Bezzecchi : "Bagnaia doit penser au championnat, moi non"

Marco Bezzecchi a connu un Grand Prix particulièrement difficile à Jerez avec des chutes lors du sprint et de la course principale, mais sa seconde saison en MotoGP a quand même particulièrement bien commencé dans l'ensemble : le pilote italien est monté sur le podium au Portugal avant de s'imposer en Argentine, s'emparant alors de la tête du championnat.

Cette première place au classement général, Pecco Bagnaia allait la récupérer un mois plus tard, avec un second succès de l'année à Jerez pour le Champion du monde en titre. Quoi qu'il en soit, ces deux membres éminents de la VR46 Academy sont en tête de la hiérarchie mondiale, mais leurs attentes ne sont manifestement pas les mêmes.

"De mon point de vue, la pression sur moi est normale – comme dans une autre situation, car en fin de compte, l'objectif de cette saison est d'essayer de gagner une course", déclare Bezzecchi dans un entretien avec MotoGP.com. "J'ai réussi, mais mon objectif est désormais d'en remporter une autre, pas de penser au championnat."

"Pecco a abordé la saison en pensant déjà au championnat, dès les premiers essais hivernaux, car il est déjà Champion du monde. Ce sont des situations différentes. J'estime que Pecco doit penser au championnat. Moi, pour l'instant, non."

"J'essaie de le battre, mais de battre tout le monde. Parfois j'arrive à le battre, parfois non. Mon approche des courses a payé jusqu'à présent, mais je ne me mets aucune pression supplémentaire. J'essaie juste de tirer le meilleur week-end après week-end, d'être constant et de continuer d'apprendre auprès des pilotes plus compétitifs."

Tandis que Bagnaia évolue au sein de l'écurie d'usine Ducati avec le tout dernier matériel, Bezzecchi représente pour sa part l'équipe satellite VR46 avec la Desmocedici GP22 que son compère a menée au titre l'an passé. Cependant, rejoindre un team factory n'est pas une fin en soi pour le transalpin de 24 ans.

"Cette année, j'arrive en fin de contrat. Je me sens si bien dans cette équipe que ça ne m'est jamais venu à l'esprit… Je sais que les écuries d'usine ont peut-être un temps d'avance en MotoGP, c'est normal. Personnellement, je rêve d'être Champion du monde un jour. Si je peux gagner avec cette équipe, peu m'importe qu'elle soit d'usine ou non. Mais être dans une écurie d'usine, c'est quelque chose de très appréciable", conclut Bezzecchi, qui va tenter de rebondir ce week-end lors d'un Grand Prix de France où il avait pris la 12e place l'an passé.