas vraiment pourquoi ça se passe comme ça."
Enea Bastianini
Entre cette faiblesse et cette force, la balance penche nettement du côté positif avec les trois succès décrochés et la troisième place du championnat, à seulement huit points de Fabio Quartararo : "Je crois que jusqu'ici mon championnat a été fantastique. Inattendu pour moi mais aussi pour l’équipe parce que c'est un nouveau team et on semblait devoir avoir un peu mal, mais c'est tout le contraire."
Bastianini a obtenu ces résultats avec la Ducati de la saison passée, au potentiel peut-être plus limité que le modèle actuel mais naturellement plus éprouvée après avoir été utilisée durant une année entière. Au test de Jerez, il a pu tester la carénage de la nouvelle machine mais il renoncé à l'utiliser en course. N'ayant droit qu'à un changement dans l'année, Bastianini a préféré attendre une nouvelle version qu'il évaluera à Barcelone, au lendemain du GP d'Espagne, et conserver pour le moment une machine plus familière.
"Je savais que c'était la moto avec laquelle je me sentais le mieux. Je suis content d'avoir fait ce choix. Je crois que ce qui nous a un peu limités [au Mans], c'est le pneu soft à l'avant car c'est celui-là qui m'a toujours fait tomber. Et à chaque fois que j'ai monté le medium, je voyais que ça allait bien. Donc c'est de bon augure, mais surtout on commence à comprendre ce qui m'est le plus adapté."
C'est sur cette moto dont il tire de mieux en mieux la quintessence qu'Enea Bastianini aborde son Grand Prix à domicile, même s'il n'a jamais brillé en Toscane : "Le Mugello sera vraiment important pour tout le monde mais aussi pour les Italiens. Je ne suis jamais monté sur le podium dans cette course et pour moi, ça sera bien d'essayer de le faire, mais il est trop tôt. Il faut savourer ce week-end [Mans] et ne pas faire autant d'erreurs que dans ce Grand Prix."
Avec Léna Buffa
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